Le loft

16

Les amis d'Ace et d'Ann étaient repartis juste après avoir mangé un bout. Sabo se proposa de raccompagner le plus jeune de ses frères à la maison, tout en prévenant Ann, qu'il voulait être au courant des amours du jumeau. Rapidement, il ne resta plus qu'Ann, Vista et Thatch.

— Ce n'est pas tout ça, mais le salon et la cuisine ne se remettront pas en état tout seul, annonça la brune.

— Et tu comptes faire quoi ? Demanda Vista tout en s'approchant d'elle.

— Ben nettoyer. Le coup de baguette magique ça ne fonctionne que dans les films.

— Toi, c'est canapé et repos. Le fils de ton cardiologue te l'a rappelé tout à l'heure encore. C'est trop tôt pour que tu fournisses le moindre effort.

— Non je veux faire ma part. En plus, ce sont mes amis qui ont mis le bazar.

— Ce n'est pas grave. On aura vite fait de tout ranger.

— Vista a raison, miss. On a connu pire comme lendemain de fête.

Ann soupira, mais résignée se dirigea vers le canapé. Elle s'allongea sur le ventre, la tête reposant sur l'accoudoir pour regarder les deux hommes travailler.

— Ne te retourne pas Vista. Tu as quelqu'un qui te mate les fesses.

— Même pas vrai, répondit la brune en détournant le regard.

— Oh alors c'est moi que tu regardais.

— Non, non, non, non, je ne regardais personne. Je pense juste.

— T'inquièterais-tu pour ton frère par hasard ? demanda le cuistot.

— ça fait une demi-heure que Marco est parti lui parler. Je pense que ce ne doit pas être le même genre de discussion que l'on a en ce moment.

Ils se mirent à rirent ensemble, s'imaginant chacun la situation à l'étage. Toutefois, l'euphorie d'Ann retomba rapidement en voyant l'heure. Son frère allait être en retard. Elle lui envoya un SMS, ne voulant pas tomber sur une scène qui pourrait la choquer à vie.

Ann : Ce n'est pas que je ne veux pas être tata, mais mamy Iva ne va pas être contente si t'es en retard pour une histoire de fesses.

Son message eut l'effet escompté et une tornade de brune descendit en quatrième vitesse pour se poser devant elle.

— T'as pas intérêt à colporter le moindre truc, le menaça Ace.

— Comme si c'était mon genre. Tu sais, tu fais ce que tu veux de ton derrière et moi je m'occupe du mien.

— Va falloir qu'on ait une discussion tous les deux ce soir.

— Tu vas être en retard.

Ace regarda son téléphone et quitta vite le loft sous les rires de sa sœur. Cette dernière se calma en voyant le pompier venir vers elle.

— Il vient de se sauver. Tu l'as loupé.

— Ce n'est pas faute d'avoir tenté de le lever tôt.

— En tout cas, ça fait plaisir de le voir heureux comme ça. Il va peut-être penser un peu plus à lui.

— J'en doute fortement. Mais d'ailleurs, qu'est-ce qu'il t'a dit ?

— Rien du tout. J'vais devoir lui faire cracher le morceau. Mais je sais des choses et j'ai des yeux et ce n'est pas pour faire décoration.

Marco lui sourit avant d'aller donner un coup de main à la remise en état. La brune finit par s'assoupir.

***