CHAPITRE 20

141 15 1
                                    

Reprenant mes esprits, je me redresse et observe mon entourage. Je me trouve dans une salle sombre, carrée, éclairée par une ampoule tremblotante suspendue au plafond craquelé. La pièce est entièrement vide, exceptée deux encadrements de portes parfaitement identiques sur le mur en face de moi.

Que dois-je faire ? Avancer au hasard dans l'une d'entre elles ? Rien ne me permet de les distinguer et les ouvertures sont trop sombres pour apercevoir l'endroit où elles mènent...

Au moment où je m'engage hasardeusement dans le passage de droite, des inscriptions en lettres d'or viennent flotter devant moi et dessinent dans l'air un message tremblottant.

QUI EST L'AUTEUR D'HISTOIRE DE LA MAGIE ?

Facile, c'est Bathilda Tourdesac, j'ai lu le livre cet été. Mais pourquoi cette questi... Ah ok je viens de comprendre. Deux panneaux sont apparus, un en face de chaque porte, l'un indicant Bathilda Tourdesac et l'autre Miranda Fauconnette.

Je me trouve donc un labyrinthe géant, et mes réponses vont peut-être me conduire jusqu'à ma maison !

Sûre de moi, j'emprunte la porte de gauche. A peine l'embrasure franchie, l'ouverture disparaît, se fondant dans le mur gris et poussiéreux. Impossible de revenir en arrière pour changer d'avis.

Ma théorie d'un labyrinthe se confirme lorsque je pénètre dans une salle qui ressemble en tout point à la première. Trois portes cette fois-ci, une pour chaque mur, et une nouvelle question ne tarde pas à apparaître au niveau de mon visage.

QUELLE RELIQUE DE LA MORT SOUHAITERAIS-TU POSSÉDER ?

Lyall, lors de mes cours de remise à niveau de l'été, m'a parlé de ce conte ancien. Trois frères ayant croisés la Mort elle-même se voient offrir à chacun l'objet de leur choix. Ils choisissent une baguette, une pierre et une cape si je me souviens bien.

Les trois artefacts fantomatiques apparaissent dans un nuage de poudre au niveau de chaque porte.

La baguette de Sureau, pour devenir le plus puissant sorcier de tous les temps.

La pierre de résurrection, pour ramener à la vie des êtres perdus trop tôt.

La cape d'invisibilité enfin, pour échapper à la Mort qui guette sa vengeance.

La morale du conte est très claire. Le troisième frère, ayant choisi la cape, est le seul à survivre, car il ne cherchait ni la gloire, ni à défier les lois supérieures.

Pourtant, si je pouvais posséder l'une de ces reliques, ce serait la pierre bien évidement. Pour croiser le regard, ne serait-ce qu'un instant, de l'être qui me manque le plus au monde, mon père, et de tous les fantômes du passé qui ont survécu au temps.

J'emprunte la porte du milieu, sachant que ce n'est sûrement pas la réponse attendue. Tant pis, je suis honnête au moins.

La troisième salle me demande de choisir parmi des qualités, celle qui me correspond le moins. Après une longue hésitation avec la sociabilité, je franchis l'ouverture indicant la confiance en soi.

Je traverse ensuite des salles dont les questions portent sur le métier que je souhaiterai faire, exploratrice sans doute, sur mon élément favori, l'air, ou sur le climat qui me fascine le plus, la foudre.

Les questions et les portes s'enchaînent désormais  rapidement. Parfois, ce sont des tests de culture générale, je dois trouver une date historique ou une capitale. Je ne m'en sors pas trop mal, je pense, même si je réponds parfois un peu au petit bonheur la chance. De nombreuses questions concernent également mes préférences, en terme de couleur, le blanc bien sûr, de chiffre, le dix, ou de patronus, un oiseau.

Sans maison à PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant