Alice au pays de l'encre [Tome 1] ✓

Chapitre 7 : Premier point

Alice fixait le mur depuis un bon bout de temps. Elle était fatiguée de rester ici. Elle ne savait même pas où était passé son sac à dos. Dedans, il y avait de quoi se défendre mais vu qu'elle l'avait perdu, elle n'avait donc rien. Il fallait qu'elle le retrouve. Elle n'avait pas envie de rester à la merci de ce monstre. Monstre qui d'ailleurs ne disait plus rien depuis toute à l'heure. La porte se tenait devant elle mais impossible de sortir par là. Elle n'arrivait pas à l'ouvrir. Pourquoi ? Elle-même ne le savait pas. Elle se déplaça lentement de l'autre côté de la pièce. Le démon ne bougeait pas. Il dormait peut-être ? En tout cas, c'était sa chance et elle n'allait pas la rater. Elle marcha sur la pointe des pieds jusqu'à une grande armoire. C'est là qu'elle remarqua une deuxième porte juste à côté. Elle tenta de l'ouvrir ! Hourra la chance était de son côté ! Elle jeta un coup d'œil vers le monstre et prit ses jambes à son cou en laissant la porte grande ouverte derrière elle.

PDV ???

Ben tiens. Comme si je ne l'avais pas vue. Ce n'est pas comme si c'était la discrétion même en plus. Lorsque je la vis s'enfuir comme si elle avait le diable aux trousses, je ne pus m'empêcher de sourire. Je me levai et je décidais de la suivre. Le studio n'était vraiment pas un endroit sûr. Qui sait ce qu'elle risquait sans armes ? Je la suivrai en silence jusqu'à ce que je juge opportun de me montrer.

Fin du PDV de ???

Alice courait encore et encore dans tous les couloirs. Elle ne s'arrêta que lorsqu'un Bendy en carton surgit par surprise.

Elle respira un bon coup et reprit son souffle, une main sur la poitrine et l'autre sur le cœur. Elle baissa les yeux. À présent, qu'allait-elle faire ? Elle était perdue, affamée, triste et seule. Elle aurait peut-être dû accepter la nourriture du démon. Elle secoua sa tête. N'importe quoi ! Comme si on pouvait se préoccuper d'elle. Elle avança dans le couloir. Elle atterrit soudainement dans la salle avec la machine à encre.

Bon son sac n'était pas là, il devait être dans la salle de cinéma. Mais où ? Elle quitta la salle, marcha un peu et tomba sur une autre salle encore plus bizarre.

« Qu'est ce que ? », commença-t-elle.

Elle fronça les sourcils. Dans cette pièce se trouvaient des piliers ou plus exactement six et en face de chacun un tableau. Sur chaque oeuvre était représenté un dessin. Oh elle comprenait maintenant. Il fallait mettre sur chaque pilier l'objet qui correspondait au tableau. Pourquoi ? Elle ne savait pas mais si ça pouvait lui permettre de sortir d'ici, ça lui allait. Elle se mit donc en quête des six objets de fortune.

Ellipse de la recherche des objets

Alice vérifiait soigneusement qu'elle avait bien les six :

-Le disque des années 80
-La clef à molette
-L'encrier
-Un livre écrit par son dérangé de père
-Un rouage
-Et une peluche trop mignonne de Bendy ! (qui fait pouic quand on la touche)

Elle s'avança et posa tous les objets sur les différents piliers. Elle enclencha le levier et....

Rien ne se passa. Alice haussa les épaules. Elle prit le chemin de la sortie. Sauf que lorsqu'elle sortit, elle fut agressée par un petit monstre. Elle sursauta et voulut s'enfuir mais se cogna contre un mur. Elle allait pester quand elle vit la créature beaucoup trop proche d'elle. Elle ferma les yeux et se roula en boule espérant que le coup ne fasse pas trop mal. Elle rouvrit les yeux quand au bout de plusieurs minutes elle n'avait rien senti. Elle se releva légèrement et quand elle se retourna, ce ne fut pas un petit monstre mais un grand qui se tenait devant elle. Mais bon dieu qu'est ce qu'il faisait là ? Elle ouvrit la bouche puis se ravisa et la referma.

« Hey bien, je savais que t'allais te mettre dans la m*rde poupée, j'ai bien fait de te suivre, lui dit-il d'un ton moqueur.

-Attends comment il vient de m'appeler là ??

-Tu as pensé à voix haute... idiote

-Merci, répliqua-t-elle ironiquement

-Tout le plaisir est pour moi. Sinon t'as rien d'autre à faire à part de te mettre dans les ennuis ?

-Tu crois que je le fais exprès peut-être ?

-Bien sûr poupée, puisqu'on dirait que tu veux que je te trouve à chaque fois non ?

-Arrête de m'appeler comme ça.

-Comme quoi ?

-Te f*us pas de moi. Arrête de m'appeler « Poupée »

-Et pourquoi pas ? Ça te va bien ? Et si ça te dérange t'as qu'à partir. P-o-u-p-é-e.

-... t'as raison c'est ce que je vais faire».

Alice se leva sauf qu'elle finit par retomber nez à nez avec le démon.

« Laisse-moi partir, cracha-t-elle.

-Et puis quoi encore ? Même pas un remerciement pour t'avoir sauvé la vie ?

-Alors là tu peux courir.

-C'est pas moi qui était en train de courir jusqu'ici poupée. Alors tu devrais peut-être revoir tes priorités.

-T'as dit que si ça me dérangeais je pouvais partir non ?

-Oui mais je n'ai pas dit que je te laisserais partir.

-Et puis quoi encore ?? T'attends quoi de moi ? La lune peut-être ??

-Non plus que ça, dit-il, un sourire accroché au visage.

-Tu veux mon corps espèce de pervers ?

-Quoi ? Mais ?? Non ! Ce n'est pas ce que j'ai dit.

-Ah oui ? Alors ne me reluque pas comme ça !

-Mais je ne te reluque pas ! Qu'est ce que tu racontes !»

Alice n'avait pas envie que la discussion s'éternise. Alors deux choix s'affrontaient face à elle. Mais l'un comme l'autre serait certainement radical. Néanmoins, les conséquences risquaient d'être lourdes pour le premier. Elle décida de tenter la deuxième solution et au pire elle utiliserait la première en cas de problème. Elle inspira un grand coup pendant que le démon était trop occupé à râler. Elle s'approcha doucement de lui et posa ses lèvres sur... les siennes. Plus clairement, elle l'embrassait. Puis elle se retira rapidement, se leva et s'enfuit à la vitesse de l'éclair. Le monstre n'avait pas bougé d'un poil, sûrement en état de choc. Elle finit par disparaître au détour d'un couloir.