Epilogue

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UN AN PLUS TARD

Il était 7h du matin et j'étais debout depuis 4h du matin. Je crois que je n'avais presque pas fermé les yeux de la nuit tellement je stressais. J'avais entendue chaque tic tac que faisaient les aiguilles de l'horloge. Dans quelques minutes on viendrait cogner à la porte de la suite de l'hôtel Fleur de lys plateaux. A peine j'y pense que déjà mon téléphone sonne. Je le décroche avec empressement.
- Allô ?
- Allô bonjour madame ! Madame Ndiaye est ici pour vous voir.
- Laissez la monter je l'attendais.
- Bien Madame.

Je me levai en sursaut et couru vers le miroir de la salle de bain en espérant ne pas avoir une mine trop effroyable ! Oulala !! J'avais de grosses valises sous les yeux !

Toc toc !

On cognait à la porte. J'allai ouvrir complètement désespéré.
- Aïda il faut que tu m'aides !! Je ne ressemble à rien !!
- Ouhlala ! Mais qu'est-ce qui t'est arrivé ? Khana tu ne dors pas depuis des jours ?
- Je t'assure que je dors mais difficilement et d'un sommeil très léger !

Elle entra et alla déposer son gros sac sur le bureau !
- Bon en attendant que mon assistante arrive on va mettre de la glace dessus pour essayer de dégonfler tout ça ! Va dans la salle de main et laisses toi aller dans un bon bain parfumé, tout se passera bien, je vais te chercher des glaçons.

Elle sortit et je remplis la baignoire, quand elle fut à bonne température et en bonne quantité j'y jetai des sels de bain et des senteurs. Aïda arriva et mi une musique douce. Elle me laissa m'y plonger et me tendis une serviette avec des glaçons à l'intérieur.
- Essaies de te détendre ma jolie tout se passera bien !
- Merci Aïda !
- De rien ! Prends tout ton temps tout le monde t'attendra.

Elle ferma la porte et éteint la lumière. Je fus d'abord tendu, puis la musique pénétra mon corps et je commençais à me laisser aller. Mon esprit s'envola quelques mois plus tôt quand j'avais recueillis Karim chez moi. Il avait alors demandé à être pardonné, j'avais beaucoup hésité mais mon cœur avait eu raison de moi et j'avais cédé. J'avais eu ma part de tort et lui son lot de souffrance, nous méritions tous les deux de nous laisser une seconde chance. J'avais donc hébergé Karim quelques mois chez moi, mais nous n'avions pas repris les rapports intimes, cette fois je voulais bien faire les choses. Avec mes quelques économies, nous avions engagés un avocat pour sa défense. De long mois d'enquête avaient permis de mettre en lumière la vérité sur cette affaire. Il avait été découvert qu'en réalité toute cette histoire d'escroquerie avait été monté de toute pièce par Amadou qui imitait les signatures pendant que sa complice, qui n'était autre que Diéo, lui avait fourni les chéquiers et la pièce d'identité de Karim. Amadou a été rapidement intercepté et croupi en ce moment même en prison tandis que sa belle est porté disparut. La police la soupçonne d'avoir quitté le pays. Une fois tous les comptes de Karim débloqués et son poste réattribué il m'avait emmené en voyage à Paris où il m'avait demandé ma main dans un restaurant au sommet de la tour Eiffel, c'était juste... Magique!

Il m'avait alors laissé sur place à Paris et Coumba était venu m'y rejoindre pour m'aider à trouver ma robe et tout ce qu'il fallait pour le mariage. Nous avions passé une semaine à faire du shopping non-stop : Faire part, robe de mariée, bijoux, alliances ! Je m'étais offert comme je l'avais toujours souhaité une Louboutin blanche et perlée : un vrai bijou. En y repensant de ma salle de bain je souris. Cette semaine avait été tel un rêve éveillé. Nous étions partis sur un petit mariage, rien de trop grandiose ! Juste pour les intimes. Mais finalement les intimes là il y en avait beaucoup; On cogna à la porte de la chambre. Ça devait être les demoiselles d'honneur. Je me prélassais encore quelques minutes, histoire de leur laisser le temps de coiffer et maquiller les demoiselles d'honneur et la porteuse d'alliance. Trente minutes plus tard et l'eau bien refroidie, je décidais enfin de sortir de mon bain ! Je me rinçais et me mis devant le miroir ! Voilà ! J'avais meilleure mine. J'enfilais mon peignoir rose claire et ouvris la porte.Marieme se jeta sur moi !
- La future mariée est là !

Elle portait sa robe couleur caramel de demoiselle d'honneur, elle était déjà coiffée et maquillée et était trop belle. Nous avions fait la paix et ce grâce à Coumba qui avait joué l'intermédiaire ! Bien sûr personne d'autre n'était au courant de tout ce qui s'était passé et surtout pas tante Alima ! Nous avions géré l'affaire entre nous, heureusement aujourd'hui tout allait bien j'avais pardonné à tous les deux. Coumba aussi était là dans sa robe de demoiselle d'honneur et nous souriait, elle nous prit toutes les deux dans ses bras et nous embrassa;
- Je vous aime mes sœurs !!

« Slack ! »

Le photographe immortalisa cet instant.
- Allez ! C'est bon pour la séquence émotion ! Nous avons une mariée à apprêter ! S'écria Aïda.

Elle me tira et me fis m'asseoir sur la chaise, son assistante se jeta sur ma tête et se mit à me coiffer de ses mains expertes ! J'avais opté pour un chignon simple vu que je porterais un long voile. Une fois la coiffure achevée, Aïda réalisa le maquillage que nous avions essayé des semaines plus tôt. Une fois prête j'enfilais ma robé beige ! Je n'avais pas voulu porter du blanc pour un remariage, et tout le monde savait que je n'étais plus une oie blanche ! Ma robe m'allait à ravir comme le jour où je l'avais achetée ! Avec de magnifiques bordures dorées sur le bustier, mon voile couleur or et mes bijoux de même couleur me faisait briller de milles feux. Je mis mes chaussures et pendant qu'on ajustait ma robe, le photographe recommença à me mitrailler de flash !
Les filles rangèrent la chambre et jetèrent des pétales de rose çà et là afin de créer un décor pour les photos. J'avais le sourire plein les lèvres en regardant le résultat dans le miroir. J'étais méconnaissable !

Avec mon henné aux pieds et aux bras qu' une tante spécialiste venue exprès de Mauritanie pour le réaliser, l'ensemble était merveilleux !

Le téléphone de Coumba sonna.

Les gens s'impatientaient en bas, ils avaient hâte de voir la mariée. Karim et moi ne nous étions pas vus depuis un mois. Et chaque jour depuis notre dernière rencontre il m'envoyait le décompte des jours en rose. La dernière rose était arrivée ce matin avec un mot « Pour le meilleur... rien que le meilleur ».
- Allez les filles il faut se bouger, on a déjà 1h de retard !

LEP CI RACKY (Tout pour Racky)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant