𝟐 | 𝐑𝐨𝐛𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐭𝐢𝐧

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Arwën est déjà devant ma porte lorsque je rejoins ma chambre

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Arwën est déjà devant ma porte lorsque je rejoins ma chambre. Sa mine inquiète me pince le cœur.

-Je t'en prie, dis-moi que les habilleuses ne sont pas encore là, soufflé-je.

-J'ai bien peur que si trésor.

Je ravale les injures qui me viennent à l'esprit, avant de pousser les portes de ma chambre et de découvrir les nombreuses robes éparpillées un peu partout. Suivi de près par Arwën, je sens sa main presser légèrement mon épaule, comme pour me redonner du courage. Je lui souris, sincèrement, avant de reprendre d'un ton glacial :

-Où sont les incapables qui ont fait cela ?

Les trois femmes de chambres s'inclinent aussitôt, et une autre femme, un peu plus vieille que Arwën, donc, dans la quarantaine d'année, s'approche de moi avant de s'incliner poliment.

-Majesté, roucoule-t-elle, ces robes ont été confectionnées par les meilleurs d'entre nous afin que vous soyez la plus resplendissante ce soir.

-Je me fiche d'être resplendissante, laquelle est la plus confortable ?

Hors de question que je remette l'horreur que j'ai porté lors de mes dix ans. Une robe, qui faisait trois fois ma largeur de taille. A descendre tout le temps, et brisant chaque objet de mon passage. Un calvaire. Celle de l'année dernière n'était pas si terrible lorsqu'on y repense. Enfin, si on enlève le fait que le tissu m'a fait apparaitre d'énormes plaques rouges un peu partout sur le corps.

La quadragénaire, me montre une robe assez ample, en tulle de plusieurs nuances de bleu. Je passe. Une autre, dont les strass surplombent tout le corset, m'indique déjà que je vais passer la soirée à me gratter. Un échec.

Finalement, je trouve mon bonheur là on je m'y attendais le moins. Une robe bleu nuit en satin, qui épouse à merveille mes formes. Fendue du milieu de la cuisse jusqu'en bas, elle sera parfaite pour ce soir.

-Tu ne crois pas que tu ferais un peu trop... citoyenne de Sercë en portant cela ? me souffle Arwën, visiblement inquiète de la réaction de mes parents.

Il est vrai que le royaume de Sercë a tendance à être moins couverts, mais c'est la seule robe qui me tape à l'œil malgré la large sélection. Je hausse les épaules à l'intention d'Arwën qui finit par abdiquer en levant les yeux aux ciels. Elle sait pertinemment pourquoi c'est celle-là que je choisi. Je ne veux pas être simplement belle et magnifique, je veux être sexy. C'est mon anniversaire et j'ai envie de jouer avec le feu. Une fois dans l'année, j'en ai bien le droit.

Mes dames de chambres m'aident à l'enfiler et à lacer les corsages dans le dos. On voit beaucoup plus de peau que de tissu, il est clair. Mais, au moins, j'en ferais baver un certain nombre.

-Ton avis Arwën ? demandé-je en me tournant vers elle.

-Diaboliquement sexy.

C'est exactement ce que je voulais.

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