Réveil sonne
Tu te lèves,
Yeux sont encore embués
De sommeil et de la tempête
De cette nuit.
Face au miroir
Tu t'observe.
Ta laideur te saute
Aux yeux.
Tu te déteste plus que
Tout.
Mais les gens
Ne doivent pas voir
Ta haine envers toi
Même.
Sur le lavabo est posé
Ce masque.
Tu le revêt
Et tu souris.
Ce masque
Cache ta laideur,
Ta tristesse,
Ta haine.
Tu sors.
Journée s'écoule.
Les gens ne voient pas
Toutes ces émotions
Que tu cache
Derrière
Ce masque
De magnificence.
Pour eux
Tu resplendit
De bonheur.
Comme tous les jours.
Les gens ne voient pas
La monstruosité
De ta haine.
Le soir
Tu rentre chez toi
Ôte ce masque
D'hypocrisie.
Tu te retrouve
À nouveau face
Au miroir.
Ton ignominie
Te frappe à nouveau
Au visage.
Le ciel de tes yeux
S'assombrit
Tout à coup
Et il se met à pleuvoir
Sur tes joues.
Tu ne peux pas arrêter
Le déluge de tes larmes.
Tu voudrais
Que ce torrent
Puisse te purger
De tes mensonges.
Mais aucune eau,
Aucun savon
Ne peut te laver
De ta malhonnêteté
Aucune pilule,
Aucun remède
Ne peut guérir
Du poison qui te ronge.
Tu vas te coucher
Les yeux gonflés
De tristesse.
Lendemain,
Réveil sonne
Tu te lèves.
Comme tout les matins
Tu te dis
D'arrêter de raconter
Des calomnies
Aux gens.
Comme tous les matins
Tu te dis
Que de toutes manières
Il est trop tard.
Donc autant
Continuer.
Face au miroir,
Tu te hais.
Et la routine continue:
Tu continues de mentir
Sans pouvoir t'arrêter.
