6.4 : NAHUEL

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Une ombre assombrit la page du carnet de dessin de Nahuel, qui était en train de dessiner le grand lac

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Une ombre assombrit la page du carnet de dessin de Nahuel, qui était en train de dessiner le grand lac. Il releva la tête, pour apercevoir Rasmus, qui lui souriait.

- Tu as passé une bonne nuit ? demanda l'amérindien avec amusement. Après l'histoire que je vous ai racontée ?

- Oh, t'exagères, elle était pas si macabre !

Nahuel pouffa.

- Ça ne t'a pas empêché de faire un bond de trois mètres quand j'ai raconté la chute ! le taquina-t-il.

- Oui, bon, j'admets, rit le suédois. En fait, on a peut-être pas été un super public, pour toi, non ?

- Tu rigoles ? Vous étiez tous captivés.

- Oui, si on ne compte pas Oona qui est partie discuter avec son amie et Cézar qui s'est endormi avant la fin !

- Il faut le comprendre, ses journées doivent être dix fois plus intenses que les nôtres. Et pour Oona, je suis content qu'elle se soit réconciliée avec Marietta.

C'était cette dernière qui avait appris la nouvelle à Nahuel, leur de leur répétition habituelle de chorale. D'ailleurs, cela avait dû lui enlever un bon poids, puisqu'elle avait interprété son solo avec assurance.

- Dis, t'as pas froid, à force de dessiner sans gants ?

- Oh, tu sais, j'habite près de Chicago, il y fait pas si chaud que ça, l'hiver. J'ai l'habitude.

- Je te rappelle que je viens de Suède, rit Rasmus. Moi aussi, je devrais être habitué au froid ! Mais malheureusement, mon corps a toujours été un peu faible, surtout au niveau de la température.

- Décidément, entre Ludmila qui déteste la neige et toi qui ne supporte pas le froid, on ne s'en sort pas !

- On a pas choisi de vivre en Suède et en Russie, conclut Rasmus. Dis, tu viens, à l'activité de ce matin ?

- Evidemment que je viens, acquiesça Nahuel. C'est une activité créative, c'est tout pour moi !

Rigolant à nouveau, les deux garçons rentrèrent dans le bungalow pour se préparer. Sans surprise, Toussaint était déjà prêt, et semblait à la limite de l'impatience.

- Allez, les mecs, on se bouge !

- Rabat-joie, grinça Nahuel en enfonçant avec difficulté un bonnet sur ses cheveux afros.

Les trois garçons gagnèrent la pyramide. La plupart des colons étaient déjà assis autour des tables de la salle à manger. Ils retrouvèrent les filles à leur place habituelle, et s'assirent à côté d'elles. Ejiro et Oona avaient toutes les deux un morceau de bois dans les mains.

- De la sculpture sur bois, il manquait plus que ça, grimaça le français.

- Tu ne t'arrêteras donc jamais de râler ? pesta Ludmila.

Magiciens du Monde | fanfiction HPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant