Je me réveille doucement, encore enveloppée par la chaleur réconfortante de Stephen. Ses bras m'entourent fermement, et je sens sa respiration régulière contre mon cou. Je laisse mes doigts glisser doucement sur sa peau, savourant la sensation de sa chaleur contre moi. Il remue légèrement, enfouissant son visage au creux de mon cou pour y déposer un baiser tendre. Mon cœur s'emballe un peu plus. C'est incroyable, cette connexion que nous partageons.
Je me libère doucement de son étreinte, essayant de ne pas le réveiller, et me dirige vers la salle de bain pour prendre une douche. L'eau chaude coule sur ma peau, dissipant les derniers restes de sommeil. Après m'être séchée, je sors de la salle de bain, encore entourée de ma serviette, pour récupérer mes vêtements que j'ai oubliés. Stephen est assis sur le lit, me regardant avec un sourire malicieux.
Il tend sa main vers moi, et je m'approche pour la saisir, avant de m'asseoir sur ses genoux. Son sourire s'élargit, empli de satisfaction, et je ne peux m'empêcher de l'embrasser. Je sens ses mains remonter lentement le long de mes jambes nues, et un frisson parcourt mon corps. Il embrasse doucement ma nuque, et je frémis. Mais je le stoppe doucement.
— On ne devrait pas... pas avant que tu n'aies vu ma surprise, dis-je avec un sourire espiègle.
Il grogne légèrement, visiblement frustré.
— Quand vais-je enfin voir cette surprise ? demande-t-il, son ton mêlant agacement et impatience. Je n'en peux plus d'attendre.
— Trois jours, juste trois jours, promis-je.
— Bien, trois jours, mais pas un de plus, concède-t-il, résigné.
Je saute hors du lit, fière de moi, tandis qu'il soupire en me regardant avec des yeux pleins de désir. Je m'empare enfin de mes vêtements, prête à m'habiller.
— Ayumi, dit Stephen, sa voix trahissant une curiosité sincère. As-tu déjà pensé à porter une robe normale, juste une fois ?
Je baisse les yeux, légèrement embarrassée.
— Je ne veux pas que mes queues soient exposées, murmuré-je.
— Mais tu fais partie de la meute maintenant, tu devrais te sentir libre de les laisser sortir de temps en temps. J'adore tes magnifiques queues. Viens ici.
Je m'assois à côté de lui, déposant mes vêtements sur le lit. Il touche l'une de mes queues, et un sourire se dessine sur mon visage. Je n'ai jamais vu quelqu'un, à part mes parents, les apprécier autant. Ses doigts continuent de caresser doucement ma fourrure, puis il se lève avec détermination.
— Je vais demander à Sarah une robe pour toi. Juste pour aujourd'hui, tu seras libre, et je resterai à tes côtés.
— D'accord, cédai-je finalement.
Quelques minutes plus tard, je me retrouve habillée d'une petite robe rose pâle, légèrement trop courte, qui expose largement mes queues. Je me sens étrangement vulnérable, gênée de montrer autant de moi-même. Je sors de la salle de bain, et Sarah, tout comme Stephen, me regarde avec étonnement.
— Tu es magnifique, s'exclame Sarah, visiblement surprise. Je ne m'attendais pas à ce que le rose aille si bien avec la couleur de tes queues. N'oublie pas, elles ont besoin de bouger, elles aussi.
— J'avoue que c'est un peu étouffant parfois, admis-je en relâchant un peu la tension que je maintenais. Je me détends, et tout à coup, je me sens plus libre, plus moi-même.
— Maintenant que tu es prête, que diriez-vous d'une petite balade matinale ? propose Stephen.
— Cela me semble une excellente idée, répond Sarah. Liam est parti voir l'Alpha d'hier soir, et je n'ai rien de prévu, alors pourquoi pas ?
— Allons-y ! dis-je, toute contente.
Nous descendons les escaliers ensemble. En passant devant Marie, elle me sourit et me tend une pomme verte, sachant que c'est mon fruit préféré.
— Tu es magnifique, dit-elle affectueusement.
— Merci, Mama, répondis-je en utilisant le petit surnom que je lui ai donné.
Nous marchons dans la forêt, bavardant de la soirée précédente. Sarah se plaint des plats, bien trop luxueux à son goût, tandis que Stephen raconte l'histoire du sauvetage de Lucie à Sarah, qui écoute avec intérêt. Je ne peux m'empêcher de rire devant leurs échanges.
Nous nous arrêtons au bord d'un lac, appréciant l'air frais du matin. Stephen s'assoit près de moi, et je sens un léger frémissement de nervosité en lui.
— Sarah, tu te souviens de ma promesse d'hier soir ? dis-je en me levant pour m'asseoir à côté d'elle.
Je prends doucement sa main et ferme les yeux, laissant mes sens se connecter aux esprits de la forêt. Mes yeux prennent la couleur dorée d'un renard, et je ressens l'énergie mystique circuler en moi. Les esprits apparaissent autour de nous, leurs formes éthérées dansant dans l'air.
— Ouah, je ne savais pas que tu pouvais faire ça, murmure Sarah, émerveillée.
— Ce ne sont pas vraiment mes pouvoirs, ce sont les esprits de la forêt. Ils viennent à ma demande, expliquai-je avec un sourire.
— C'est absolument magnifique, dit-elle en continuant d'observer le spectacle.
Après plusieurs minutes passées à admirer les esprits, un mauvais pressentiment s'insinue en moi. Les esprits se mettent soudain à s'agiter, reflétant mon anxiété croissante. Stephen propose alors de rentrer pour déjeuner, et Sarah acquiesce. Je me lève, encore perdue dans mes pensées.
Tandis que Stephen et Sarah discutent entre eux, un bruit d'eau capte mon attention. Avant que je puisse réagir, une racine noire s'enroule autour de moi, me tirant brusquement vers le lac. Stephen se retourne brusquement, son visage empreint de surprise et d'horreur.
— Ayumi ! crie-t-il en tendant la main vers moi.
Je tends la main vers lui, mais elle glisse juste hors de sa portée. L'esprit malin me tire sous l'eau, m'enfermant dans ses racines oppressantes. Je fais appel à l'élément de l'eau, tranchant les racines d'un geste vif. L'esprit se met en colère.
— Va-t'en de ma forêt, esprit renard ! hurle-t-il avant de disparaître dans un éclat de lumière aveuglante.
Je flotte un instant, désorientée, avant de réaliser l'ampleur du sort qu'il m'a lancé. J'essaie de reprendre ma forme humaine, mais en vain. Je suis piégée dans ma forme de renard.
Je lutte pour sortir de l'eau, manquant d'air. En émergeant, j'entends les cris paniqués de Stephen et Sarah. Essoufflée, je me secoue pour me débarrasser de l'eau dans ma fourrure, réalisant avec terreur que je ne peux pas communiquer avec eux.
Stephen s'approche, inquiet.
— Ayumi, est-ce que ça va ? demande-t-il, visiblement troublé.
Je couine, désespérée de lui faire comprendre ce qui se passe. Je n'ai pas d'autre choix. Je m'excuse mentalement avant de mordre doucement son bras. Stephen gronde de douleur, surpris, mais je commence à réciter une incantation dans ma langue maternelle, un sort que ma mère m'avait appris pour établir une communication entre êtres surnaturels.
Sarah observe avec étonnement la lumière qui émane de la plaie de Stephen.
— Tu l'entends ? lui demande-t-elle, curieuse.
— Oui... je t'entends, Ayumi, répond Stephen, déconcerté. Que s'est-il passé ?
— Un esprit malin m'a jeté un sort. Je suis bloquée dans ma forme de renard pour l'instant, expliquai-je, soulagée de pouvoir enfin communiquer.
— Un esprit malin ? répète-t-il, encore sous le choc.
— On devrait rentrer, dis-je, épuisée par l'effort magique. La magie m'a drainée de toute énergie.
Stephen me soulève doucement, me portant contre lui tandis que nous retournons vers la maison. Sarah marche à nos côtés, jetant des regards inquiets dans ma direction. Je sens la fatigue m'envahir, mais au moins, je sais que je ne suis pas seule. Ensemble, nous trouverons un moyen de lever ce sort et de surmonter cette nouvelle épreuve.
VOUS LISEZ
La créature mythique TOME 1
Paranormal"Qui aurait cru qu'un être sur terre aurait pu sceller mon destin? Moi, Ayumi, héritière d'un sang surnaturel, je refuse de plier devant ce destin maudit. Je suis une femme de caractère, et personne, je dis bien personne, ne me dominera ni ne m'empê...