Un nouveau départ

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Je n'arrive toujours pas à croire que je suis là à marcher dans les rues, à me répéter sans cesse son adresse dans ma tête, comme si j'allais l'oublier d'un coup. Comment pourrai-je seulement l'oublier ? Je vais enfin revoir l'homme pour qui mon cœur bat la chamade. Est-ce que je l'aime ? Bien sûr que je l'aime ! Tous les jours, en me levant, je pense à lui, tous les soirs en allant me coucher ma dernière pensée est pour lui. Lorsque je reçois une lettre de sa part, mon cœur fait des embardées dans ma poitrine. La nuit, je rêve de lui. Si ce n'est pas de l'amour, alors je devrai revoir la définition d'aimer dans le dictionnaire. Je ne peux pas m'empêcher de me masturber la nuit rien qu'en pensant à son prénom et à ses mots coquins. Ça fait deux semaines que j'ai reçu sa lettre à laquelle je n'ai pas donné de réponse. Pourquoi ? Tout simplement parce que je savais, qu'une semaine plus tard, je serais libéré.

Sharkan repensa à cette après-midi. Maître Van Vlanderen avait alors décidé de jouer cartes sur table. Ils avaient beaucoup discuté puis il lui avait dit quelques mots sur son ami et j'avais compris que j'avais été cruel avec Siorenzo. Maître Andréas Van Vlanderen avait fait de l'excellent travail pour que je sorte de prison. Oh, il y avait une condition, mais je l'avais accepté pour pouvoir sortir de ces ténèbres. Quand je suis passé au tribunal, j'ai pu remarquer que ces adversaires étaient un peu effrayés. Comment les gens l'avaient appelé déjà ?! ... Ah oui, Eliott Ness !! Il m'avait donné des conseils très judicieux pour me présenter devant le juge et surtout face à l'autre avocat. Il avait réussi à me sortir de ce merdier. Sharkan l'avait énormément remercié à la sortie du tribunal. L'avocat lui avait juste dit que c'était son job. Avec un rictus mauvais, il avait ajouté qu'il adorait embêter certains avocats. Voilà, j'ai accepté ma sentence et je porte maintenant un bracelet électronique. Mais je suis libre ! Sentir l'air sur moi, me fait sourire bêtement. Tout ce que j'espère maintenant, c'est qu'il me pardonnera mon silence et qu'il ne pensera pas que je ne voulais plus jamais lui parler. Je comptais bien conquérir son cœur pour de bon ! Je veux tellement qu'il m'appartienne de tout son cœur et de toute son âme. Je me suis rendu compte que j'étais tombé amoureux de lui après deux mois. Ses lettres m'ont étaient d'un grand soutien. Plus que cela ! Elles m'ont aidé à rester en vie, à ne pas tomber dans la noirceur qu'était le milieu carcéral. Je l'aime et maintenant, j'en suis sûr. La preuve en est qu'en ce moment, je me retrouve à marcher sur le chemin qui me mène jusqu'à chez lui. J'appréhende son accueil. Allait-il m'accueillir les bras ouverts ou me dirait-il de déguerpir de chez lui vu ce que je lui avais dit quand on s'était vu au parloir. Oh, j'avais vu ses larmes. Eh, à ce moment, je n'avais rien compris. Seulement, voilà je pouvais me l'avouer maintenant, j'ai eu mal quand je l'ai vu pleurer devant moi. Mon orgueil blessé ne voulait pas que j'aille vers lui et le prenne dans mes bras en lui disant que ce n'était rien ce qu'il m'avait dit. Je voulais qu'il est mal comme moi j'ai eu mal en lisant sa lettre. J'ai dû prendre beaucoup sur moi pour ne pas courir après lui et l'embrasser à en perdre haleine.

Au lieu de ça, je me suis assis sur la chaise en face de son avocat. J'avais vite compris que ce type était connu même des gardiens de la prison, car ils étaient très respectueux. Siorenzo avait engagé le meilleur pour m'aider et j'avais été très attentif à tout ce qu'il m'avait dit pour me sortir de là. Après m'avoir parlé pendant plus d'une heure, il est reparti et je savais qu'il serait là tous les jours. Quant à moi, je suis retourné à ma cellule le cœur lourd. Je voulais à tout prix revoir Siorenzo et m'excuser de m'être comporté comme un connard de première avec lui. Là, j'allais pouvoir le faire vraiment. Arrivé devant son immeuble, je cherchai son nom sur les boites aux lettres et j'appris qu'il était au dernier étage. Je pris une grande inspiration avant de monter les marches quatre à quatre. C'est à bout de souffle que je stoppai devant sa porte.

Un soutien inattenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant