Je n'ai pas le temps de m'arrêter,
Je n'ai pas le temps de tout t'expliquer,
Mais il faut que je te dise,
Avant que ne souffle la brise,Que tels le feu, l'eau, l'air et la terre,
Je suis convaincu que nous sommes complémentaire,
Quel tel un couple de pingouins sur la banquise,
Nous affronterons ensemble les obstacles qui nous enlisent,Que tel un sismique et brutal tremblement,
Mes émotions me désarment en te voyant,
Que tel un tsunami s'éclatant sur les berges,
Mes émois me submergentQue tel un incendie de forêt qui dure et fume,
Ce que je ressens me brûle et me consume,
Que cet émoi en est à son printemps,
Mais qu'il lui manque tellementJe veux t'avouer avant que l'un de nous ne meurt,
Ce qui se trame dans mon cœur,
Des mots, de mes lèvres, veulent sortir,
S'échappent, car ce que je souhaite te direC'est que grâce à toi, je quitte un hiver,
C'est que grâce à toi, je trouve un sens à ces vers,
C'est que grâce à toi, je trouve un été,
Un été jusqu'alors jamais exploréJe veux te dire encore mille choses et de mille façons,
Je veux te dire, et j'en garde encore secrète la raison,
Qu'un jour peut-être nos chemins se croiseront,
S'entrecroiseront et ne plus jamais ne se sépareront,Je veux te dévoiler qu'en mon for intérieur,
Une étrange flamme brûle mon cœur,
Et que cette flamme s'éveille,
Grandit et brille comme un soleil,
Obscure de nature, elle éclaire ma vie
M'enivre et m'emplit d'une verte jalousieLorsque que je vois ces garçons jouer avec toi
Se comporter en fauves alors que tu mérites un roi
Et puis te blesser, comme armés d'une lame,
Et ceux-ci ravivent cette grandissante flamme
Qui, venant des tréfonds de mon âme,
Me consume et me dévore, me faisant couler des larmes,
Et me les montre comme tout droit venus d'un théâtre,
Dont les guignols fanfaronnent avec leur teint blanchâtre.Je veux te dire que vivre sans toi est inenvisageable,
Impossible, impensable, un cauchemar inimaginable,
Cela m'enfermerait dans une prison,
Mes sentiments condamnés au peloton,
Une exécution dont tu serais le bourreau
Secondée, telle Guenièvre, par un certain LancelotJe veux te dire que mes sentiments,
Contrairement à tous ces offreurs de diamant,
Sont sans risque,
Sont sans astérisque,
Sont sans aucune condition,
Que tel un volcan en irruption,
Mes sentiments
En te voyant
Explosent,
En symbioseQue telle une fanfare de la marine,
Mon cœur tout entier tambourine,
Quel tel un opéra de Wagner célébrant sa nation,
Mes sentiments pour toi veulent célébrer notre future unionQue tel l'amour de Carmen,
Le mien est un véritable bohème
Mais qui, à sa différence, connaît une loi
Regarde-toi donc dans le miroir, tu la verrasJ'aimerais t'implorer de ne pas me railler
Car c'est tout un courage qu'il m'a fallut rassembler
Pour t'adresser une lettre sans m'en maudire,
Mais tu sais, j'aimerais encore te direQue tel un enfant devant un Delacroix,
Mes mots s'envolent devant toi,
Que tel le mythique Penseur de Rodin,
Je songe à toi du matin au soir, et du soir au matinQue telles les routes menant à Rome en laissant pantois,
Les chemins de ma pensée m'amènent tous à toi,
Que tels les vestiges romains qu'on voit à la pelle,
Mes sentiments pour toi sont solides et éternelsQue telles les belles histoires de Disney,
Je veux te réserver la plus heureuse des destinées,
Mais en moins niais, avec plus d'aventures,
Moins de confort mais plus de mesureJ'ai tant de choses à te dire encore,
Des paroles aussi belles que de l'or,
Écoute, écoute je te prie,
Je veux te dire, oui,Qu'à la différence des héros de Shakespeare,
Aimer n'est guère synonyme de mourir,
Et que bien au contraire,
C'est vivre, renaître et faire cesser les guerresC'est un sujet dont on parle depuis si longtemps,
Depuis les mythes grecs jusqu'aux romans,
C'est Don Quichotte partant rejoindre sa dulcinée,
Qu'il fût fou, oui, mais fou de sa bien-aimée,Qu'un jour j'espère, une histoire commune nous écrirons,
Une histoire sans fin, tel un problème sans solution,
Une histoire belle et sans méchant,
Comme on lit dans les livres d'enfants,
Une histoire où je serai roi, une histoire où tu seras ma reine,
Une histoire racontée avec la fougue d'Hugo et les vers de Verlaine,
Une histoire aussi belle que le soleil levant,
Une histoire aussi cristalline que le rire d'un enfant,
Et cette histoire que je veux que nous écrivions,
Cette histoire-même survivra aux chemins de l'AchéronMais tel un petit rat de laboratoire,
Je me perds, je m'égare,
Et je tente de coucher sur papier
Les mots qui décrivent une si belle véritéJe vais faire bref, les mots valent de l'or
Paraît-il, et j'espère qu'avant notre mort
Nous partagerons ce trésor
Que l'on appelle ‹‹ amour ››, ‹‹ joie ››, ‹‹ bonheur ››
Et qu'à jamais, ensemble, se noueront nos cœurs.J'espère que tu me pardonneras ces sentiments,
Je ne les contrôle pas vraiment,
Mes vaines projections me montrent un rêve miroitant,
Je les vois s'échapper, s'envoler dans le ciel,
C'est un secret bien gardé, de manière cruelle,
C'est le secret du bonheur éternel,
Universel.