New Life - [Thiam] (Terminé)

Chapitre 20 : Quel camp choisiras-tu ?

Si l'alcool faisait effet, Scott se serait déjà enfilé plusieurs verres d'affilés. Maintenant au courant de tout ce qu'il s'est passé, le Vrai Alpha réfléchit. Ils ne vont pas accuser Dylan du meurtre d'une chasseuse, mais d'un côté, dans la philosophie de Scott, il est interdit de tuer de ses propres mains. Théo propose d'aller se débarrasser du corps dans la forêt. Liam propose plutôt de faire passer le meurtre pour un cambriolage qui a mal tourné. Lydia, elle par contre semble se concentrer sur autre chose que la discussion entre les loups. Elle ne ressent pas la mort dans cette pièce, malgré le cadavre gisant au sol, elle n'a pas cette sensation étrange, ce vertige que lui provoque la présence de la faucheuse dans les environs.

- Les gars..., commence alors la Banshee avant que Dylan ne se réveille en sursaut du canapé.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?! Dites-moi que c'est la réalité, que je suis sorti de ce cauchemar ?! demande précipitamment le cousin de Liam, avant de remarquer le cadavre de sa mère.

- Non, tu ne rêvais pas, tu es un tueur, commente la chimère avec son sourire en coin.

- Dylan, montre moi tes yeux, ordonne la rousse sous les regards de toutes les personnes dans la maison.

- Mais tu les vois mes yeux..., et t'es qui toi ?! se défend le cousin affolé.

- Je suis Lydia et je veux voir tes vrais yeux.

- Mais de quoi tu parles ?!

La Banshee finit par lancer un regard à Liam, lui incitant de faire quelque chose que seul lui peut faire. Le châtain respire profondément et rugit pour provoquer la transformation de son Bêta. Dylan réagit douloureusement à ce cri, posant ses mains contre ses oreilles avant de les retirer une fois le hurlement de son cousin terminé. Ses oreilles sont en forme de pointes, ses crocs sont de sortis, et ses yeux sont d'un jaune éclatant. Pourtant, il devrait avoir les yeux bleus pour avoir tuer une personne innocente. Surtout que Carol n'avait encore jamais tué, donc elle était encore pure. Lydia regarde donc le corps de la mère de Dylan.

- Elle n'est pas morte. Elle est entre la vie et la mort, sort calmement la rousse de sa voix douce.

Seul dans sa cellule en plexiglas, tel Hannibal Lecter dans Le Silence des Agneaux, il regarde le mur, debout, admirant les traces sur le mur froid qui lui sert de quatrième mur de prison. Le détective en lui tente de comprendre où il peut être. Un lieu avec des briques anciennes, ou ce qui ressemblent à des briques. Froid, et assez grand pour ouvrir une vraie ménagerie d'êtres surnaturels.

- Il fait très froid, et tu es en pyjama, pieds nu. Tu ne vas pas mourir d'hypothermie, rassures-moi ?! demande ce qui semble être son jumeau maléfique qui sort de son imagination.

- Tu n'es pas réel, alors pourquoi je te parlerais ?!

- Parce-que je suis ton seul ami Stiles. Le seul qui te connais réellement.

- Je ne suis pas seul. Scott ne me laissera pas tombé.

- Ton Loup Garou sexy est plus occupé avec une certaine renarde... quel est son nom déjà ? demande-t-il en chuchotant à son oreille.

- Kira.

- Kira... oui ! Je les imagine l'un sur l'autre, en tenue d'Adam et Ève...

- Ferme-là ! ordonne Stiles à son double.

- Stiles ? Tu vas bien ? demande Malia qui entend le coeur de Stiles.

- Oui. Je réfléchis où on peut être, donne comme excuse l'humain.

- Sous l'église, sort la Louve du Désert.

- Pardon ?! 

- On est sous l'église qui a brûlé dans les années 90. Je reconnais les murs.

- Sous le sol, recouvert de pierres épaisses..., ils ne peuvent pas nous entendre, ni nous sentir, en déduit Stiles.

- Tu peux faire appel à Dieu si tu en as envie..., propose la voix dans sa tête.

- ..., Stiles préfère ne pas répondre;

- Ne m'esquive pas. Je suis le seul à qui tu peux tout dire. 

- ...

- Pourquoi Scott préfère Kira ?

- ...

- Je vais te le dire pourquoi..., parce-que tu n'es qu'un humain fragile. Alison savait se défendre, Kira est éternelle et sait se battre, Malia est sauvage. Toi, tu n'es qu'un humain à la fragilité physique et mentale indéniable...

- Ferme-là ! Il me l'a dit. Il m'aime.

- Mais tu l'as envoyé chier. Pourquoi ?

- Je ne sais pas.

- Parce-que tu sais que c'est par pitié. Tu sais aussi que ton Alpha, ne survivra pas à ce qui se prépare.

- De quoi tu parles ?! 

- A la guerre..., cette guerre qui se prépare depuis la fuite de Monroe. Les humains ne seront pas aveugles éternellement. Bientôt, il va falloir choisir son camp. Les Monstres, ou les Hommes. Quel camp choisiras-tu quand le moment sera venu ?

A cette question, Stiles préfère aller s'allonger dans ce qui semble être un lit. Recouvrant ses oreilles de ses propres mains, se recroquevillant en position foetale, tremblotant à cause du froid ambiant. Il ne veut pas penser à ça. Mais la question de son double ne fait que résonner entre les quatre murs de sa cellule. "Quel camp choisiras-tu ?", "Parce-que je t'aime",, " Parce-que tu sais que c'est par pitié".

Alors que Mélissa s'apprêtait à quitter l'Hôpital, son service étant terminé, une femme en tenue de danseuse exotique arrive ensanglantée à l'entrée de l'Hôpital. 

- Aidez-moi..., sort la femme en tenue légère avant d'être happé par une forme obscure.

Des coups de feu se font entendre à l'extérieur du bâtiment blanc. Laissant la femme blessée s'échapper. Mélissa prend par le bras la danseuse et l'accompagne vers l'ascenseur. Ce qui semble être une fumée des plus noires poursuit les deux femmes dans les couloirs. L'infirmière jura avoir aperçu une forme humanoïde aux yeux bleus argenté dans cet amas de fumée. Les portes de l'ascenseur se ferma, laissant à Mélissa une dernière vision, Argent avec Braeden tirant à bout portant sur la chose.

- Vous êtes quoi ? demande la mère de Scott en bloquant l'ascenseur.

- Une strip-teaseuse...

- Non; Je veux dire, vous êtes une loup-garou ?

- Une Jaguar..., avoue la femme exotique en faisant luire ses yeux vert émeraude.

- Une coyote, un wendigo et maintenant une jaguar..., se répète Mélissa. Mais que veut-il à la fin.

- Vous savez c'est quoi cette chose ?

- Apparemment, d'après ce qu'on m'a raconté, il s'agit d'un Chat Matagot aux service d'un dénommé "Le Collectionneur".

- Le Collectionneur ?!

- Oui, vous le connaissez ?!

- Jamais entendu parler.

- Mélissa, enchantée.

- Alexandra, se présenta la jaguar en serrant la main à celle qui l'a sauvé.

Les deux femmes restèrent dans l'ascenseur attendant que le boucan se termine. Mais à l'entente des coups de feu en continu, c'est loin d'être fini.