1. I am fascinated by the bright light of your beauty.

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- Quelle heure il est là ?

Je regarde mon téléphone, m'indiquant celui-ci qu'il est 15h02.

- Dégage de là toi. Je pousse les fesses de la femme allongée près de moi, dans mon lit. ALLER !

Elle attrape ses affaires et part de ma chambre sans se retourner vers moi, ses cheveux cachant son visage.

Je suis en retard. Comme tous les jeudis, j'ai une livraison à 15h30. Tant pis, je me laverais plus tard. Je m'habille d'une traite, prends un chewing-gum et déballe les escaliers, manquant de m'étouffer avec ma salive que j'ai avalé de travers. J'attrape mes clefs de voiture à l'entrée puis me dirige vers le garage. En route.

Une fois arrivé à l'entrepôt, j'ouvre ma boite à gants et prends mon gun. Je sors de la voiture, glissant mon arme à l'arrière de mon jean et marche jusqu'à mon livreur.

- Salut.

Je dépose mon sac d'argent à ses pieds. Il l'ouvre et insère les papiers-monnaies dans la compteuse de billets. À coté de lui, j'aperçois un garçon, en train de me fixer.

- Qu'est-ce t'as toi ?

- T'as un bout de papier dans les cheveux.

Ah ouais, j'ai oublié de me coiffer du coup.

- C'est pas grave.

Il me lance un regard d'incompréhension. J'ai la flemme d'enlever le bout de papier.

- D'ailleurs, t'es qui toi ?

- C'est Han Bin, mon petit frère. Me répond mon livreur. Tu ferais mieux de lui parler meilleur.

- Je fais attention aux mouchards.

- Tu peux avoir confiance en moi, je ne suis pas une mouche à merde. Dit Han Bin.

Je pose l'héroïne sur la balance de précision, vérifiant qu'il y a bien toute la marchandise.

- Il en manque.

- Tout est là.

- Te fous pas de moi, il manque 150 g.

Han Bin fouine dans leur camionnette.

- Ils sont là, les 150 g.

Je mets la drogue dans mon sac et file.

- C'est good, à plus tard.

- Ouais, à plus.

Je me retourne une dernière fois pour regarder le visage de Han Bin. Il m'a vu mais je m'en moque. Quelle beauté, bordel.

Je suis un gay refoulé.

Je rentre chez moi, dépose la poudre magique dans ma planque et monte prendre ma douche. Han Bin occupe mes pensés tandis que l'eau coule le long de mon corps svelte. Une seule rencontre m'a suffit pour tomber sous son charme. Il est magnifique mais peut-être qu'il est abruti, après tout. Je fini ma douche une vingtaine de minutes plus tard.

J'ai faim. Je pars chercher la coke, l'étale sur la table de salon et l'aspire par le nez. J'allume la télé et met en marche Netflix, cherchant la série American Horror Story. Après l'épisode, mon ventre gargouille encore. Je pense que j'ai faim, de nourriture. Cela doit faire 3 jours que je n'ai pas mangé. J'oublie, pensant que l'héroïne est ma seule alimentation.

J'ouvre mon frigo : vide. Bon, je vais faire quelques courses à l'épicerie d'en face.

Hein ? Son visage d'ange a tellement envahi mon esprit que j'ai des hallucinations maintenant. Je frotte plusieurs fois mes yeux discrètement, ne sachant plus le vrai du faux sous l'effet de la farine occulte. Je crois qu'il est bien là, en train de choisir des nouilles. Je m'avance jusqu'à lui, il me fixe, encore. Je touche rapidement le bout de son nez avec mon index, m'assurant qu'il est bien réel.

- Mais qu'est-ce que tu fais ?!

- Je touche ton nez. Je m'esclaffe d'un rire court.

Il me regarde, de haut j'ai l'impression.

- T'es bizarre.

- Et toi t'es beau.

- Je sai-, ah, merci.

- T'es pd ?

- Non mais je suis curieux.

- Ça te dit une pipe ? Je lui demande, sans gêne.

- Ici ?

- Non, chez moi.

- Ok.

𝐒𝐞𝐱𝐮𝐚𝐥𝐢𝐭𝐲Where stories live. Discover now