𝐀𝐧𝐨𝐫𝐞𝐱𝐢𝐞 ᵏᵛ {EN PAUSE}

Quinze

J'admirais de nouveau mon faciès dans ce miroir sale des toilettes du troisième étage. C'est amusant de voir que je ne supporte pas mon apparence mais que je regarde constamment mon reflet, comme si j'avais besoin de voir ma misère tous les jours pour me rappeler d'à quel point je suis insignifiant. Mon visage rougit et creusé, mes cernes et mes yeux rouges, mon nez qui coule...

Je me trouvais vraiment laid.

Horriblement laid.

Ce corps que j'ai arrêté d'entretenir me fait de la peine. Il ne me correspond plus. Je voudrais en sortir...

De toute façon, j'ai prévus de partir. Quand ma grand-mère me quittera, j'irais la rejoindre. Je l'ai décidé cette nuit, dans un grand moment de solitude et de détresse total. Cela fera un poids en moins pour mes parents, pour l'université, pour ce monde...

Je reniflais et mis rageusement mes mains dans mes poches.

Avant d'écarquiller les yeux.

Tremblant, je sortis le compas de ma poche et le contemplais, admiratif.

La douleur que j'avais ressenti hier m'avait fait tellement de bien...

Et si...

─ S-Si je ne peux pas p-partir tout de suite, a-autant faire souffrir ce corps hideux...

Je rapprochais la pointe de mon poignet. J'allais s'enfoncer lorsque je me fis stopper par une voix. Une voix grave et froide que je connaissais entre mile et qui me fis frissonner...

─ Arrête.

Frissonner de dégoût.

─ Ce n'est pas à toi de le faire.

Toujours figé de dos, je ne le vis pas se placer derrière moi. C'est quand je sentis une chaude respiration et des mains se placer sur ma taille que je déglutis.

Mon corps tremblait...

Pas encore...

Je vous en supplie...

Je vis un sourire malsain fendre ses lèvres dans le miroir en face de moi avant qu'il me prenne doucement le compas des mains.

─ J'ai déjà beaucoup blessé ton corps, mais je n'ai jamais eut l'idée de te mutilé moi-même...

Il sourit.

─ Que c'est excitant !

Puis il releva ma manche, lentement...

─ Oh... Je vois que ce n'est pas la première fois... Tant mieux, tu ressentiras moins de douleur dans ce cas.

─ J-Jaeyum... A-Arrête j-je t'en p-pris... Je t'en supplie...

─ J'aime quand tu me supplie.

Puis, brusquement, il me planta le compas dans le poignet, pile sur une de mes plaie encore fraîche, me faisant hurler de douleur.

Lui, il riait.

Je le déteste.

Je me déteste...

Je sais ce qu'il va se passer...

Et je ne peux malheureusement pas échapper...

Aidez moi, quelqu'un je vous en pris...