Bonus #1

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Et un premier bonus sur Gamins ! Un !

Bonne lecture ❤️

— Allez Deenou, il y a bien un moment où il faudra les affronter ! Un peu de courage !

Nous étions rentrés à Paris depuis quelques jours et chaque heure qui passait était un prétexte pour du harcèlement. Violette voulait absolument que j'aille voir les autres. Tout le monde savait que j'étais revenu, j'avais vu Ivan et Eff. Mais je n'étais pas prêt pour le tribunal Samaras-Akrour, étant sûr de finir par perdre ma tête.

— Ils n'ont pas exprimé le désir de me revoir, me défendis-je.

Elle leva les yeux au ciel et vint s'assoir sur mes genoux. Ça faisait presque un mois que j'étais en France et parfois j'avais encore un instant d'incrédulité en la voyant près de moi.

— Deen, plus t'attends, plus tu leur donnes des raisons de t'en vouloir. Je suis sûre que Ken se dit "S'il était vraiment désolé il serait venu nous voir directement". Depuis le début c'est comme ça il cherche des prétextes, alors ne lui en donne pas plus. Là il savent tous que t'es rentré, qu'on s'est remis ensemble, que t'as vu les autres. Ils ont été tellement chiants avec moi, faut régler ça...

Sauf que plus le temps passait, plus une certaine rancoeur à leur encontre me gagnait. Je leur en voulais de pas avoir soutenu Violette et au contraire d'avoir essayé de la décourager. Même si clairement, fallait être totalement idiot pour s'attaquer à un truc aussi fort que le courage de ma meuf.

— Je sais pas si c'est pas mieux comme ça, répondis-je, après tout ils font leur choix. Peut-être qu'il est temps de tourner la page de cette amitié. Avec Ken ça n'a jamais été simple...

Vio fronça les sourcils, cette idée ne lui plaisait pas du tout visiblement. Peut-être parce qu'elle savait qu'au fond, c'était un peu par lâcheté que je ne voulais pas me confronter aux autres.

— Deen.

— C'est bon, on y va, lâchai-je, résigné.

Elle sauta sur ses pieds, un sourire victorieux aux lèvres.

— Yes yes yes !!!

Super, allons nous disputer !!!

— Ça se voit que c'est pas toi qui va tout prendre dans la gueule, grognai-je.

Vrai quoi, c'était facile pour elle, puis je me rappelai de ce qu'elle avait enduré en mon absence...

—J'aurais besoin d'un peu de courage.

Violette se retourna vers moi et fit semblant de ne pas comprendre, alors je l'attirai contre moi pour l'embrasser.

— Si ça dégénère on se barre, t'es d'accord ? demandai-je.

— Oui, mais le but c'est pas de mettre le bazar aux trois ans d'Iris.

Dans ce cas pourquoi avait-elle choisi de m'y ramener alors qu'elle y était invitée seule.

— C'est le moment ou jamais Deen, j'ai bien l'intention de ne plus te laisser partir, donc il va falloir qu'ils s'habituent à me voir avec toi ou à ne pas me voir du tout. On est deux.

J'aimais bien quand elle parlait comme ça, je sentais vraiment qu'on allait pouvoir aller loin tous les deux. Même si le temps perdu ne se rattrapait plus, on avait bien quinze piges devant nous pour faire des mômes et construire un truc solide.

On était fin décembre, Violette portait une robe noire sur laquelle elle avait mis un perfecto qui lui allait terriblement bien, elle avait fait couper ses cheveux au carré, comme au début, j'aimais bien, elle n'avait vraiment plus rien d'une ado. Je posai une main sur ses reins pour l'encourager à prendre la direction du RER.

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