Aiden, un petit blond réservé aimerait intégrer une université réputée de chant et de danse. Son rêve? Évoluer sous la lumière des projecteurs. Ethan, un brun méfiant et arrogant , va voir débarquer le jeune homme aussi beau que talentueux, perturba...
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Mercredi 28 août
Je finissais de fermer mon col de chemise jusqu'en haut, lorsque j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir en grinçant sur ses gonds. Pendant que d'un il critique j'observais mon reflet dans le miroir, la tignasse brune de mon frère apparue dans l'encadrement de la porte. Je le fixais d'un air si angoissé, qu'il se mit à rire :
《Voyons Aiden ne fais pas cette tête. On dirait qu'on t'emmène à l'échafaud.
- Ne te moques pas, ce n'est pas toi qui va devoir passer devant des jurés exigeants, traquant le moindre de tes faux pas. Rétorquai-je la gorge nouée d'une appréhension grandissante. 》
Alex, mon grand frère s'approchait de moi et s'occupait de déboutonner quelque peu ma chemise, et de décoiffer mes cheveux que j'avais désespérément tenté d'assagir. A ce geste, je grognais et tentais tant bien que mal d'aplanir mes boucles blondes :
《Je t'attends dans la voiture alors dépêche-toi. Nous avons 1h30 de route à faire. Me lança-t-il avant de repartir aussi vite qu'il était venu 》
Un dernier regard à mon miroir pour m'assurer que je n'avais pas trop l'air d'un pingouin dans mon costume, et c'est un peu étourdi et pressé que je claquais la porte d'entrée en oubliant le petit sac noir. Celui que j'avais soigneusement préparé sur une chaise près de la fenêtre. Une fois dans la voiture, je posais ma tête contre la vitre et me laissais bercer par le ronronnement silencieux de la voiture. Je dû m'assoupir quelques instants, puisqu'Alex entreprit de me réveiller par petites secousses un grand sourire scotché au visage :
《Allez vas-y Aiden ! Je reviens te chercher ce soir. Et ne t'en fait pas tu es le meilleur ! 》
Je finissais par sourire devant son air enjoué et défesait ma ceinture de sécurité . Il est vrai que les encouragements de mon frère m'appaisèrent légèrement, surtout que depuis la mort de mes parents il y a de cela sept ans, il avait été comme un père et une mère pour moi. Il avait comblé ce vide laissé par mes géniteurs.
J'avais seulement quinze ans à cette époque mais lui, à tout juste majeur m'avait élevé et assisté pour que je devienne l'homme que j'étais aujourd'hui. Et même lorsque j'avais découvert mon homosexualité, il n'avait pas changé et m'avait accepté comme j'étais. Je lui en serait éternellement reconnaissant.
Sortant de mes pensées, je remarquais que je me tenais à présent devant un bâtiment en verre, et que la voiture rouge de mon frère avait disparue. En prenant une grande inspiration je montais les marches me guidant vers une mort certaine. Bien qu'en pleine matinée, le soleil qui surplombait la ville était déjà vif, et annonçait une chaude journée d'été.
