Archange

Chapitre 27

Les membres de ma faction sortirent les premiers suivis des référents, j'étais donc celle qui fermait la marche. Milow attendait de tout le monde sorte pour nous suivre mais tandis que je franchissais le seuil de la porte, les yeux rivés sur le sol, il attrapa mon poignet.

-Attends, chuchota t-il.

Il vérifie que les autres se dirigeaient bien vers les dortoirs et il ferma la porte devant moi.
Le directeur était quant à lui assis sur son grand fauteuil en bois sculpté derrière son bureau.

-Approchez Mademoiselle Mills.

Les paroles du directeur résonnèrent dans la pièce et seul le craquement du plancher sous mes pas comblait le vide.
J'approche timidement et Milow se plaça aux côtés du directeur, lui permettant de me toiser de haut en bas. J'inspire bruyamment avant qu'il ne commence:

-Mademoiselle Mills... Comment allez-vous?

-Je vous demande pardon?

-Je voudrais savoir comment vous vous sentez, l'école vous plaît-elle?

Un rire nerveux m'échappa, à sa grande surprise.

-Je viens d'apprendre qu'une de mes amies venait de se faire assassiner mais sinon à part ça tout va bien!

-Outre les événements récents, est-ce que vous vous sentez à votre place? Il n'y a rien que vous souhaitez me dire?

Après quelques secondes d'hésitation je réponds un « non » catégorique. Il me fixa, tout comme Milow qui n'avait pas bougé d'un centimètre. Je pouvais entendre à sa respiration qu'il semblait nerveux.

-Vous n'avez pas l'air disposée à parler, mais ce n'est pas grave je vais prendre les devants.
Voyez-vous, vous êtes une des élèves de cette école car comme on vous l'a déjà dit vous êtes différente. Vous faites partie de l'élite de cette promotion, même si ça vous paraît un peu démesuré.

-Je vous arrête tout de suite, j'ai pas le temps pour vos discours j'ai des proches à consoler et une amie à pleurer.

Je tourne les talons et me dirige d'un pas sûr vers la porte, avant que le directeur ne dise:

-Parlez moi de vos rêves Mademoiselle Mills. Je sais qu'ils vous terrifient.

-Je n'ai pas envie d'en parler, ce n'est rien d'important.

-Eve je suis dans le même cas que vous!

Je me retourne brusquement vers lui.

-Depuis votre arrivée des cauchemars de la même nature hantent mes nuits. Moi ainsi que votre défunte amie faisons des rêves étranges et je sais que c'est votre cas aussi.

-Qu'est-ce que vous en savez d'abord hein?

Quand soudain la réponse apparut comme évidente.

-C'est toi? C'est toi qui lui a dit? M'exclamais-je directement à Milow.

-Oui, les référents de chaque factions sont tenus de me faire un rapport lorsque quelque chose leur semble suspect.Et je me dois d'aider ceux qui en ont besoin, répondit le directeur.

-C'est génial! Franchement merci Milow, m'écriais-je.

Je sors en trombe du bureau, alors là c'était vraiment la goute d'eau qui fait déborder le vase, le pompom sur le chapeau, la pustule sur le front! Non mais sérieusement on ne peut pas me foutre la paix cinq minutes?

-Eve, s'exclama la voix grave de Milow à l'autre bout du couloir.

-Laisse moi tranquille! M'écriais-je en accélérant le pas.