Monster | TOME 1-2 (NaLu fanfic)

Chapitre 1

Enfin à Magnolia ! Ma ville natale ! Cela faisait si longtemps que je n'y étais pas venue ! Sa a bien changé depuis la dernière fois. Les rues de ce petit « village » sont biens calmes. Les gens ne sortent pas ces temps-ci ?

Mon sac sur le dos, et ma valise en main, j'avançais sur les trottoirs quasi vides, j'avais l'impression d'être observée. Des bruits de pas se firent entendre derrière moi, je me retournais.

-aah !

-Lucy !

-Erza ! Tu m'as fais peur !

-cela fait déjà plusieurs bonnes heures que je t'attendais, tu t'étais perdue à la gare ?

-Facile de se perdre quand il n'y a personne.

-donne-moi ta valise, on va rentrer chez moi.

Nos pas, silencieux, rendait l'atmosphère encore plus pesante.

-dis-moi, pourquoi il n'y a personne dans les rues.

-eh bien il est tard je suppose, les gens préfèrent allez se reposer chez eux.

-c'est juste pour ça ?

-je crois, oui.

La nuit commençait effectivement à tomber, mais je trouvais cela étrange qu'il n'y ait vraiment personne dans les rues, nous étions tout de même vendredi soir, n'était-ce pas le moment idéal pour les jeunes d'aller faire la fête ? Erza inséra la clé dans la serrure de la porte d'entrée de sa maison, avant de pousser celle-ci, qui poussa un grincement très désagréable. Elle m'invita à entrer, je refermais la porte derrière moi, et m'engageais dans l'entrée. Sa maison avait un petit style rustique, les lampes plafonnières diffusaient une lumière jaune, adoucissant l'atmosphère, en plus des longs tapis rouge et marron. Elle passa dans le salon, séparé par une grande arche en bois.

-désolé pour le désordre. M'informa-t-elle en rangeant les livres aux couvertures de cuirs rouges traînant un peu partout.

-oh non, ce n'est rien.

-je vais aller ranger ta valise dans ta chambre, donne-la- moi.

-je vais garder mon sac à dos, merci.

Elle prit mon bagage, et monta l'escalier tout aussi ancien que la décoration.

Je m'asseyais sur le canapé, puis me relevais pour saisir un cadre photo posé sur une commode en bois foncé. Je reconnus là, la tignasse rouge écarlate de ma meilleure amie, qui s'était proposée pour m'accueillir chez elle. A côté d'elle, un jeune homme aux cheveux bleus, possédant un tatouage rouge bordeaux sur l'œil droit, il lui souriait amoureusement, front contre front. Ils avaient l'air heureux. Le cadre suivant, un peu plus gros, désignait une personne, un homme recouvert d'une cape noire, tâchée de rouge. Il se tenait entre les flammes d'une grande maison en feu et possédait des cheveux roses. Son regard onyx parsemé de reflets rouges divaguait au loin, du sang coulait dans le coin des lèvres de son profil gauche.

J'entendis Erza s'approcher de moi, et je lui posais la question.

-qui est-ce ?

-c'est le compte Ignir Dragneel, il a régné sur ces terres pendant très longtemps. C'est une figure emblématique à Magnolia, et comme la tradition le veut, chaque personne dans cette ville a un portrait de lui, pour lui rendre hommage.

-ce devait être une personne exceptionnelle, pour qu'elle soit dans chaque maison.

-et comment !

-et lui, qui est-ce ?

-à heu...c'est..c'est, mon petit-ami..

-ouh ! Comment il s'appelle ?

-Jellal Fernandez.

-tu me le présenteras ?

-oui, si tu y tiens.

-où est-il ? Il ne vit pas avec toi ?

-si, mais il rentre très tard du travail. Assez disucté, j'ai cuisiné du canard laqué avant ton arrivée, allons manger, il nous rejoindra dans une heure et demie.

La porte s'ouvrit, lorsque nous entamions le dîner. Jellal déposa sa veste en jean sur le porte-manteau et retirais ses chaussures avant de se diriger vers nous. Je me levais, il embrassa Erza avant de me faire la bise.

-tu dois être Lucy ?

-oui, c'est bien moi.

-bienvenue à Magnolia, Erza m'a beaucoup parlé de toi. En fait, elle n'a fait que ça. J'espère que tu te sentiras bien dans cette maison, on a essayé de ranger un peu, mais...

-c'est pas grave, ça ne me dérange pas du tout ! Merci encore de m'accueillir.

-oh, c'est normal.

La maison fut animée par nos discussion sans grande logique, nous parlions de tout et de n'importe quoi, j'essuyais les assiettes, Erza les lavait, et Jellal les rangeait dans les placards en nous parlant des activités à faire.

Demain, nous irions faire une balade dans la forêt, afin d'atteindre le Mont Hakobe pour faire du ski.

Je montais dans la chambre que Erza m'avait choisi, guidée par Jellal. Une fois seule dans celle-ci, je me mettais en pyjama et m'allongeais dans mon lit, collé à la fenêtre donnant sur l'avenue principale. Il y avait du brouillard, les lampadaires, dont certaines lumières clignotaient, donnaient un air lugubre au quartier. Les images de mon enfance, où je revoyais ce petit village rempli de vies grâce aux personnes qui s'y baladaient et les enfants qui courraient sur les trottoirs me revinrent comme des flashbacks. Dès que j'avais posé les pieds à la gare, je m'étais demandé pourquoi il n'y avait personne. Qu'est-ce qui avait rendu cette ville si rayonnante et vivante, en une ville fantôme et effrayante ?