Le Combat de Nyala : Tome 1 - L'avenir des Êtres

Chapitre 4 : Origines (partie 1)

Depuis deux semaines, Nyala était mélancolique et pensait sans arrêt à quitter cette île. Elle en parlait à son frère qui soupçonnait que l'arrivée des pirates et en conséquence leur départ étaient pour quelque chose dans le comportement de Nyala. Anthony tentait tout pour qu'elle se divertisse et qu'elle pense à autre chose.

Il l'avait emmené nager pendant huit heures dans l'océan. À la fin, lui n'en pouvait plus tandis que Nyala souhaitait encore nager plus loin pour quitter l'île. De plus, grâce à ses pouvoirs, elle pouvait contrôler les océans, ce qui lui facilitait grandement les choses.

Ensuite, il l'entraîna dans des combats à l'épée et au tir à l'arc. Avec les aptitudes hors du commun de Nyala, il se prit une raclée une fois de plus. Ils aimaient bien se battre depuis petits. Ayant commencé avec des bâtons en bois, ils avaient réussi à convaincre Bailey de leur fabriquer des épées personnelles. Anthony était chaque fois ravi d'affronter sa sœur qui virevoltait dans tous les sens, lui permettant d'être plus rapide pour tenter de la contrer. Par cet auto apprentissage, ils battaient tous leurs amis et même les plus costauds. Le frère aîné ne perdait jamais espoir de pouvoir vaincre un de ces jours, sa cadette de presque quatre ans.

Il leur arrivait de se blesser lors de ces batailles où tous deux luttaient sans merci. Cela faisait bien longtemps qu'ils n'avaient plus peur de se faire mal. Même si le coup porté sur le moment, les faisait souffrir, ils n'étaient jamais en danger de mort. Effectivement, Nyala possédait un pouvoir de guérison. Elle fermait les plaies par sa magie, et leur redonnait de l'énergie pour qu'ils continuent à s'entraîner sans relâche.

Lorsqu'ils étaient petits, ils ne comprenaient pas pourquoi Nyala était capable de toutes ces choses. Ils questionnaient leur parents sans arrêt alors que ceux-ci fuyaient pour ne pas répondre. Anthony devint le cobaye de sa sœur afin qu'elle s'entraîne à réparer leurs blessures. Ils aimaient beaucoup voir sa magie à l'œuvre, observant les transformations d'un oeil admiratif. Chaque découverte de ses pouvoirs arrivait par accident.

Anthony organisa également une grande fête entre jeunes pour que sa sœur s'amuse. Elle rigola bien et se diverti grandement, mais l'idée de départ ne la quittait pas. Elle lui dit même que maintenant qu'elle avait profiter de sa vie ici avec ses amis, elle pouvait s'en aller ailleurs. Leur père, Philip, ne semblait pas prendre au sérieux l'envie de sa fille.

- Ça te passera dans quelque temps ma chérie ne t'en fais pas.

- Papa tu ne comprends pas ! J'ai besoin de respirer un autre air, de voir d'autres paysages, de bouger ! De faire de ma vie quelque chose.

Mais Philip retournait dans ses pensées, comme s'il ne voulait pas en entendre parler. Il vaquait à ses occupations, lui il avait choisi cette vie, il devait donc la gérer à bien. Sa femme Rose lui manquait terriblement, il ne souhaitait pas se retrouver seul si ses deux enfants le quittait. Il ne pourrait le supporter. Sa vie était ces deux jeunes, l'un adulte, l'autre bientôt.

Depuis des années il se préparait mentalement à leur départ, mais ne pouvait toujours pas l'accepter. Il le faudrait pourtant, ils avaient tous les deux un grand destin qui les attendait.

Alors, un jour, huit semaines après le départ des pirates, fin août, alors que Nyala commençait à vraiment s'énerver régulièrement, Philip décida de leur parler, à elle et à son frère. Ils se retrouvèrent dans le salon.

- Mes chers enfants, commença Philip, je pense que le moment est venu pour que je vous confie quelques secrets. Est-ce que vous êtes prêts à en apprendre plus sur vous-même ?

- Oui, répondirent-ils unanimement.

- Je dois tout de même vous prévenir, que cela pourrait vous choquer et vous mettre dans un état encore plus épouvantable. Alors si vous le voulez, nous allons débuter.
"Il faut tout d'abord que vous sachiez quelque chose sur votre mère. Elle n'a pas grandi ici, elle a grandi à la capitale. Ses parents étaient des bourgeois, ils ne se prenaient pas pour des moins que rien. Un jour où ses parents étaient en rendez-vous, votre mère quitta la maison. Elle avait treize ans. Elle ne se sentait pas à l'aise avec eux et reniait ses origines. Elle avait déjà un fort caractère. Un navire marchand était amarré lorsqu'elle arriva au port. Elle s'y introduit et resta cachée toute la journée. Fort heureusement pour elle, l'équipage s'en allait le soir même. Elle put alors quitter l'île.