Chapitre 1 - Olympe.

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Et voilà, j'y suis. Enfin je peux poser un pied sur le territoire américain. Je suis enfin libre, indépendante et bien décidée à réussir mon année si je veux être sûr d'obtenir mon master de psychologie. 

Moi, c'est Olympe. J'ai 18 ans et pour faire court, je suis partie aux Etats-Unis, plus précisément en Californie pour étudier à l'université de WestearlCalifornia. J'ai obtenu une bourse l'an dernier et j'ai enfin sauté la pas. Au début, je ne me faisais pas à l'idée de quitter ma famille mais ils m'ont presque obligé d'y aller. Non pas qu'ils veuillent se débarrasser de moi, non, loin de là, mais plutôt qu'ils savent ce qui est bon pour moi.

***

Lorsque je sors de l'avion, après avoir montré ma greencard et tous mes autres papiers, je me dirige directement au Starbucks le plus proche. Je n'ai rien mangé depuis 12h, je déteste la nourriture que l'on nous sert dans l'avion. Je trouve qu'elle n'a absolument aucun goût, surtout lorsqu'on ne voyage pas en première classe. 

Plus je marche, plus je me rends compte que je suis mouillée de partout. Chaque recoin de mon corps est inondé de litres de sueur. Glamour...Je ne suis absolument pas habitué à cette chaleur. A Paris, il fait au moins 20 degrés de moins qu'ici. L.A est cependant une ville merveilleuse. En arpentant les rues de l'une des villes les plus en vues du monde, je repère tous les coins qui me semblent côtoyables. Je m'imagine déjà prendre mon cappuccino sans sucre sur cette petite terrasse orientée pleins sud. Je continue de marcher lorsque mes yeux s'arrêtent net sur un visage bien trop familier à mon goût. Je fixe cette personne de la tête aux pieds sans m'en rendre compte. Oh mon dieu, ne me dîtes pas que c'est lui. C'est si agréable d'enfin voir un visage familier parmi toute cette foule. Je m'avance vers la silhouette d'un pas décidé, au pire des cas, si ce n'est pas lui, je n'ai rien à perdre, je ne le reverrais plus jamais.

- James? C'est toi? dis-je d'une voix mal assurée.

Le garçon se retourne et me dévisage avant d'afficher un sourire en coin, suivi d'un présumé ami avec qui il parlait.

- Salut bébé... me répond-il d'un ton rempli de sous-entendus.

- Heu, tu... tu te souviens de moi? ( Rhooo pourquoi je suis toujours obligée de bafouiller lorsque je suis stressée?! ).

- Bien sûr que non, me dit-il d'un air moqueur, tu crois vraiment que je me souviens de toutes les meufs que je me suis tapé, rajoute-il, suivi du rire de son ami.

Meufs? Depuis quand il parle comme ça? Et pour qui il se prend de me traiter comme l'une de ses "innombrables" conquêtes comme il aime le prétendre. Je suis absolument choquée par son attitude et déçue. James ne m'a même pas reconnu. Pourtant, ce n'est pas comme si nous étions juste des connaissances. On a passé tous nos été ensemble pendant plus de 6 ans après qu'il soit partit vivres aux Etats-Unis avec ses parents ce qui remonte à peu près 7 ans. Pourtant je n'est pas changer et lui non plus. Il a toujours ces beaux cheveux bruns que j'aimais temps caresser autrefois. Et ces magnifiques tâches de rousseur qui lui font une forme de coeur au niveau de sa tempe droite. Et comment oublier de si beaux yeux bleus dans lequel mon regard pouvait se perdre pendant des heures. James était mon premier amour et je ne l'oublierais jamais. J'avais 11 ans et lui 12. Nos parents étaient les meilleurs amis du monde avant leur départ. Il était si gentil et attentionné. Maintenant ce n'est plus qu'un sombre connard. D'ailleurs, il devait aller vivre à Boston, pourquoi est-il ici maintenant. C'est, en évidence, une question que je ne pourrais jamais plus lui poser. 

Figée, je ne sais quoi répondre lorsqu'il reprend.

- Oh ne sois pas contrariée, ça ne me dérangerais pas de me faire une petite française pour le quatre heure, je les trouve si sexy.

Là, c'était la phrase de trop. Sans savoir comment, une sorte de force surhumaine abat ma main contre sa joue. Wow. Je n'ai jamais mis une gifle aussi fort à quelqu'un de toute ma vie à part à Nicolas Delain lorsqu'il avait baissé ma jupe devant toute la classe en cm2. 

Il me regarde sans trop comprendre ce qu'il vient de se passer. Son ami, lui, continue de pleurer de rire de plus en plus fort ce qui devient très frustrant. Mon regard croise celui pour lequel j'ai éprouvé tant de sentiments et une larme m'échappe, sans m'en rendre compte, en réalisant que tous mes souvenirs partent en fumée et que l'image que j'avais de lui a totalement disparu de mon esprit pour laisser place à cet espèce de narcissique qui collectionne les filles une par une pour ensuite les jeter comme des objets. Il continu de me regarder, confus. 

- Tu n'es qu'un pauvre idiot James Davidson, lui adressais-je entre mes dents avant de faire demi-tour et de m'en aller. 

- Oly, c'est toi? me dit-il quelques secondes plus tard en m'appelant par le surnom qu'il m'avait donné autrefois. 

Je me fige sur place, m'arrête un instant avant de reprendre la marche à vive allure. " Tu n'es qu'un pauvre idiot James Davidson ". C'est la phrase que je lui ai répété d'innombrables fois. Et c'est comme ça qu'il m'a reconnu. Plutôt mignon si seulement c'était dans d'autres circonstances. 

Une poigne ferme vient m'attraper la main avant que je me retourne. Il se frotte la nuque avec son autre main ce qui veut dire qu'il est gêné et qu'il ne sait pas quoi faire. Il me regarde d'un air si triste, si innocent et désolé que je me remet à pleurer. Il aurait dû y penser avant. Je libère mon poignet de la même force que la gifle que je lui ai assigné et avance avec de grands pas, ma valise à la et mon sac dans les mains. Il n'a pas le temps de me rattraper lorsqu'un groupe de ce qui semble être ses autres amis l'interpelle. Il cri un dernière fois mon nom sans que je me retourne. C'est un son que je pourrais écouter des heures et des heures. Je m'éloigne cependant de plus en plus de lui et de mes souvenirs, oubliant mon Starbucks, ce pourquoi je suis venue.

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⏰ Last updated: Feb 09, 2019 ⏰

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