"L'échec est une réussite"

Chapitre 1

-« Coraline tu risques d'être en retard si tu ne te lèves pas ! »
Cette voix, c'est celle de ma mère, elle me réveille tous les jours, ce qui pour certains pensent être un réveil en douceur, ne l'est pas toujours.
Il est 7h20, cela fait plus d'un quart d'heure que je devrais être levée.
-« Coraline, c'est ton premier jour, dépêches toi, tu vas louper ton bus ».
Comment avoir envie d'aller au collège alors que toutes mes amies sont dans un autre
établissement ?
Je décide de me lever, les yeux entrouverts, les cheveux décoiffés, je file dans la cuisine.
Comme chaque fois, mon petit déjeuner est préparé. Ma mère fait tellement pour moi, que je devrais lui en être tellement reconnaissante...
Je prends ensuite la direction de la salle de bain. Je crois que c'est la seule fois où ma douche fut aussi rapide.
J'enfile un tee-shirt, un pantalon et lace mes chaussures.
Mon sac sur le dos, je m'apprête à sortir, puis j'entends une voix lointaine, celle de ma mère encore une fois.
-« Tu as oublié ta carte, tu es vraiment étourdie aujourd'hui... Allez file, bonne journée ! »
Je repars avec cette fameuse carte de bus, que j'aurais préféré oublier.
Me trouvant à environ un kilomètre de l'arrêt de bus, cela me laisse le temps d'écouter de la musique.
Adorant le reggae, je sens des frissons me traverser le corps, peu de chanteurs me font cette effet là mais celui-ci est différent, il est jeune, compose ses musiques tout seul et surtout ses paroles sont vraies.
Il est le genre de chanteur à vouloir et pouvoir changer les choses.

Le soleil rayonne ce matin, ce qui malgré tout, me met de bonne humeur. En milieu de chemin je croise un vieil homme venant chercher son pain et que je croiserai chaque matin, il a un air attristé mais fait l'effort de me lancer un regard.
J'essaie de ne pas trop m'attarder sur cet homme, je décide donc de continuer mon chemin sans me retourner.
Arrivée à l'arrêt, je constate que je suis seule. La seule question qui me viens à l'esprit est « Est-ce bien aujourd'hui la rentrée ? ».
« Et si ma mère m'avait fais une farce ? » Puis je reviens à la raison « Elle n'aurait jamais osée... ».

Au loin une silhouette se dessine, celle d'une jeune fille. En se rapprochant je peux apercevoir son profil, elle porte une veste en jean, un pantalon troué et des converses blanches éclatantes.
Ses longs cheveux blonds cache une partie de sa veste.
Je fais en sorte de ne pas la regarder, pour ne pas la dévisager. Je sens sa présence arriver.
Mon regard se tourne vers elle en un claquement de seconde.
« Louise ! Je suis hyper contente de te revoir !», c'est une amie d'enfance, ma meilleure amie si je puis dire.
Nous avons pris le temps de parler et de raconter nos vacances.
Nos échanges furent cours. Le bus arriva plus tôt que l'heure indiquée. Je me dirigea vers celui-ci, les portes s'ouvrirent, je fis un premier pas et montra ma carte, puis je pris place dans le car.
La tête penchée contre la fenêtre, je regarde le bus s'en aller.
Je peux apercevoir Louise discuter avec d'autres filles, qui d'après leurs visages ne me semblent pas inconnues.
Je décide de reprendre mes écouteurs. Je veux me poser avant de débuter cette première journée.

Ma prérentrée, qui s'est déroulée la veille, s'était assez mal passée, je n'étais en aucun cas prête à m'investir dans ce collège.