J'entends les oiseaux siffler et les bruits de respirations se répéter à mon oreille. J'ouvre les yeux et me redresse, voyant Stephen endormi à mes côtés. Je repense à la nuit que nous avons passée et je souris en me levant. Je prends une robe et des sous-vêtements, puis je prends un bain moussant. En me regardant dans le miroir, je remarque avec étonnement les marques sur mon cou. Oh mon dieu !
Je me rappelle que nous n'avons pas été très discrets, et avec un mal de dos, je descends les escaliers en soupirant. Je prends une pomme, sors de la maison et m'allonge sur l'herbe pour me dégourdir. Je me transforme en renard et fais une petite balade dans la forêt autour de la maison. À mon retour, je vois Stephen en jogging. En me voyant, il sourit.
Je reprends ma forme humaine, saute dans ses bras, et il m'embrasse. Mes queues bougent, signe de mon bonheur, mais je m'en fiche un peu. Avec lui, je ne me préoccupe pas des détails. Un vent glacé vient nous caresser.
Allez, on rentre, je ne veux pas attraper froid et l'hiver se fait sentir, dit-il en souriant.
Quel froussard, dis-je en me moquant de lui.
Comment ?
Frou-ssard !
Je cours vers la maison, il me poursuit en me demandant de lui parler autrement, mais je continue à plaisanter. Il m'attrape, me bloque sur le canapé et commence à me chatouiller. Je suis morte de rire, et lorsqu'il s'arrête, je reprends mon souffle.
Pardon, mon petit chou.
Tu es pardonnée, dit Stephen en me volant un baiser. Je vais prendre un bain, je reviendrai préparer à manger. Ne mange rien avant mon retour !
Oui, oui.
Il me lance un dernier regard, monte les escaliers et part prendre son bain. Je me dirige vers la cuisine, regarde les ingrédients pour le repas, et un téléphone sonne. Je le vois sur la table, c'est celui de Stephen, et je me demande si je dois répondre. Je décroche.
Allô ?
Pas de réponse.
Je n'ai pas décroché ? dis-je en regardant le téléphone. Si, pourtant.
La personne raccroche, et je fronce les sourcils en déposant le téléphone, haussant les épaules. Peut-être un faux numéro. Le téléphone sonne à nouveau. Je décroche, et cette fois, c'est Liam.
Ayumi ?
Oui. Bonjour Liam, comment vas-tu ?
Pas bien ! Ayumi ! Je dois te dire quelque chose. Reste vigilante, Léo et son bêta ont disparu et je ne pense pas qu'ils aient quitté le pays.
Comment ça, disparu ?
Léo est absent et son bêta n'est toujours pas revenu. Tu dois rester prudente.
D'accord.
Stephen est là ?
Oui, attends.
Paniquée, je me dirige vers la salle de bain, mais je suis interrompue dans le salon par Stephen qui remarque mon état. Je lui passe le téléphone, il répond et s'éloigne de moi. Je m'assois sur le canapé. Stephen raccroche, me prend dans ses bras et dépose un baiser sur mon front.
Ne t'inquiète pas, je suis sûr qu'ils ne nous trouveront pas. Et puis, je suis là.
Je me serre contre lui, il caresse mon dos, et nous restons ainsi un moment. Il décide de préparer à manger, tandis que je regarde la télévision pour changer d'idée et soupire. L'après-midi, Stephen décide de faire un tour en forêt avec un gros sac noir. Je comprends ce qu'il prévoit. Les balises qu'il place sont destinées à faire fuir les loups-garous, ce qui me rassure.
Je voudrais l'accompagner, mais les balises sont un peu bruyantes pour moi, et bien que je sois moins sensible que les loups-garous, cela reste désagréable. Je décide de ranger un peu mes vêtements et ceux de Stephen. J'entends la porte s'ouvrir et vois Stephen rentrer, déposer son sac dans un coin de la chambre. Je lui prends dans mes bras. Ce court moment m'a paru une éternité, remplie d'angoisse.
Deux mois plus tard...
Il fait très froid dehors, la neige commence à s'installer, et Stephen a installé des radiateurs dans toute la maison. Ces derniers mois, je me sens très affaiblie et malade, mais Stephen ne l'a pas remarqué. Je me dirige vers la salle de bain, soupirant, et une forte envie de vomir me prend. Je cours aux toilettes et vomis en tremblant. Je me rapproche du lavabo, brosse mes dents, et mes yeux brillent soudainement. Je suis surprise et perplexe. Stephen frappe à la porte, me disant qu'il est l'heure de manger.
Je finis et le rejoins dans la cuisine. La table est prête, et il me sourit. Je m'assois en face de lui et nous commençons à manger. Je prends deux cuillères, me force à manger, mais je m'arrête. Je soupire et Stephen prend ma main.
Qu'est-ce qu'il y a, ma chérie ?
Rien, je n'ai pas trop faim.
Ne t'inquiète pas, je vais ramasser tout à l'heure si tu veux.
Oui, s'il te plaît.
Va te reposer, tu sembles fatiguée, dit-il en caressant ma joue.
Oui, merci.
Je te rejoins après.
Je me dirige vers la chambre, me sentant très faible, et ma vision se trouble. Je lutte pour aller vers la chambre, mais c'est trop loin, et tout devient noir. Je me rappelle que la viande me donne envie de vomir, que je ne supporte plus l'odeur du sang et de la viande. Je me sens de plus en plus faible, bizarre, et je perds le contrôle de mon côté renard.
J'ouvre les yeux avec difficulté et j'entends une voix féminine. Je tourne la tête et vois que je suis dans ma chambre. Sarah est là, passant une éponge mouillée sur mon bras, et elle me sourit.
Que fais-tu ici ?
Stephen a appelé pour avoir un médecin. Tu t'es évanouie, et Liam, le médecin et moi sommes venus.
Sarah... Je...
L'envie de vomir revient. Je sors du lit et cours vers les toilettes. Je vomis, et Sarah semble surprise.
Je n'arrête pas de vomir depuis ce matin, dis-je en soupirant.
Ayumi... Tu es enceinte, dit Sarah en s'approchant de moi. Tu es enceinte, ma petite Ayumi.
Je suis choquée. Je ne m'attendais pas à ce que cela soit aussi facile entre nous, étant de deux espèces différentes. Les larmes coulent le long de mes joues. Je suis tellement heureuse.
Mais comment le sais-tu ?
Oh ! Tu en doutes encore ? dit Sarah en souriant. Je vais te chercher un test de grossesse avant que les hommes reviennent. Tu pourras annoncer la nouvelle à ton compagnon à ta manière.
Tu peux faire ça pour moi ?
Bien sûr !
VOUS LISEZ
La créature mythique TOME 1
Paranormal"Qui aurait cru qu'un être sur terre aurait pu sceller mon destin? Moi, Ayumi, héritière d'un sang surnaturel, je refuse de plier devant ce destin maudit. Je suis une femme de caractère, et personne, je dis bien personne, ne me dominera ni ne m'empê...