Il était 20 heures ce soir là, il était déjà rentré depuis un moment et j'avais fais abstraction de tout ses agissements. Ça avait commencé le 23 Janvier, des hurlements et des insultes pour rabaisser et blesser comme les fois qui suivirent et je m'étais contenté de ne rien dire mais j'avais tout entendu et il était allé bien trop loin dans ses propos. Ce jour-là il avait disparu de mon cerveau et de mon âme, je ne lui ai pas adressé la parole depuis, pas même un bonjour. J'attendais sagement le soir que ma mère rentre du travail, espérant que la soirée serait calme, espérant qu'il ne s'énerve pas a nouveau.
-Chérie je suis rentrée !
Le soulagement se fit ressentir dans mon cœur entier quand j'entendis sa voix et je me leva de mon lit pour la rejoindre, ma source de bonheur quotidien, ma mère.
-Tu as passé une bonne journée?
-Cool mais dense.
Elle souffla de soulagement en posant son sac à main, elle disait toujours ça et ça m'amusait d'une façon ou d'une autre même si je savais ses journées "denses" son nouveau job la comblait et je ne pouvait pas être plus heureuse et fière de la voir s'épanouir enfin. Mais mon bonheur me dura pas bien longtemps.
Il était le principal problème dans nos vie et la source première de nos manques de sommeil et de notre stress permanent, je m'étais même remise à faire des criss d'angoisse et j'avais laissé tomber l'idée de ne pas prendre de médicaments, mes anxiolytiques étaient mes meilleurs amis.
Ce soir là il avait hurlé à nouveau, il nous a toute les deux insultées, des mots que je ne citeraient pas par respect pour vous. Il a levé son poing serré, prêt à frapper son visage et je me suis levé sur-le-champ. Personne ne touche à ma mère. Heureusement, elle est forte et courageuse, elle lui à dit qu'il ne lui faisait pas peur, est-ce que vous réalisez? Elle n'a pas cillé, voici mon idéal de femme, ma mère.
Ensuite ça c'est calmé, plus ou moins, ce n'était que des cris de sa part, bien évidemment il était le seul à crier des choses plus idiotes et méchantes les unes que les autres. Mais on était là, toutes les deux à parler, l'ignorant, on était plus fortes que lui, on l'a toujours été.
Ce soir je commence mon journal, par besoin et par manque de personne à qui parler? Je sais que je peux en parler à mes amis, ils sont géniaux et je vous parlerais d'eux bien assez tôt, mais est-ce que je veux vraiment leurs mettre ce poids sur leurs épaules? Pas vraiment.
Je ne sais pas où ça va me mener, je ne sais pas quand on sortira de se cercle vicieux qui nous bouffe mais je sais qu'on y arrivera tôt ou tard et j'écris pour me rappeler d'où je viens et comment je m'en suis sortie.
A noni x
