Des fleurs d'amour, de force, d'espoir et de liberté...

Chapitre 94

  -    Louis, c'est cela ? j'interroge.

Il hoche la tête.

  -    Hum. Est-ce que tu as d'autres blessures ?

Il hésite mais finit par secouer la tête négativement. Il s'apprête à se lever mais retient ses côtes, soufflant.

  -    Je vois, je dis.
  -    C'est rien.
  -    Retire ton tee-shirt.

Il me regarde avec de grands yeux. Je lève mes mains en l'air en signe de paix.

  -    Je vais simplement regarder. Promis.

Il se mord la lèvre mais obtempère. Malgré moi, la tristesse se voile dans mon regard lorsque j'aperçois les nombreuses marques. J'avale difficilement ma salive.

  -    Tu permets ? Je vais tâter, pour savoir si c'est cassé ok ?

Après de longues minutes, il hoche la tête. Je tâte ses côtes, mais elles n'ont pas l'air cassées. Ça ira.

  -    Rien de cassées, mais je vais appliquer de la pommade. Essaie de dormir sur le dos, même si ça te fait mal ok ?
  -    Vous êtes médecin ?

Je souris.

  -    Non.
  -    Comment... ?
  -    Mon mari était très fragile. J'ai appris quelques petites choses afin que nous ne soyions pas obligés d'aller tout le temps à l'hôpital, j'indique.
  -    Votre mari ? il répète.

Je souris encore.

  -    Oui, mon mari.

Il souffle presque de soulagement.

  -    Alors pour Harry et moi vous vous n'êtes pas en colère ?

Mes yeux s'ouvrent de surprise.

  -    Oh non ! Bien sûr que non, je souffle. Loin de là... Je pense que vous vous êtes bien trouvé.

Et soudainement, alors que je déposais la pommade à nouveau, il explose en sanglot et m'enlace. Je suis un peu décontenancé mais le serre, doucement.

  -    Hey ça va aller... je souffle.
  -    Je ne veux pas y retourner, il laisse échapper. Ils me mettent la misère. Ils ne m'aiment pas
  -    Qui « ils » Louis ? je demande doucement.
  -    Mes parents, il lâche.
  -    Reste ici. J'ai une chambre en plus, y'a aucun problème, je dis. Mais...
  -    Je ferais tout ce que vous voudrez ! il s'exclame.

Je souris tristement.

  -    Je n'ai pas le droit de te garder sans la permission de tes parents.

Il s'écarte et me regarde.

  -    Mais il n'accepteront jamais ! il s'exclame.
  -    Je sais, je dis doucement. C'est pour ça quil faut aller porter plainte.

La peur se lit soudainement dans son regard. Je lui souris gentiment et essuie ses joues.

  -    Je te promets que tout se passera bien Louis. Mais si je te garde alors que tes parents ne sont pas au courant, ils peuvent porter plainte contre moi. Pour de mauvaises raisons, tu comprends ? je dis doucement. Pour un soir, ce n'est pas bien grave, et Harry restera avec toi. Mais tant que tu ne portes pas plainte contre tes parents...
  -    D'accord, il chuchote.

Je le regarde un petit moment.

  -    Tu es sûr ?
  -    Si... si vous restez avec moi et qu'Harry est là ça ira, il souffle.
  -    On reste avec toi, promis.