Chapitre 15

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-Toi, hurle le brun en prenant son boss par le col, comment as-tu pus me faire une chose pareille ?!!

Un fin sourire en coin s'empare du chef.

-Je vais te buter Angelo Bartelino, continue Théodore sous les yeux de son petit fils, à moi ?! Ton ami de toujours ?! Tu oses me faire ça ?! Influencé mon gamin comme tu l'as fait ne devrait même pas être toléré entre nous !! On avait un accord !

-Ma parole, n'était pas une parole de Jify, répond Angelo dans le canapé, la mienne, est quelque peu différente de la tienne.

-Mensonge ! Tu m'as dit des mensonges !! Je ne veux pas que Mickaël deal pour toi ! Ou pour qui qu'se soit ! Compris ?!!

L'adolescent, dans ce petit salon sombre au fond du bar, voit pour la première son grand-père dans une colère qu'il n'avait jamais vu chez personne.

-J'vais t'tuer Angelo, continue Théodore en le soulevant pour le poussé violemment contre le mur.

-Grand-père, arrête, intervient Mickaël apeuré.

Celui-ci ne l'entend même pas, trop pris la rage.

-Écoute moi Théodore, ton petit-fils, c'est une mine d'or.

-Ferme la ! Ferme la !!

Le chef de la famille Jify tourne en rond, ne sachant pas quoi faire de cette colère.

-J'sais pas c'qui m'retiens d'te tuer !!

-Ton fils.

Théodore se stoppe.

-Ton fils, Laurent, t'empêche de faire tes conneries du passé que tu aimerais bien recommencé. Mais le sursis est au dessus de toi. Une seule erreur, et tu te retrouves à nouveau derrière les barreaux, loin de ton fils, Laurent.

À travers son souffle saccadé, le meurtrier se calme petit à petit et s'assoit finalement sur le canapé, réalisant que, oui, c'est pour cette raison là.

-Pourquoi tu m'as fait ça, demande-t-il moins énervé.

Angelo se relève et après avoir dépoussiérer ses manches, sert un verre de whisky pur à son grand ami comme il aime l'appelé. Ce dernier le boit d'une traite.

-C'était pour le dépanné. C'est Mickaël qui est venu de lui même.

Théodore plonge ses yeux dans ceux de Mickaël.

-Vraiment, lui demande-t-il.

Son petit-fils hoche la tête.

-Papa est venu ici une fois et est ressorti avec une malette pleine d'argent pour Marie. J'métais dit que j'pourrai trouvé un billet ou deux pour mangé et m'acheter des cigarettes. Il m'a dit de vendre ça à des mecs à un endroit précis, explique Mickaël en montrant les cinq petits sachets de poudre blanche sur la table basse, j'y suis allé et j'ai réussi. Mais les types qui ont acheté m'ont tabassé pour le plaisir et pour me faire rentrer le métier dans la peau comme ils disent. Après j'suis allé dans ce bar où j't'ai croisé pour aller aux toilettes et voir les dégâts. J'suis couverts de bleus sur l'estomac, avoue-t-il honteusement en soulevant son pull.

Théodore découvre le ventre de son petit-fils dans un triste état. Il se lève et examine les blessures d'un peu plus près.

-Là, tu as mal quand j'appuie ?

-Oui. J'ai mal partout.

-Et tes côtes ?

-Non, y a rien. J'respire bien.

Son grand-père semble réfléchir. En effet, comment peut-on osé touché à sa fratrie ?

-Tu comptes laissé passé ça, demande Théodore dos à son patron.

-Bien sûr que non. Je découvre ça en même temps que toi puisque le gamin t'as trouvé avant moi. Je vais envoyer mes hommes leurs donné une leçon et m'assurer que cet incident ne se reproduise plus.

-Non. Laisse moi aller réglé leur compte moi même.

-Tu es sûr ?

-Oh oui... Personne ne s'en prend à Mickaël, déclare sombrement l'italien en posant sa main sur l'épaule de son petit-fils pour l'approcher de lui, personne.

Voyant son grand ami de dos, Angelo se lève et s'approche d'eux.

-Où est l'argent mon grand ?

-Euh... Ici.

Il sort une liasse de sa poche intérieure.

-Garde l'entièreté. Cadeau de Bartellino.

-Il ne le prendra pas.

-Bien sûr que si, le contredit Mickaël, j'l'ai gagné. Et après c'qui m'est arrivé, je le mérite.

-Mickaël, c'est de l'argent sale. Tu ne réalise rien et tu ne comprends pas bien.

-Bien sûr que j'comprends. J'ai vu Le parrain et Scarface.

Théodore écarquille les yeux, surpris de cette réponse peu mature alors qu'Angelo rit à gorge déployée.

-Je plaisante grand-père, sourit gentillement son petit-fils, j'essaye de dédramatiser un peu la situation. J'ai eu assez d'émotions pour la journée.

Finalement, Théodore pose sa main dans les cheveux de son garçon et le prend dans ses bras.

-Ne refait plus une chose pareille. Je t'en supplie, dit-il d'une voix plus basse, et pour l'amour du ciel, Angelo, laisse le partir.

-Évidemment.

-On peut rentré maintenant ? J'suis crevé.

-Seulement après avoir rendu l'argent. Donne lui, insiste son grand-père.

Mickaël soupire et pose la liasse sur la table basse.

-Merci quand même, dit-il d'une voix déçue.

-Merci à toi Mickaël Jify, souffle Angelo dans un sourire malin à travers la fumée de son cigare, du vent désormais, ordonne le patron assit sur son canapé en cuir marron.

Aussitôt, le grand-père et le petit-fils disparaîssent du lieu pour s'enfermer dans la voiture.

-Qu'est ce que je dois dire à papa et maman ?

Théodore ferme les yeux. Expliqué la situation à son fils et sa belle-fille au risque de ne plus pouvoir les approché à cause de ses fréquentations trop dangereuses et ne plus voir son petit-fils ? Ou bien caché la vérité et vivre dans la peur que Mickaël recommence dans son dos car ses parents ne le surveille pas assez ? Théodore soupire.

-Quand on rentre, va prendre immédiatement un bain. Je m'occuperai de tes parents.

Il hoche la tête et écoute le père du siens une fois arrivée. Après avoir ouvert la porte sur son père, Laurent fut soulagé.

-P'pa...

Avant même qu'il ne puisse réagir, Théodore se figea en sentant son fils le prendre dans ses bras. Jamais, au grand jamais il n'avait fait ça au paravent. C'est quelque chose de nouveau. Aussi bien pour le père que pour le fils.

-J'suis tellement désolé de m'être mal comporté la nuit où j'ai dérapé. D'être parti sans rien dire. J'comprends que tu m'en veuille.

Toujours aussi peu confiant quand son enfant est dans les parages, Théodore ne sait comment réagir et quoi répondre.

-Euh... C'est... C'est rien, dit-il simplement en tapotant la tête blonde de son fils.

Celui-ci se desserre dans un timide sourire, heureux quelques part que son père lui ai donné un geste d'affection. Cette simple tape sur le crâne est beaucoup pour lui.

-Il c'est passé quelque chose avec Mickaël, demande craintivement Laurent.

Le visage de son père s'assombrit.

-Jeanne est ici ?

-Non, elle est au restaurant. Moi j'ai fini ma journée.

-Bien. Fils, faut qu'on parle.

Je préfère être honnête. Tant pis si ça m'éloigne d'avantage d'eux...

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant