Le consentement mutuel

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Nous ne sommes obligés que de payer nos impôts et de mourir.

Le consentement est la base de toutes relations, quelles qu'elles soient.

Cette liberté de choix que chacun possède est pourtant très souvent piétinée par la volonté des autres, à vous imposer de faire ce que vous ne voulez pas.

Certaines pensées spécifiques ont encore cours dans beaucoup de sociétés.

En voici quelques exemples :

Ø Elle/il dit non mais je vais lui imposer ma manière de voir pour son bien : merci de laisser les gens penser par eux-mêmes. Ils ont le droit de vous informer de ce qu'ils ont envie de faire : ils savent mieux que vous ce qui est bien pour eux.

Ø Elle/il dit non mais elle/il devrait le faire car elle/il m'aime ou m'apprécie : non, ça ne marche pas de cette manière. La personne n'est obligée à rien du tout, quelque qu'en soit la raison.

Ø Pourquoi elle/il me dit non ? J'ai été gentil(le) pourtant !!! Ah ! Parce que la gentillesse est un élément qui doit rentrer en ligne de compte dans le choix de la personne ? Non, tout simplement. Même si vous lui avez rendu service plusieurs fois. Même si vous avez d'une extrême gentillesse.

Ø Mais elle/il n'avait qu'à me dire non. Il faut aussi entendre ce fameux « non ». Pas la peine de laisser toute la responsabilité sur cette personne si vous ne faites pas attention à son refus.

Non, c'est non.

Ce n'est pas aux autres de se plier à votre volonté mais à vous de respecter le « non » de vos interlocuteurs.

Car je tiens à vous faire part d'une révélation que peu de gens connaissent : chaque personne est dotée du libre-arbitre. Oui ! Oui ! Je parle bien de ce terme signifiant « Volonté libre, non contrainte ».

Pourtant, n'oubliez jamais que la personne la plus importante de votre vie, c'est VOUS.

Personne n'a le droit de vous imposer quoi que ce soit. Ne laissez jamais personne décider à votre place. Vous êtes libre de choisir par vous-même.

Quelques réflexions en rapport avec le consentement mutuel.

Savoir dire non

Seuls certains ont la force de caractère de dire non. Car ce mot est extrêmement difficile à prononcer, notamment à cause de :

Ø La timidité

Ø La peur du jugement des autres

Ø L'éducation que nous avons reçue dans laquelle c'est très mal vu de dire non

Ø Le fait qu'on ne nous laisse pas la possibilité de dire non

Je sais que c'est très dur de s'affranchir de ce genre de « conditions ». Et ne pas tenir compte de l'avis des autres n'est pas chose facile. C'est un véritable travail et une évolution qui ne peut se faire que si vous en avez l'envie. Certains le feront, d'autres non. (Faites-vous aider par un professionnel si vous en ressentez le besoin). Mais dire non s'apprend.

Mais une fois que l'on ne pense qu'à soi, ça ne nous apporte que libération et soulagement.

Je n'ai appris à dire non que très récemment. Dans ma famille, je n'ai jamais eu ce droit. Encore aujourd'hui, parce que je dis oui que lorsque je veux dire oui (plus rarement qu'avant), je suis considéré comme l'égoïste de service.

Me demander si rendre ce service ME CONVIENT, dire non si tel est le cas et oui si j'ai envie de rendre service... Voilà ce qui est d'une extrême importance : penser d'abord à soi. Aider quand on en a VRAIMENT envie apporte enthousiasme et gratification, donnant la sensation aux gens aidés que nous sommes honnête dans notre démarche. Que ce soit un oui forcé ou un oui franc et massif, dans les deux cas, la personne aidée le sentira immédiatement.

Et savoir dire non vous apportera énormément : le bonheur d'être vous-même et de savoir ce que vous voulez.

Le reste n'a pas d'importance.

Quelques idées bien ancrées dans l'esprit d'une grande partie de la population en lien avec le consentement mutuel.

Trois exemples me viennent à l'esprit, et qui sont profondément ancrés dans l'esprit de beaucoup de personnes, et entre autre dans ma famille :

1. Les services rendus demandent une contrepartie

J'ai toujours trouvé cette logique complètement.... illogique.

Si tu attends implicitement un retour de cette personne, tu lui as donc créée une obligation d'être là quand tu auras besoin d'elle en lui rappelant que TU lui as rendu services. Tu ne lui laisses aucunement la possibilité de te dire non. Cela correspond à un service par intérêt et non à de la générosité comme la majorité des personnes le conçoive.

Cependant, cette personne n'a tout simplement pas l'obligation de te rendre ce service. Son libre-arbitre est, par définition, la liberté de dire non ou oui si elle A ENVIE de rendre service.

En effet, un service est un acte que tu pratiques car tu VEUX bien le faire et qui n'exige aucune contrepartie.

2. Les fameux conseils « pour ton bien »

Combien de fois ai-je entendu cette phrase absolument insupportable :

-Tu fais comme tu veux mais je te donne ce conseil pour ton bien.

Trois pensées me viennent à l'esprit :

· Je ne savais pas que j'avais besoin de la permission de quelqu'un autre que moi pour faire ce que je veux.

· Seule moi sais ce qui est bon pour mon propre bien. Personne d'autre en ce bas monde ne peut le savoir.

· Merci de garder ce fameux « conseil pour ton bien » car je n'ai rien demandé. Seule moi sais ce qui est bon pour moi. Enfin, je me fous complètement de ce conseil que je n'ai pas demandé.

Arrêter de croire que donner des conseils tout azimut en étant persuadé d'agir dans l'intérêt de la personne est un excellent concept. Comme si la personne allait suivre vos avis sous prétexte que vous savez mieux qu'elle ce qui est bon pour elle-même. Son esprit est pollué de conseils qu'elle n'a pas demandés et qu'elle n'a pas du tout envie d'entendre.

Votre avis ne compte que si la personne vous le demande. En dehors de cela, donner des conseils sans qu'on ne vous l'ait demandé n'a d'autre intérêt que d'essayer d'imposer ce que vous croyez être bien pour la personne.

Faites donc les seules choses qui sont logiques et acceptables :

· Sans aucune requête particulière des autres, garder vos points de vue et autres conseils pour vous

· Soyez franc, diplomate et tolérant lorsqu'on veut connaître ce que vous pensez ou avoir des conseils de votre part.

3. Tout ce qui fait une personne (caractère, silhouette...) doit être en conformité avec l'image que l'on a de celle-ci

Les personnes qui vous sont proches ne doivent en aucun cas coller avec l'image que vous avez d'elles. Elles ne seront jamais comme vous les imaginez. Elles sont elles, (donc différentes de vous. Oui, oui, les gens différents de vous existent !). Et c'est largement suffisant.

Sa vie lui appartient, elle en fait ce qu'elle veut, elle se doit à elle-même d'être tout simplement heureuse.

Malgré toutes vos angoisses, vos peurs ou votre stress la concernant, vous n'avez rien à lui imposer. Même si c'est pour son propre bien (Tiens ! À nouveau cette excuse). Alors, gérez vos propres sentiments (ce n'est pas à elle de se comporter de sorte à calmer vos angoisses et autres sentiments négatifs) et vivez votre vie : c'est ce qu'il y a de plus important...



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⏰ Last updated: Jan 16, 2019 ⏰

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