Perdition asémantique

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Une nouvelle page se décèle dans ton patrimoine. L'encre, est pâle, translucide. Ta plume est froide, fratricide, et ta suprématie me ronge le corps. L'épiderme détaché, je ne suis qu'un bout de chair dansant sur ta symphonie tonitruante de vocifération famélique. Alors, quand ta voix s'élève pour tancer ta plèbe, j'occulte ma pusillanimité. Tu te tangues alors de tes prouesses surhumaines, te clamant et proclamant cacique bénit, hiérarque impérissable. En sourdine, une horde communautaire, fantasme de ton déclin, de ta déchéance, puis fin près, de ton décès.

A la gomme, l'on éradique ta présence dans l'histoire. Ne laissant nullement transparaître notre dédain. J'avoue avoir conservé pour toi une certaine forme de fantasme. Qui conjugue hédonisme et aversion. Tu es l'assassin de tant d'âmes, le violeur de tant d'arts. Néanmoins, tu proroges assidûment, ta renommée.

Tes récits sont brefs, polémiques, criards. Ils font se mouvoir les pierres et les statues. Ils sont semblables à des bourrasques de feu et de braises.

J'avorte d'une nuisible chimère. Puisque tes livres se comptes par milliers. Puisque, tes rides sont altérés par ta noblesse et ta préciosité. Puisque tes fils, ne sont que les portraits immuables de ta vastitude.

Et si le ciel t'offre sa clémence, en dépit de ton fiel, c'est que magnanime il t'accorde son pardon. Je ne suis ni le ciel, ni les astres qui tournent autour de ta magnificence. L'éternel digression de ton regard fait naître chez l'assemblé, quelque chose de métaphysique. D'imposant.

Tu es cet individu aux prunelles luisantes, sur qui, la lumière réfléchit ses plus immenses rayons. L'opium de ton regard, la caresse de ta douceur, la brume de ton instinct, et l'instabilité de ta froideur. Tous ses détails qui brusquent les chastes âmes.

Tortionnaire, virulent, arbitraire, dans ta liberté de réduire autrui à l'esclavage. Antithétiques, n'est-ce pas, sont tes agissements et ton intuition. Mais, tu plais. Oui, tu subjugues sempiternellement tous ceux qui croisent ton parcours.

Et j'ai tutoyé ton présent. Je me suis frotté à ton existence, jusqu'à me perdre dans ton corps. Dans les profondeurs d'un cœur, brusqué par tes sombres poumons, et une trachée tranché.

Lourde logorrhée, soporifique et lymphatique.

Je t'idolâtre parmi tous.

youss

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 24, 2019 ⏰

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Exutoire d'une proieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant