4 - la mort

13 1 0
                                    



L'homme empoigne ses cheveux d'anges dans un tremblement.

Son sexe durcit, semble vouloir toucher le ciel. Ses yeux transpirent de désir, souillent profondément la jeune fille.

Il la pousse sur le sol.

Excitation malsaine et ce goût pour l'immoral, cet attrait pour l'interdit et la violence sous sa pire forme.

clac

Une trace rouge, une larme, elle garde la bouche fermée.

Il l'attrape, la retourne et déchire ses sous-vêtements.

La blonde reste en place sans rien dire, les mains posées à plat sur le carrelage. Des éclairs gelés traversent ses genoux; elle fixe le vide, asservit par la perversité.

Il s'introduit de force à travers ses muqueuses sèches.

Pas une grimace, pas un signe de douleur. Pas un frisson.

Son ombre se reflète sur le mur, tremblante, vacillante, un peu hésitante, comme un miroir flou ou une autre dimension; un rêve trop irréel. Elle se demande alors si c'est bien elle, comme si la réalité s'échappait d'entre ses doigts.

Sélène se laisse se faire attacher, privée de ses sens. Une vague brûlante parcourt son corps frêle.

Ses longs cheveux blonds se coincent dans sa bouche, emmêlés avec sa salive qu'un bâillon ouvert n'empêche pas de couler.

Les vas-et-viens se font de plus en plus violent.

Une larme creuse son visage pâle.

Il insère un plug sans son cul, pour le sentir du gland à travers la fine parois. Il ressert les liens, lui couvre les yeux, annihile ses sens.

Un monticule de chaire tremblante, complètement à sa merci.

Son sang frétille dans ses veines, presque douloureusement. Il relève la tête, déploie son aura dominatrice dans un sourire confiant. Ses poumons se gonflent, menaçant d'exploser. Ses yeux brillent d'une folie sourde, son cœur bat en rythme avec les gémissements de douleur de celle qu'il pénètre avidement.

Le silence est comblé par les peaux qui claquent l'une contre l'autre.

L'homme enlève le plug pour en mettre un plus gros. Les bras de la blonde tremblent de douleur dans ses mains. Sa tête tend vers le sol, ses longs cheveux blonds se mélangent à la poussière.

Il décide alors de les tirer pour ramener sa tête vers l'arrière. Son corps frêle semble prêt à se casser, sa cambrure forme un angle droit.

Il change une dernière fois d'instrument, forçant le passage parmi ses chaires sèches pour le dernier format, qui lui déchire l'anus. Du sang s'enroule autour de la verge, agrandissant le sourire de l'homme fou de chaos.

Il lui enlève le bâillon et lui fourre ses doigts dans la bouche.

« suce salope »

Elle ne réagit pas, anesthésiée par la douleur et l'homme, les doigts frétillant de sadisme, lui claque violemment les fesses.

Elle s'exécute, s'étouffe, ses yeux se révulsent vers l'arrière.

Son corps se colore de contusions immortelles au fil des minutes. Une vapeur de souffrance s'infiltre dans son cerveau, inhibe ses pensées. Ses nerfs semblent grésiller puis s'éteindre après le passage de la cire de bougies, des cigarettes.

L'atmosphère, oppressante et moite, la colle comme une seconde peau. Un espèce de mélange entre le tabac, la fumée, la testostérone et la mort.

Il ressert les liens.
Le sang stagne, la peau pâle se teinte de violet.
Elle ne gémit même plus. Son corps se ramollit, son cœur peine à tenir le rythme.

Une lame dans le dos, ses yeux se ferment et sa respiration ralentit.

L'homme n'entends plus rien à part son cœur à lui, qui pulse à toute vitesse dans sa cage thoracique. L'adrénaline tape un sprint dans ses veines et ses yeux éclairent la pièce; leur lumière jaunâtre, qui ne s'allume que quand tout est noir et obscur.

Il piétine tout de ses instincts destructeurs, ne respecte rien et se fou des règles. Il ne jouit que quand sa partenaire n'est pas consentante. Il aime entendre leurs gémissements, sentir leurs plaies à vif, l'odeur métallique du sang. Il ne prend du plaisir qu'en donnant des coups, il prend son pied seulement si les membres de sa victime sont entravés. Son sang ne bout que dans la violence. ll ne respire que la douleur, viole le monde en le couvant de ses pupilles lubriques. Il nage dans le chaos, la destruction, se laisse entraîner par les ténèbres dans une danse jusqu'à la mort. Il est l'incarnation de la jouissance par le mal.

Il la retourne et lui fourre sa bite dans la gorge. Il presse ses mains autour de son cou.

Elle tremble, étranglée par la souffrance. Elle cligne des yeux et dirige son regard vers le ciel. Une dernière fois, un dernier souffle pour une dernière promesse. Ses perles translucides, respirant l'innocence, inondées de larmes en offrande. Elle comprend que c'est la fin et se rend. Un adieu étouffé. Ses pensées se tournent vers sa raison de vivre. Elle sent sa présence et une esquisse de sourire frissonne sur ses lèvres. Elle accepte son sort, lâche prise. Ferme les yeux pour mourir de douleur.

Il se délecte de ses derniers instants, sourit jusqu'au dernier souffle, et éjacule sur le dernier battement de cœur.

Sélène s'effondre en tas de chaire sur le sol tandis que l'homme souille son cadavre dans un râle de soulagement.

fusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant