• Sofia •
J'ai pris différents bus pour arriver jusqu'à l'hôpital Sainte Marie. J'ai couru jusqu'à l'intérieur du grand bâtiment blanc jusqu'à l'accueil des visiteurs. Une femme rousse d'à peine trente ans était en train de pianoter sur son clavier d'ordinateur.
- Rose Burtier, chambre 208, c'est par où ?
- Vous prenez l'ascenseur jusqu'au quatrième, vous passez devant la radiologie, et c'est à droite au bout du couloir, me dit-elle sans lever les yeux de son clavier.
- Merci.
Je pris donc le couloir et appuya plusieurs fois sur le bouton d'appel de l'ascenseur en jurant pour qu'il se dépêche. Dès que j'entendis de "ding" de l'ascenseur les portes s'ouvrirent et je m’engouffrai à l'intérieur sans faire attention à qui que ce soit. Je poussai un homme vêtu d'un costume trois pièces pour pouvoir choisir l'étage. Je trépignais dans l'ascenseur trouvant que celui-ci n'allait pas assez vite. Il s'arrêta à tous les étages pour faire sortir et laisser entrer plusieurs personnes. Quand il s'arrêta enfin au quatrième, je lançai un rapide " pardon " avant de bousculer tout le monde pour sortir. Je couru jusqu'à ce qu'une infirmière me demanda de marcher me rappelant qu'on était dans un hôpital, et non dans un stade. Je trouvai enfin le bon couloir, où ma mère est assise à même le sol, en larmes une main posée sur la bouche. Quand elle m'aperçut elle se leva et me pris dans ses bras.
- Ça va aller maman ils prennent soin d'elle.
- Je suis désolée chérie. Je ... Je ne voulais pas...
Elle respira un grand coup.
- Je voulais rester forte mais ça me fait peur. Elle m'a fait peur. Je ne l'avait jamais vue comme ça.
Une nouvelle larme perla le long de sa joue. La voir comme ça me faisait peur à moi aussi. Je ne l'avais jamais vue pleurer avant ce jour. Ça crève le cœur que de voir ses parents pleurer, qu'elle qu'en soit la raison. Je la pris à nouveau dans mes bras.
- Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer, elle est ici, ils vont la soigner mieux que personne. Ça va aller.
Les paroles avaient l'air de la calmer un peu. Elle me caressait les cheveux lentement, comme lorsque j'étais petite. On a passé près d'un quart d'heure debout dans le couloir à attendre le retour du médecin. Quand celui-ci apparu dans l'encadrement de la porte, je pris la main de ma mère qui la serra immédiatement.
- Bonjour madame, vous êtes la mère de Rose je présume ?
- Bonjour docteur, oui je suis sa mère et ici ma fille, Sofia.
- D'accord ça vous pose un problème si je vous parle en sa présence ?
- Non, bien sûr que non.
Je senti ma mère serrer sa main dans la mienne.
- Bien alors tout d'abord je me présente, docteur Robertson je suis le chef du service de pédiatrie ainsi que le médecin de votre fille. Nous lui avons fait plusieurs examens et je ne vais pas vous mentir en vous disant qu'ils n'ont pas donné de résultat quant au diagnostic. Nous procéder à des examens plus complexes qui requièrent votre autorisation écrite, et nous avons plusieurs question à propos des antécédents de votre fille et de votre famille qui pourraient nous aider.
- D'accord, donc elle va bien ?
- Bien ne serait pas le bon terme puisque nous n'avons pas encore la cause de ses crises mais elle va mieux.
- On peut la voir ?
- Vous pouvez, nous lui avons donné un sédatif pour les examens, il fait sûrement encore effet, donc ne vous inquiétez pas si elle n'est pas réveillée.
- D'accord.
- Je dois tout de même vous prévenir, beaucoup de proche sont impressionnées et paniquent en voyant les machines autour du patient. Alors ne vous inquiétez pas tout est parfaitement normal.
Le médecin ouvrit la porte. On entra dans la chambre de Rose dans laquelle on entendait des "bip" réguliers. Un masque était posé sur son visage et le médecin nous expliqua que c'était de l'oxygène, pour l'aider à respirer. Il nous expliqua aussi à quoi servait le reste des machines et fils qui entouraient ma petit Rosie.
• Anna •
Quand je vis ma fille sur ce lit d'hôpital, je ne pus rester forte. J'avais trop d'images passées qui remontaient à la surface pour pouvoir faire face. Sofia n'avait plus dit un mot depuis que le docteur était passé nous voir. Il ne restait plus que le bruit des machines. Sofia avait pris une chaise et elle tenait la main de Rose, les yeux brillants. Je voyais qu'elle s'obligeait à ne pas craquer, pour moi. Ce qui me toucha énormément et me rendant encore plus vulnérable. Le médecin n'allait pas tarder à revenir pour m'apporter les papiers et m'enlever mon bébé. Alors je me suis approché du lit. Je l'ai regardée un moment avant de prendre sa main et de la porter à mon visage pour y déposer un baiser. J'entendis la porte s'ouvrir, puis se refermer suivit de bruits de pas.
- Madame Burtier ?
- Oui ?
- Voici le papier d'autorisation que vous devez signer pour qu'on puisse l'emmener.
Il me tendit le dossier sur lequel je dû signer plusieurs papiers d'autorisations en tout genre. Après dix minutes de paperasserie, je lui rendis le dossier et alla embrasser Rose sur le front.
• Sofia •
Ma mère s'approcha de Rose pour l'embrasser sur le front.
" Accroche toi, ils comptent tous sur toi, maman t'aime mon ange. " L’entendis-je murmurer. Elle se redressa et deux personnes commencèrent à bouger le lit, je me levai de mon siège sans lui lâcher la main. Quand on arriva devant l'ascenseur, l'une des infirmières posa sa main sur mon épaule.
- Je suis désolée ma grande mais c'est ici que vous devez la laisser.
- Vous... Vous allez rester avec elle tout le temps ?
- Je serais avec elle du début à la fin de ses examens oui ne vous en fait pas.
- Et après ?
- Après je ferais mon maximum pour rester auprès d'elle. Notez votre numéro personnel si vous en avez un et déposez-le dans sa chambre, je vous appellerez dès que les examens seront passés et dès qu'il y aura un changement. En attendant allez-vous reposer un peu chez vous, ça va prendre du temps avant d'avoir les résultats.
J’embrassai le dos de la petite main inanimée de Rose avant de la lâcher.
- Merci, murmurais-je à l'infirmière.
Elle me répondit par un sourire bienveillant.
Je fis demi-tours quand l'ascenseur ferma ses portes et alla rejoindre ma mère qui était restée pour discuter avec le médecin.
- Merci docteur.
Elle lui serra la main avant de se tourner vers moi.
- Allez viens, on va rentrer un peu pour prendre une douche et se changer les idées.
- Oui tu as raison allons y.
Puis j'ai repensé à ce que m'avait dit l'infirmière peu avant.
- Attend moi une seconde je crois que j'ai oublié mon écharpe sur la table de la chambre.
- Vas la chercher je t’attends.
Je marchai jusqu'à sa chambre ou je sorti un vieux ticket de bus et écrivit mon numéro ainsi que mon prénom dessus et le posa en évidence sur la table. Puis je sortis de la chambre. On se dirigea vers la sortie de l'hôpital en passant devant la rousse de l'accueil qui était toujours absorbée par son clavier. Le vent courra sur nos visages dès que nous avons mis un pied dehors. On retrouva rapidement la voiture et je pris place côté passager. Ma mère de tourna vers moi, le regard embué.
- Qu'est-ce qu'on va dire aux petits ? Ton père, Louisa et Paul ou même Alex sauront comprendre mais les petits ? Je ne serais pas capable de ne pas les inquiéter, je n’y arriverais pas.
Elle posa sa tête sur le volant.
- Je ... Je leur dirais, ne t'en fait pas.
Je passai ma main dans son dos en frottant de haut en bas pour l'apaiser.
- Ne t'inquiète pas, je m'en occupe.
Elle leva la tête et son regard rencontra le mien, elle sourit et me remercia en essayant ses larmes, les mains tremblantes, puis elle mit le contact et on rentra chez nous.
En entrant dans la maison, on entendait les petits chanter dans le salon. Mon père, ma tante, mon oncle et Alex était assis à table, devant une tasse de café. Nous apercevant, Alex se leva et pris notre mère dans ses bras, puis se tourna vers moi et ouvrit les bras. Je me blottis contre lui, essayant plus que jamais de ne pas craquer. Il murmura de façon à ce que seule moi n'entende.
- Tu es la plus forte de toutes les petites sœurs que je n’ai jamais eues, on va presque pouvoir t'appeler Rocky.
Alex a toujours cette phrase qui remontait la morale en toutes circonstances.
- Alors comment elle va ? Demanda mon père.
Je me dégageai de l'étreinte d'Alex avant de rejoindre les autres à table.
- Mieux, selon les médecins, commença ma mère, ils lui font des examens pour connaître la cause de ce qu'elle a eu.
- On peut la voir dans combien de temps ? demanda Louisa.
- Je ne sais pas, Sofia et moi avons pu rester un peu avec elle le temps qu'elle aille aux examens mais elle était sous sédatifs.
- De toute façon on est là pour garder les petits si jamais vous avez besoin d'y aller dans la nuit, je vais appeler mon patron et essayer d'avoir ma semaine pour les garder aussi comme ça vous pourrez rester à l'hôpital.
Mon père remercia mon oncle et ma tante dit qu'elle essaierait de faire pareil.
Je me levai et dit qu'il était temps de prévenir les petits, qui devaient eux aussi s'inquiéter. Alex m'accompagna. J’entrai donc dans le salon où ils étaient tous en train de jouer.
- Est-ce .... Venez par ici, il faut que je vous parle de Rosie.
Ils s'arrêtèrent leur occupation pour s'assoir comme moi en tailleur à même le sol, sauf Faustine qui s'assied sur moi.
- Qu'est-ce qu'elle a alors ? demanda Dimitri.
- Les médecins lui ont fait des examens mais ils n’ont pas encore trouvé sa maladie...
- Oh... Et elle va aller mieux Rose ?
Devant les grands yeux inquiets de Faustine, je ne pouvais faire part des incertitudes des médecins à cette petite.
-Bien sûr qu'elle va aller mieux. Rose n'est pas une Burtier pour rien !
Je sentis la main d'Alex dans mon dos, comme pour me donner du courage. On resta un moment assis par terre sans dire un mot. On entendait des voix qui émergeaient de la cuisine, puis des sanglots et enfin des bruits de pas venant vers nous. La porte du salon s'ouvrit sur mon père et mon oncle qui vinrent, sans un mot, s'assoir près de nous.Hello, j'aimerais vraiment que vous me disiez par commentaire ce que vous pensez de mon histoire pour que connaisse votre opinion et que je sache s'il y a des choses à modifier. J'espère avoir de vos nouvelles bientôt, bye ! ♡
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Parce que la solitude rend fou...
Romance" Si elle s'en va aujourd'hui j'en crèverais. Je dois agir. Et vite. La voiture de sa mère dans laquelle elle voyagera probablement va partir d'ici une heure. Je ne peut pas la laisser partir à l'autre bout du pays sans lui parler avant qu'elle part...