Arsene

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Quelqu'un toqua au bureau du président de l'Afrique du Sud, « entrez » répondit ce dernier. Une grande silhouette , de style masculine, entra dans cette vaste et lumineuse pièce, c'était le chef de l'armée. Ce dernier posa les yeux sur l'homme assis en face de lui. Il était de petite taille, ridé et avait la peau noire foncée, les yeux aussi noirs que ses cheveux, ou du moins ce qu'il en restait. Son visage était marqué par ses longues années de politique. Il avait un air réfléchi. Ses deux mains étaient posées de chaque côté de son siège.

Sa chaise lévitait ce qu'il lui permettait de se déplacer sans se lever. L'homme qui l'occupait était Arsene Meïssa.

Mr Meïssa se leva, ce qui était très rare et se mit au garde à vous puis fit le salut militaire, imité de suite par le chef de l'armée. « Nous devons réagir très vite face aux puissances de l'AEN, ce devient très urgent, ils demandent la guerre; il faut réunir au plus vite les chefs d'Etats disponibles avant que cela ne dégénère » déclara Mr Trearou (chef de l'armée) « je le sais bien, mais il faut d'abord que vous les laissiez passer. Répondit Mr Meïssa. N'avez vous donc pas reçu mon message que je vous ai envoyé hier au soir? » l'homme situé dans l'âtre de la porte fit non de la tête et se décala le plus rapidement possible, devint écarlate, et essaya de se faire tout petit , ce qui était en soit compliqué vu sa taille...

La trentaine de personnes qui avaient pu venir passèrent la porte et traversèrent le bureau pour entrer dans la salle de réunion. Ils avaient tous un siège attitré et celui se situant en bout de table était celui d'Arsene.
« Bonjour à tous, je vous remercie d'être venus. Je vous rassemble aujourd'hui, vous l'aurez deviné, pour parler de la guerre que souhaite déclencher l'AEN. » Commença Meïssa. Quand un homme grand et mince, avec la peau mate et un air latino se leva brusquement et tapa du poing sur la table « Il faut réagir immédiatement!!! » s'exclama l'homme  en devenant rouge vif. « Cela dure depuis trop longtemps, j'ai déjà 196 morts!! Ils veulent la guerre ? Ils l'auront » continua l'homme.
« Calmez vous,  je vous en prie monsieur Perez, ce n'est pas en voulant casser la table que vous obtiendrez la guerre, la colère ne résout rien, passons en revue la situation dans le calme, voulez-vous ? » répondit Meïssa. Mr Perez est en fait le chef d'Etat du Brésil.

Après avoir longuement discuté, les chefs d'état furent d'accord de déclencher la guerre avec l'AEN, tout en mobilisant le plus de physiciens de leurs pays pour trouver un moyen de destruction plus puissant que le 49-U.

Les chefs d'Etats des différents pays sortirent du bureau, de ce magnifique bâtiment, ils finirent par rentrer dans leurs luxueuses voitures-avions qui étaient garées dans un parking fait spécialement pour ces engins. Elles décolèrent dans le silence le plus total et 2 minutes plus tard elles étaient déjà au loin, dans l'air et probablement pas loin de leur destination pour ceux des pays les plus proches.

Arsène se rassit dans son fauteuil dans un grognement, il regarda par la fenêtre et vit toutes ces machines décoller à une vitesse telle que ses yeux faillirent sortir de leurs orbites. Il resta un moment dans cette position, quelque peu épuisé par cette fatigante réunion. Dans ses yeux noirs nous pouvions voir le reflet d'une grande baie vitrée à travers laquelle nous apercevions un très grand jardin  à la française luxueux (qui étaient très rares en leurs temps). A l'arrière plan nous décelions l'immense ville qu'était Le Cap.

Comme dans toutes les autres villes, Le Cap était une ville haute, grande. Elle avait des voix aériennes comme terriennes.

Les yeux du Président s'animèrent enfin quand ses oreilles entendirent « hum; hum »; Mr Treraou était resté dans son coin et attendait un ordre. « Ah oui, veuillez m'excusez, vous pouvez disposer » annonça Arsène.

En même temps que partait le chef de l'armée, l'enthousiasme du Chef d'Etat partait également, ou du moins ce qu'il en restait.
Arsène posa ses coudes sur son bureau et sa tête dans ses mains. Ses yeux ne virent plus que le noir pour 45 minutes, Arsène s'était assoupi.

Est-ce la fin?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant