THE TRACKERS [Pause]

~ 15.2 🗡

PARTIE II 

Je fais attention à tout remettre à sa place, à chaque fois que j'ouvre un tiroir de la commode. Elle se situe près de la table, en face de celle-ci. J'ai regardé dans les moindres recoins, sans trouver un seul indice.

Je souffle déjà, j'en ai déjà marre de ne rien avoir sous la main. Il devrait pourtant y avoir quelque chose, des missions des Trackers. Mon copain doit bien les mettre quelque... Mais oui ! Il cache souvent des choses sous son bureau, pourquoi pas ici ?

Je m'abaisse à la hauteur de la table, passant ma tête dessous. Bingo ! Je sursaute sur place, ravie de ma découverte. Quelques papiers sont scotchés sous le meuble, ce qui permet qu'aucun individu ne peut les voir. A part s'il retourne la cave de fond en comble.

Je parcours des yeux les feuilles et y découvre des plans. C'est un immeuble, à quatre étages dont un sous-sol. Plusieurs endroits sont encerclés, au marqueur rouge. Je fronce les sourcils. Qu'est-ce que ça signifie ? Je ne comprends rien à ce dossier.

Un des plans représente l'immeuble en 3D, où il y a inscrit sur la rue « Philophe Pavri ». Pourquoi les Trackers devront se rendre là-bas ? Il semble ne rien avoir dans ce trou perdu, des champs encerclent le bâtiment. Quelques maisons, ou plutôt des fermes, sont présentes à des endroits sur la carte en face de moi. Ils ne vont quand même pas aller dans ce village pour des patates, ou tous autres légumes de ce genre ?

− Mais, c'est quoi ce bordel ?

Ce serait idiot et... Non, il y a un truc qui cloche. Il faut que j'en apprenne davantage, et pour ça, je dois me rendre dans la pièce interdite. Là où je n'ai jamais eu le droit d'y mettre les pieds...

Une excitation incontrôlable s'empare de moi, je fais des choses que j'ai interdiction de faire. Je m'aventure vers le danger et j'avoue que ça m'excite. Mon corps se met à chauffer, ravivant la flamme intense qui sommeillait en moi.

Je suis très, très proche de mettre la main sur la vérité. Elle s'approche, rapidement. Je ne sais pas ce qu'elle me réserve mais un frisson me parcourt l'échine. J'ai soudainement froid, la bouffé de chaleur s'est dissipée. Ma jambe tremble légèrement, ce qui me prouve qu'une partie de mon cœur a peur. Peur de connaître la suite des événements, de m'aventurer plus loin.

Si tout ça m'était défendue, c'était sûrement pour une bonne raison. Et je m'apprête à commettre l'irréparable...

* * *

Je ne sais pas si je dois aller à l'hôpital, je suis en train d'hésiter. Assise sur le canapé, le pied posé sur la table basse, je parcours les numéros de mon cellulaire. Je mordille l'intérieur de ma joue, indécise face à ce que je dois faire.

Je ne peux pas me rendre à l'hôpital en voiture, je serai incapable d'appuyer sur la pédale d'accélération. Il faut quand même que j'aille aux urgences, je ne sais pas ce que cette coupure peut avoir comme conséquence. En plus, j'ai bu. Beaucoup.