J'aime cette fille, celle qui s'assoie toujours dans le fond du bus avec sa musique dans les oreilles et l'air si absente. Je la regarde et elle semble si libre. Ses yeux sont plongés dans les nuages gris de Paris, elle observe les gouttes heurtées la vitre du 28 et cette image me donne des frissons, un sentiment de mélancolie. Cette fille est malheureuse au fond, je ne sais par quel moyen je peux l'affirmer mais une chose est sure : j'en suis persuadé.
Je ne connais ni son nom ni son prénom et à vrai dire, c'est une parfaite inconnue. J'en ai fait mon idéal, je l'ai surnommée « Sandra » car j'aime ce prénom. Elle est brune, ses cheveux sont ondulés et lui tombent sous les seins. Ses petits yeux bruns, son nez tout droit et ses lèvres rosée me fascine. Sandra a toujours pris ce bus et c'est seulement 3mois auparavant que je l'ai remarquée. Elle m'a tapée dans l'œil.
Je ne suis pas fou, je sais que je n'ai pas le droit de flancher, le moindre mauvais œil me vaudrait un scandale. Je suis un homme et mon regard persistant est plutôt mal perçu des médias, des féministes et des vieilles qui aiment radoter à leurs heures perdues. L'humain est de nature simple, il ne cherchera jamais à en savoir d'avantage, si il juge une action comme telle alors elle sera comme telle. Je ne leurs en veux pas, le monde est et sera toujours fait d'une certaine façon, on ne pourra pas le changer.
J'ai donc pris l'initiative de rester en retrait et d'observer Sandra seulement lorsque mon regard s'intéresse à la vie si peu bavarde du bus et de ses occupants. La plupart du temps je lis, j'ai remarqué que Sandra aussi lorsque qu'elle n'écoute pas de musique. Nous lisons le même style de bouquins : William Shakespeare, Jane Austen, Oscar wilde. Tout ces auteurs de la littérature anglaise classique qui me permettent de m'échapper de la routine. Je n'ai jamais été intéressé par les jeux vidéos, les téléphones et tout ces gadgets inutiles. La lecture est quelque chose de si pure, les jeux vidéos nous donnent une image et les livres nous permettent d'imaginer librement notre monde, de l'imaginer triste ou joyeux, colorés ou sombre...
Je me suis alors poser une question. Si Sandra était mon livre, comment m'imaginerais-je la couleur de son monde ?
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Lost in your mind
Teen FictionJ'aime les livres et m'imaginer leurs mondes. Mais cette fille, à quoi ressemble le sien ?