Snowdrop ➢ thésée dragonneau

O5 | Je me fiche pas mal de ce qui s'est passé l'autre jour Dragonneau

   QUAND AGNÈS se téléporta sur le pont menant à Poudlard, une nouvelle fois elle se sentait petite face à l'immensité de son ancien établissement. Un endroit qui a été comme une maison pendant sept années de sa vie, qui lui rappelait ses meilleurs souvenirs mais aussi ses pires, ils lui donnaient une ribambelle de frissons tout long de son dos. Jamais elle ne croyait qu'elle remettrait les pieds ici. Et pourtant la voici, elle était peut-être dans un autre corps, mais elle ressentait les mêmes choses que quelque années plus tôt. Une suite d'émotion qui faisait le grand huit dans sa poitrine, elle se sentait libre, plus que dans la petite maisonnette qu'elle partageait avec son frère et sa tante.

Elle souffla un bon coup avant de redescendre les yeux pour les poser sur les Aurors. Thésée et Leta se regardèrent quelques instants, mais pendant ces quelques secondes, Agnès avait l'impression qu'ils communiquaient sans avoir besoin de dire quoi que soit.

Ils se mirent à marcher vers le hall de Poudlard, le vent leurs fouettant le visage. Plus Stewart avançait, plus son cœur battait plus vite. Elle ne savait pas comment elle allait réagir quand elle le reverrait ni comment lui, compterait réagir face à elle.

Les mains moites, le cœur battant à tout rompre, les mains tremblante et la bouche sèche, tout ces signes montrait clairement qu'Agnès était stressé, et la légère peur prenait part de tout son être. D'ordinaire, elle ne réagirait pas comme ça, si cette discussion ne la stressait pas plus que de se battre à mort avec un quelconque adepte de Grindelwald comme elle l'avait fait quelques mois plus tôt. Elle s'était battu sans le moindre remord, ni stresse, ni peur. Elle était imperturbable et avait garder un sang-froid surnaturel. Seul son cœur battait plus vite que la normal, mais jamais ses mains n'avaient tremblés. Alors pourquoi se mettait t-elle dans tout ses états pour une simple discussion avec un ancien ami ?

Au fond d'elle, elle ne le savait pas trop, elle avait que des bribes de réponses mais jamais elles ne formaient quelques choses de cohérent. Lorsqu'elle revint à elle, elle était sur les marches et Minerva, devenu maintenant professeur à Poudlard grondait sur Travers. Lui, ne prenant pas la peine de lui répondre, continuant son chemin suivi de ses sbires tout aussi silencieux. Les tableaux de ses souvenirs n'avaient pas changer de place et tout semblait être rester figés dans le temps. Agnès avait l'impression de se replonger des années plus tôt, habillés de l'uniforme de Poudlard et de sa maison, parcourant les couloirs, allant de cours en cours, mangeant dans la Grande Salle et passant ses fins d'après midi dehors. Un fin sourire s'installa discrètement sur ses lèvres.

Ils arrivèrent enfin vers ce qui semblait être la salle de cour des Défenses contre les forces du mal. Et sans même frapper, les Aurors entrèrent en silence, toujours en suivant leur chef. Agnès, surprise, regarda autour d'elle sans voir la présence de Leta. Elle s'était volatilisée et tellement silencieusement que la brune ne savait pas où elle avait bien put partir.

– C'est une école ! Vous n'avez pas le droit, réitéra une nouvelle fois la jeune professeur auprès de Travers.

Pour la première fois depuis notre arrivé, Travers lui répondit enfin :

– Je suis le chef du Département de la justice magique. J'ai le droit d'aller où bon me semble, dit-il de son éternel ton dure qui fut suivi avant de reprendre : Tout le monde dehors.

Agnès n'osait pas tourner le regard vers le bureau, elle avait une peur bleu et pourtant ce n'était pas bien compliqué. Elle osa seulement à regarder les quelques élèves qui ne bougeaient pas, leurs regards tourner vers la seule personne pouvant leur donner cette ordre.

– Allez avec le professeur McGonagall, s'il-vous-plaît.

Cette voix douce.. La brune releva le regard alors que les élèves partirent peu à peu, laissant la salle silencieuse. Il n'avait pas changé depuis ces années, toujours fidèle à lui même, sa chemise et de son veston. Une seule chose le changeait, la petite barbe qu'il avait et dont il avait finalement laisser pousser ainsi que ses cheveux qui était plus court que lorsqu'il était jeune. Elle ne savait pas de quoi réellement elle avait eu peur, mais son ami -qui se trouvait adosser à son bureau- était le même ami qu'elle avait laisser en partant. Rien n'avait changé, seulement peut-être leurs situations. La jeune fille partit s'installer à côté de Thésée près du mur, là où elle pouvait tout voir correctement.