Un cauchemar à rêver
18h50 rue Vatable Point-à-Pitre Guadeloupe (Prologue)
Sous le regard médusé des passants se passe une scène qui force à la mésestime. Une attraction pathétique auquel les riverains se serait bien passés, mais trop tard cette scène avait déjà aimanté le public. Assise en plein milieu du trottoir une dame semblent être au cœur du débat mobilisant ainsi tous les regards. Muni d'une seringue cette femme enlaidit par la poudre s'apprête à se piquer. Devant ce spectacle public chose ironique à dire, certains presse le pas d'autre le ralentissent, certains s'arrêtent écarquillant les yeux, levant la main comme pour interpeller l'opinion puis ouvrant la bouche comme pour réprimander mais finalement se taisent et rebrousse chemin...
Curieuse, une petite fille agrippe le bras de sa mère et lui désigne la scène d'un mouvement du menton.
-« Maman elle fait quoi la dame ? Elle prend son vaccin ? » questionne t'elle innocemment ayant remarqué cette femme prête à planté une seringue dans son avant-bras maigre avec plein de veines comme des petites rivières en pagaille.
-« Euh non ma chérie pas exactement. » lui répondit sa mère. « Ce qu'elle prend c'est de la drogue. Tu ne dois jamais toucher à cela ! Jamais ! » l'avertit-t-elle en s'écartant prudemment toute les deux. La petite fille n'avait pas l'air d'avoir envie d'avancée, mais sa mère lui tenu fermement la main et la tracta avec autorité.
-Cesse de regarder la dame et avance ! Grogne-t-elle.
Ayant entendu les bribes de leurs conversation la droguée leva la tête et se mit à les fixer à son tour :
-« Mais qu'est-ce que vous regardez ?! Surtout ne vous gêner pas ! Pendant que vous y êtes prenez aussi des photos ! Sa vous fera des souvenirs ! Espèce de salope !!! Aller circulez bande de curieuse !!! » jaspinai t'elle d'une voix érailler ayant remarqué l'attention toute particulière que lui portait les passants.
Bien que noyé sous une pluie de regards apitoyé et dédaigneux, cette haridelle décatie n'avait que faire des préjugés. Elle, dont la beauté d'autrefois n'était qu'un lointain souvenir était devenu si pâle avec ses joues creuse et osseuse prouvant bien qu'il y avait longtemps qu'elle n'avait pas mangé à sa faim. Son jean rapiécer devenu trop large pour ses hanches amaigries, lui tombe sous la raie des fesses, dévoilant sans le vouloir une partie de son anatomie et prouvant son peu d'estime pour l'opinion des autres.
On aurait pu donner une soixantaine d'années à cette femme en perdition, misérable, les vêtements déchirés, la peau salie, les yeux enfoncées qui vous fixaient avec intensité malsaine et ses cheveux blonds recouverts de saleté. En réalité, elle n'en avait que trente, mais le prouver avec exactitude relevait de l'impossible.
Certains piétons lui trouvaient la mine de quelqu'un qu'ils avaient connu naguère, mais qui était mort, voici beau temps.
Qu'importe ; elle ne s'intéressait pas vraiment aux manifestations d'intérêt que lui portaient les piétons puisqu'elle était déjà bien excitée, trop même, au point de ne même plus chercher à se cacher pour se piquer ; n'ayant pas touché à l'héroïne depuis des jours et des jours le manque avait atteint son paroxysme.
L'acclimations à une vie saine et sans drogue lui était beaucoup trop éprouvante. Il lui fallait d'urgence s'injecter sa dose ; alors elle se prépare, elle a déjà fait son choix, ce sera le bras gauche, une veine, la médiane : la rose rouge.
Les mains tremblantes, elle ôta le capuchon de l'aiguille et apposa la seringue sur son avant-bras cerner d'un garrot et planta ainsi l'aiguille dans sa peau. Le geste fut d'une précision redoutable. L'aiguille glissa timidement dans sa peau et pénétra la chair de quelque millimètre. Son pouls s'accéléra aussitôt lorsqu'elle enfonça l'aiguille dans la veine et elle sentit ce petit plop de l'aiguille satisfaisant, si subtil se frayer un chemin dans sa veine.
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Un cauchemar à rêver
HorrorImaginez la pire chose qu'une mère puisse faire a sa fille de 11 ans afin de se procurer de la drogue.