t'avais cette manière de parler,
de regarder la personne en face de toi avec tellement de profondeur qu'on aurait pu dire que t'en étais amoureux. mais tu faisais ça avec tout le monde, alors quand tu t'es assis à côté de moi, quand tu m'as parlé, j'ai même pas été surpris, j'ai gardé cette attitude nonchalante qui n'était qu'une façade. mais tu m'as parlé, t'étais passionné, passionné par ce que je dessinais. t'avais des étoiles dans les yeux et, jungkook, mon cœur s'est ramolli à ce moment-là, parce que même si tu regardais les gens avec profondeur, j'avais pas l'impression que des étoiles brillaient dans tes yeux. tu ressemblais à un enfant et moi, assis à tes côtés, j'ai rigolé pour la première fois avec quelqu'un d'autre que ma meilleure amie, quelqu'un qui ne me demandait pas d'aide. parce que cette manière que t'avais de me regarder, m'avait tellement fait craquer que j'en avais rigolé nerveusement. mais t'étais resté, à observer mes gestes précis, voulant rendre le dessin encore plus beau. je t'ai entendu tousser ce qui m'a fait sursauter et quand je t'ai vu entrain de frotter tes mains contre ton corps, j'ai compris que t'avais froid. peut-être que peindre dehors en hiver n'était pas une si bonne idée mais si ça te faisait me regarder, c'en était une dans le fond.t'étais juste là et j'aimais ça, ton regard profond posé sur ma personne, me faisant oublier que j'étais quelqu'un. quelqu'un que tu regardais.
et tes deux mains beaucoup trop loin, me donnaient envie de les réchauffer.