Our world.

Partie 5

        Quelques semaines étaient passées depuis la soirée chez Zayn. Une routine s'était imposée dans notre "groupe" : nous mangions ensemble la plupart des midis de la semaine, et nous nous retrouviions au Burger King, au MacDo, au KFC ou au Flunch une fois par semaine, le samedi ou le dimanche.

        -Sans aucune surprise-, Judith sortait désormais avec Brad, et ils ne se lâchaient plus d'une semelle. Pour ma part, je restais avec Monica lorsque nos deux autres amies bécotaient leurs copains, et je retrouvais Cal une fois par semaine hors du collège pour réviser, le jeudi ou vendredi soir, chez moi. Non, on ne couchait pas ensemble, je précise au cas où.

        Accompagnée de Zayn, que je considérais comme l'un de mes meilleurs amis, voire LE meilleur, j'étais allée apporter ma démission à la caserne, retenant mes larmes au passage.

        Nous étions vendredi matin. Je n'avais rien compris au pourquoi du comment, mais je savais via Zayn qu'une bataille de farine était prévue pour cet après midi par une bande d'élèves de terminale.

        Je passai le cours de français à discuter avec Cal de tout et de rien, puis rejoignais Judith en histoire, pour bavarder encore une heure, puisque les cours étaient désormais le seul endroit où je pouvais lui parler sans un Bradley accroché à ses basques.

        Comme à notre habitude, Zayn, Cal, Brad, Lucas, Louis, Monica, Judith et moi nous installâmes à la grande table au fond du self.

- Bon, les gens, dimanche, cette semaine ? Demanda Louis.

        Nous répondîmes tous par l'affirmative.

-Moi, je propose MacDo, dit Zayn.

- KFC, c'est mieux.

- On pourrait pas aller au Flunch s'il vous plaît ? Ca m'arrangerait, dis-je. J'ai des trucs à rendre à la bibliothèque et c'est juste à côté.

        Nous nous mîmes donc d'accord pour le Flunch. En plus, c'était de la bouffe un peu moins mauvaise qu'ailleurs.

        Comme Cal et moi ne finissions à la même heure le vendredi qu'une semaine sur deux, nous nous retrouvions chez moi à 5 heures et demi. Lui terminait les cours à quatre heures et moi une heure plus tard, c'était Louis qui me posait chez moi, comme c'était sur sa route. J'avais enfin eu une voiture de remplacement, mais vu que Cal m'emmenait tous les matins, c'était plus pratique comme ça.

¤ QUATRE HEURES PLUS TARD ¤

- Aller, à demain, dit Louis en se retenant de rire.

        Je lui lançais un regard noir avant d'être prise d'une quinte de toux qui le fit finalement exploser. Il recula dans l'allée en me faisant un signe de la main tandis que je m'époussetais devant la porte. La Chevrolet n'était pas encore là, mais je n'avais sûrement pas le temps de prendre une douche avant que Cal n'arrive.

        A la pause de quatre heures, alors que je discutais avec Hazel, je m'étais brusquement retrouvée dans un nuage blanc. Depuis, je toussais comme une chèvre et étais intégralement recouverte de farine, à l'hilarité générale.

        La voiture arriva alors que je fouillais dans mon sac en quête de mes clés. Mon sac à dos était presque aussi bien rangé que ma chambre, mais je les trouvais au moment ou Cal me rejoignis en faisant les gros yeux.

- Qu'est ce qui t'es arrivé ?

- Attentat à la farine.

        Comme je m'y attendais, il se mit à rire, et je lui adressait le même coup d'oeil qu'à Louis.