Partie Unique

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Sur cette longue plage, où la mer et la forêt se rencontraient, l'eau était si bleu qu'elle en semblait irréelle.

Chaque jours un garçon, y venait, c'était un petit blond aux joues légèrement rebondies, de petite taille mais pourtant élancé, son apparence semblait si pur, presque éthérée, que l'on aurait dit un ange.

Il s'asseyait sur le sable, et commençait son rituel, chaque jours il construisait un château de sable, encore et toujours, inlassablement.

Parfois il s'arrêtait pour admirer la mer, les yeux dans le vague, il laissait son regard vagabonder. Comme si la mer lui compté une histoires, un doux sourire finissait par apparaître sur ses lèvres. Et enfin une lumière venait éclairer ses fin yeux en amande. 

Je souhaitais être la raison de son sourire, mais je n'étais qu'un garçon, cherchant à fuir, fuir tout simplement sa vie, comme tant d'autres...

Dès que je pouvais je venais ici, traversant toutes les ronces et les épines, pour ne seulement atteindre qu’un petit coin de sable.

À chaque fois que je le voyais, je voulais lui parler, lui tenir la main, sentir sa chaleur, le cacher au monde pour qu'il ne soit jamais blessé, j'aurai voulu effacer les larmes qui coulaient le long de ces deux petites joues rebondies rougies par le vent, mais j'étais cassé, plein de noirceur alors que lui était si pure, semblable à un ange, je l'admirer inlassablement.

Puis un jour cela avait changé, lorsque j'étais arrivé, il n'était pas là, je l'avais donc attendu, le temps me semblant plus long qu’habituellement, et perdu dans mes pensées je n'avais pas attendu les pas qui résonnaient derrière moi, puis on m'avait secoué l'épaule. Je m'étais retourné, surpris, et je l'avais vu avec un adorable sourire, j'étais alors rester un moment figé, le regardant avec étonnement, “Salut, je suis Jimin”, m'avait-il dit sans se départir de son doux sourire, en remarquant que je n'avais toujours pas bougé il me ajouta “Et toi, quel est ton nom ?”.

J'avais alors repris mes esprits, et j'avais tout simplement répondu “Suga”, ce n'étais pas mon nom, mais c'était la seule chose qui le laisserai pur, je ne méritais pas qu'il connaisse mon prénom, me parler le souillé déjà suffisamment.

À partir de ce moment là on s'était retrouvé ici tous les jours, j'avais longuement hésité avant de revenir, mais j'étais égoïste, alors malgré tout je suis revenu.

Parfois nous parlions, même si la plupart du temps nos regards se portaient juste sur la mer, ou l'un sur l'autre.

En dépit de ces moments, je continuais à faire en  sorte de ne pas le laisser se rapprocher de moi, pour le protéger.

Ces moments, qu'auparavant je ne faisais qu'apprécier étaient maintenant nécessaire à ma survie.

Mais plus le temps passé plus je le voyais dépérir, ses joues se creuser, son corps s'amaigrissait, ne laissant plus que sa peau sur ses os.

Pourtant je n'avais rien fait, enfoncé dans mon propre déni je l'avais tout simplement abandonné, le regardant se laisser mourir, ...

Un jour il n'était pas venue, égoïstement j'avais penser qu'il avait découvert la vérité, et qu'il avait compris que j'étais mauvais pour lui, que je le dégoûtait. Mais quelques jours plus tard j'avais appris qu'il était tout simplement mort, que sa vie avait pris fin, son corps ne supportait plus ce qu'il lui infliger, alors son coeur s'était arrêté.

J'étais retourné sur cette plage, je m'étais assis à sa place, celle où il passait des heures.

Des questions avaient résonné en moi.

Pourquoi était-il partie ?

Pourquoi m'avait-il laissé ?

Pourquoi souriait-il à la mer ? Que lui racontait-elle ?

Tout au long de l'après midi je n'avais cessé de penser à ces questions, elles tournoyaient inlassablement dans ma tête, mais je pensais aussi à tous les signaux qu'il m'avait envoyé, et comment, inconsciemment, ou consciemment je les avais ignoré, j'avais était égocentrique en pensant que seul moi souffrait.

J’avais construis un château, le même que celui qu'il construisait, j'avais essayé de me lever, mais mes jambes ne m'avaient pas soutenues, j'étais tombé à genoux, les mains dans ce qui avait été un château de sable, puis j'étais resté un moment comme ça, une fois de plus ce que j'avais touché avait été détruit.

Je m'étais alors redressé et m'étais avancé dans la mer jusqu'à ce que mes poumons soit entièrement remplies d'eau.

“Pardonne moi, Petit Ange”

Petit Ange |OS| YoonminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant