Chapitre 2

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Wayne

— Tu vas vraiment le faire ? s'étonne Ashton alors que je termine de me préparer.

— Oui.

— Je ne te savais pas capable d'autant d'efforts pour plaire à une femme.

Je lève les yeux au ciel sans répondre à sa provocation.

— Mais bon, je peux te comprendre. Elle est jolie et bien foutue. Faudra juste que tu la bâillonnes pendant le sexe, sinon elle risquera de refroidir Popaul avec son ironie grinçante.

— Tu dis ça parce que tu ignorais si elle se moquait ou pas, le rabroué-je ouvertement. De toute façon, tu n'as pas à t'inquiéter, si elle atterrit dans mon lit, elle aura bien autre chose en tête que de faire de l'humour !

— Tu es bien confiant.

J'acquiesce avec un sourire tout en passant mon sac à dos. Vu ses réactions, hier soir, je n'ai aucun doute quant à notre future compatibilité au lit. Maintenant, il faut juste que je gagne un peu sa confiance.

— On se retrouve ce soir pour un apéritif ?

— Ça me va ! confirmé-je avant de refermer la porte derrière moi.

Je n'ai plus qu'à récupérer la paire de raquettes que j'ai réservée tôt ce matin, Caitlin ayant la sienne. Je me dirige tranquillement vers l'ascenseur et sors mon téléphone pour chercher le dernier contact enregistré.

Merci, Déborah.

Sans elle, j'aurais été contraint d'aller me pointer directement dans sa chambre, et comme approche, ce n'est pas terrible. Un peu trop entreprenant pour ce genre de nanas difficiles à approcher. Généralement, je viens ici pour aller surfer, pour me défouler sur les pistes, mais ça fait aussi bien longtemps que je n'ai pas ressenti autant d'attraction envers une femme. Grâce à elle, mon séjour va devenir bien plus intéressant, bien plus agréable. Un peu pimenté, disons.

Une fois dans la cabine, je l'appelle. Son amie devait lui programmer un réveil pour 8h15. Cela fait donc dix minutes qu'elle doit avoir ouvert les yeux et je ne peux m'empêcher de l'imaginer dans son lit, encore un peu ensommeillée.

— Wayne ? Bon sang, comment ça se fait que j'ai ton numéro dans mon répertoire ?

— Bonjour à toi, Caitlin. Ta chère amie Déborah a accepté de l'enregistrer, mais sincèrement, vu son sourire hier, j'étais persuadé qu'elle n'avait pas mis mon prénom.

— Ah, bin... tu as raison, dit-elle, gênée. C'est un surnom.

— Intéressant. J'ai le droit de savoir lequel ?

— Non.

— Je m'en doutais, avoué-je en riant.

Je suis curieux de savoir ce que sa copine a pu marquer. Quelque chose, en tout cas, qui a tout de suite fait tilt pour Caitlin !

— Est-ce que tu te sens prête à m'accompagner pour une petite randonnée en raquettes ?

— Parce que tu étais sérieux ?

— Tu t'en souviens ?

— Oui, voyons. Je n'étais pas si saoule que ça.

— D'accord, d'accord. Eh bien, sache que je suis vivement intéressé, et déjà prêt, même.

— C'est pour ce matin ? s'écrie-t-elle.

— Oui. Si ça te va ?

— Ça dépend. Tu peux patienter vingt minutes ?

Confusions Intimes [sous contrat d'édition avec Butterfly]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant