-regarde on arrive déjà. Me dit Margo, ma soeur en me montrant des habitations qui commencent à être de plus en plus rapprochées.
Nous sommes en route pour Bangoulap, le village de mes parents donc le mien aussi. J'y suis allé seulement une fois et j'avais 1 ans donc je me souviens de rien. Cette année il y'a le grand festival Bangoulap où il y aura de nombreux petits villages sous la "domination" du mien et toutes les jeunes filles ressortissantes du village pourront y participer en tenue traditionnelle donc je suis super excité. J'ai 17 ans et je vis avec mes parents et mes demi frères et soeurs en ville; leur mère est morte en donnant naissance à Margo qui est mon aîné d'un an mais on s'entend comme les deyx doigts de la main. Mon père a épousé ma mère peu après et n'a eu que moi, mais elle a élevé les enfants de mon père comme les siens. Là nous sommes en voiture pour Bangoulap et ça doit faire 5h de temps qu'on roule. Je regarde les cases et le paysage qui défile émerveillé. Toute cette verdure, dans cette région où il fait froid presque tout le temps. Je sens que je vais me plaire ici!
Papa gare dans la cours de la concession et nous sommes accueillis par des oncles et ma grand-mère. Les gens viennent de partout pour ce festival, il y'a même des gens qui sont pas bamiléké qui viennent y assister, des touristes étrangers aussi.
La concession c'est une sorte de grande cour où sont regroupées les cases des membres d'une famille, il peuvent parfois construire leurs cases ailleurs mais jamais bien loin de la concession familiale. Il est 15h quand nous arrivons donc, après avoir fait entrer nos bagages dans la case de papa nous rejoignons les autres devant la case de grand mère pour manger. Il y'a de tout, du nkui (spécialité bami), des prunes, plantains, maïs braisé, du vin de palme, des arachides bouillis, des fruits et j'en passe. C'est comme ça dans toutes les concessions pendant les vaccances surtout quand il y'a le festival. C'est comme une fête perpétuelle.
Après avoir mangé et nous être reposé un peu, nous (mon frère unique, mes deux soeurs, mes trois cousines, et deux cousins et moi) allons nous balader dans le village. On n'arrive pas bien loin, devant la concession d'un notable apparemment, des jeunes nous appellent et nous nous joignons à la petite fête improvisé là-bas. Il y'a à manger, à boire, un grand feu au milieu de la cours et des adultes racontent des histoires en langue.
Je comprends à peine les mots simples en dialecte donc mon cousin fait l'interprète. Nous quittons la concession avec un autre groupe de jeunes qui sont nos voisins parait-il. Nous rentrons aux alentours de minuit et allons nous coucher immédiatement.
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Putain il fait un froid de chien ici le matin. Maman viens nous réveiller à 7h du mat' et nous sortons de la case pour prendre les instructions chez la grand mère. Elle nous demande d'aller à son champ ramasser du bois, des ignames, du macabo et des fruits qu'elle a laissé là-bas plutôt.Nous prenons des huttes et nous y rendons. Il y'a d'autres jeunes aussi qui doivent avoir reçus les même instructions que nous de la part de leurs grand mères respectives. Nous sommes tous habillés dans le même style, pantalon, chaussettes, haut longue manches, gros pull; Certains ont même des bonnets.
J'adore ce climat!
-wow. Dis Erica, mon autre soeur quand nous arrivons au champs. C'est vraiment trop beau; les sillons de terre rouge avec les petites pousses vertes qui sortent a peine de terre sont super bien délimités et s'étendent à perte de vue. Il y'a des arbres fruitiers de toutes sortes, des pastèques qui occupent une partie des sillons, et un petit ruisseau qui circule entre les sillons. C'est magnifique, il y'a du brouillard sur les montagnes aux alentours mais on vois bien qu'il y'a des champs pareilles à celui-ci là-bas aussi. On ramasse les choses demandées et en partant on s'arrête sous un pommier; oui il y'a des pommiers en pays bamiléké ! Nous mangeons quelques pommes super bonnes et prenons le chemin du retour.
Après avoir aidé dans les tâches domestiques nous prenons des affaires et allons nous laver à la rivière. Il faut attendre 12h30 au moins, quand le soleil est bien haut dans le ciel pour aller à la rivière si on ne veut pas attraper froid. Nous croisons d'autres jeunes en route pour la rivière aussi et joignons nos conversations. Il règne une bonne ambiance, quand on passe devant la chefferie je remarque que certains ont l'air aussi émerveillés que moi; il y'a des gardes à l'entrée, les cases ici sont gigantesques et super bien décorées avec des masques, des sculptures... Wow, c'est superbe.
Nous passons toute la journée à la rivière et rentrons vers 16h pour manger. Mais je suis déçu quand je me rend compte qu'on a fait des choux avec des ignames. Justes ce que je ne mange pas, je braise des prunes, et du maïs pour moi et mon frère qui lui aussi ne mange pas l'igname et nous passons une autre soirée comme celle de la veille mais dans une autre concession.
On vit bien au village, enfin si on met de coté le fait que le réseau dérange un peu beaucoup et qu'il n'y a pas de pain, ou des trucs comme ça.
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Coucou je poste le premier chapitre direct, le suivant viendra si je reçois au moins 5 vues donc vous lisez signalez vous s'il vous plait🙏🙏.
J'espère que je pourrais vous embarquer avec moi dans cette histoire que j'adore juste!!
VOUS LISEZ
Le fô m'a choisie!
Casuale-Aria... -ARRÊTE DE M'APPELER!!! -je t'appellerais encore et encore jusqu'à ce que tu comprenne que je t'aime toi! -mais moi je ne t'aime pas!! J'ai jamais voulu de cette histoire, vous m'avez forcé à rentrer dans un bourbier où j'ai essayé de me co...