~ Chapitre 4.2 ~ Le complot du papier peint ~

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~ Sarah ~

~ Vendredi 4 Septembre ~ Après-Midi ~

Vivre avec mon père est peut-être moins éprouvant que ce que je pensais. Il est tellement occupé par son travail que je ne le vois quasiment pas, pour mon plus grand bonheur. 

Par contre... Ces deux gardes de corps se sont rapidement convertit en nounous. Ils n'arrêtent pas de me surveiller, veillant à me déposer puis me récupérer à l'école. Ils n'aiment pas quand je leur fausse compagnie, et pars me balader seule. C'est pourquoi je le fais très souvent, pour les faire tourner en bourrique. C'est même plutôt amusant.

Depuis la rentrée, j'ai réussi à m'intégrer à un petit groupe. Mais ce ne sont pas des petits campagnards friqués, comme je me l'étais imaginé. 

Enfin, sauf Amy. Je ne supporte pas ses petits airs de princesse. Qu'est-ce qu'elle est... insupportable ! Et dire que c'est la meilleure amie de Jessica... 

Déjà, je ne sais pas comment elle fait pour supporter une fille aussi superficielle qu'Amy.  Ensuite, je me demande comment elles ont pu devenir amies. Cela restera pour moi un grand mystère...

Alors que je descends les escaliers du lycée, noir de monde, je trébuche et tombe sur quelqu'un. C'était à prévoir, puisque je suis la fille la plus douée du monde. Et je ne tombe pas sur n'importe qui. Ah, non. Ce serait trop simple. 

Je tombe sur le proviseur. Le même que James et William harcèlent tout le temps.

Il se relève rapidement, tapotant son beau costard pour enlever la poussière. Il me fusille du regard, me faisant bien comprendre que l'erreur que je venais de commettre allait me coûter chère. 

Mais je ne peux pas m'empêcher de sourire. Son costume est trop grand pour lui. Il a l'air d'un pingouin comme ça.

« Puis-je savoir en quoi me bousculer est amusant, mademoiselle ? »

J'abandonne immédiatement mon sourire.

« Ri... rien monsieur.

-Je vais vous montrer, moi, ce qui arrive aux petits malins qui pensent que m'avoir est facile ! Peut-être que copier une centaine de lignes « Je ne dois pas pousser mon proviseur dans les escaliers » vous permettra de mieux comprendre la situation ? »

Je me bouche le nez immédiatement . Il... put. Oui, il put vraiment de la bouche. Je comprends alors mieux le surnom que Jessica et Amy lui ont donné. Pue-du-bec... tu m'étonnes.

« Un problème mademoiselle ? Ajoute-t-il, encore plus irrité par mon comportement.

-Je... Non monsieur... »

Je recule alors pour échapper à l'odeur. Qu'est-ce que je n'ai pas fait là. Monsieur Pudulé devient tout rouge de colère, ayant compris que je fuyais son odeur corporelle.

« Je vais vous apprendre, mademoiselle, à vous moquer de moi de la sorte ! C'est inadmissible ! Dans mon bureau ! Immédiatement !

-Ce n'est pas de sa faute monsieur ! Lance une voix dans mon dos. Ce... C'est moi qui l'ai poussé. Je... Je ne pensais pas qu'elle vous tomberait dessus... Je suis désolée monsieur... »

Le proviseur se tourne vers la nouvelle venue. Je l'imite, me demandant qui peut venir ainsi à mon secours. C'est une jeune rousse aux allures timides qui me fait face. Mais... Attendez... Mais... C'est cette fille ! A l'hôpital ! La malade anonyme !

« Vous me décevez beaucoup mademoiselle ! Poussez ses camarades dans les escaliers est très dangereux ! Vous auriez pu la tuer ! »

Me tuer ? Le directeur dramatise peut être un peu... Mais j'ignore pourquoi elle tient tant à prendre toute la responsabilité de cet accident insignifiant. Je la connais à peine !

BelyllacOù les histoires vivent. Découvrez maintenant