le destin de ramata tome 2

chapitre 22

  Chapitre 22
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Les jours qui suivirent, ramata faisait tout pour ne pas rester trop longtemps dans la même pièce qu'Ahmed. Tous les matins, elle se levait en premier, prenait sa fille, et s'installait avec elle à la cuisine.

Ils ne se parlaient plus et Ahmed trouvait cela vraiment dommage entre eux. Cependant, si ramata était toujours restée chez lui, c'était bien à cause de son père, se disait-elle.

Elle faisait donc tout son possible pour ne pas le rencontrer et attendait qu'il soit profondément endormit avant d'aller se coucher.
Bien sûr, elle aurait pu aller dormir dans la chambre de maman charlotte, mais elle ne voulait pas donner ce plaisir à sa belle-sœur qui n'attendait que ça.

Elle n'avait toujours pas digéré ce qu'il s'était passé et pour ne pas se faire mal, elle faisait tout pour ne pas y penser.

Elle était dans les démarches de son inscription à l'école et n'avait ainsi plus de temps.

Mamita avait compatit à ce qu'elle ressentait. Elle était venue lui rendre visite et ramata en avait profité pour se confier et sortir ce qu'elle avait dans le cœur.

Mamita : bienvenue au club ma chérie. Franchement, je ne te le souhaitais pas.

Ramata : en tout cas, je peux tout accepter sauf qu'il prenne une autre femme ; Je ne vais pas l'accepter.

Mamita : mais si tu ne veux pas l'accepter tu risques de te faire mal. Tu sais qu'il t'aime mais...

Ramata l'interrompit : non un homme qui aime sa femme ne l'accuse pas et ne la traite pas de menteuse.

Mamita : certes, mais il faut savoir pardonner. Si tu continues de bouder il risque d'aller retrouver l'autre.

Ramata : rire mamita tu m'as oublié ? Qu'il aille retrouver l'autre, je m'en balance.

Elle donnait l'impression de s'en outre mais au fond, ramata avait très mal au cœur. Elle était très proche de son mari. Ils avaient une grande complicité et aujourd'hui, tout tombait à l'eau. Qu'avait elle fait à Dieu pour mériter ça ?

Elle avait accompagné sa copine puis se rendit dans sa chambre à coucher. N'en pouvant plus, elle éclata en sanglot. Elle avait été trop forte, pensait elle. Elle avait su rester digne et résistante, mais elle n'en pouvait plus. Elle croyait perdre le seul homme qu'elle n'ait jamais aimé.

Elle se rappela de ces paroles crues qu'Ahmed lui avait lancé quand il avait vu la bouteille d'alcool dans la salle de bain, et ces insultes qu'il avait proféré à son encontre quand il avait reçu l'appel de Bouna, préférant croire un inconnu plus tôt que sa femme ;

Elle se blottit dans son lit et s'essuya les larmes quand tout à coup son telephone se mit à sonner. C'était sa mère.

Ramata : allo maman ?

Maman racky : bonsoir ma fille... comment va tu ?

Ramata : je vais bien maman. Et charlotte ?

Maman racky : elle va bien. Je voudrais qu'elle reste ici pendant tous le week end. Tu peux demander à son père ?

Ramata : ce n'est pas la peine, elle peut rester autant que vous voulez.

Maman racky soupira : tu ne lui parles toujours pas ?

Ramata : non maman.

Maman racky : ma fille à un moment donné il va falloir parler tous les deux...

Ramata : je le sais maman.

Maman racky : bon je te laisse, je vais aller chercher ta fille à l'école coranique.