Chapitre 28: Une attirance plus forte que tout

451 19 0
                                    

La lumière du jour me réveille après cette longue nuit. La tête d'Ashley est posée sur ma poitrine et son bras est posée sur ma taille. Je caresse doucement ses cheveux et essuie une larme qui a coulé le long de sa joue du bout des doigts. Ashley a pleuré une grande partie de la nuit ; finir de ranger les affaires de sa mère l'a beaucoup affecté. Elle ne prend conscience que maintenant que sa mère ne reviendra jamais. Je lui embrasse tendrement le front et tente de me dégager de ses bras sans la réveiller. Un petit grognement sort de sa bouche et elle resserre son bras autour de ma taille. 

- Ne bouges pas je vais voir si Steven est déjà parti, lui chuchoté-je.

- Reste s'il-te-plaît. On s'en fou de lui.

- Je reviens ne t'inquiètes pas, dis-je en m'extirpant doucement de ses bras. Rendors-toi ma belle.

Je sors de la chambre après lui avoir lancé un dernier regard. Elle a posé sa tête sur mon coussin et a caché son visage sous la couette. Je descends les escaliers pour découvrir un mot posé sur le plan de travail:

Kaylee,
Je rentrerai ce soir vers 18 h.
Je t'aime.
Bisous. STEVEN

Je jette le papier à la poubelle et ouvre le frigo de la cuisine. Je sors la bouteille de jus d'orange afin de remplir rapidement deux verres. Je sors les céréales puis vide le paquet dans un bol et remonte dans la chambre avec le plateau. Je le pose au pied du lit et m'assieds juste à côté d'Ashley. Je n'ose pas la réveiller. Elle a l'air si calme après cette nuit difficile. Ses yeux s'ouvrent doucement et elle me demande en souriant :

- Qu'est-ce que t'as à me regarder comme ça ?

- Je sais pas, t'es mignonne quand tu dors. J'ai préparé le petit-déjeuner.

Un sourire apparaît sur ses lèvres pendant qu'elle se redresse.

- Merci mon cœur.

Elle m'embrasse tendrement la joue en posant sa main sur ma cuisse. La chaleur de sa paume me fait frissonner. Elle finit par retirer sa main et affiche un petit sourire au coin des lèvres. Elle me dit en me passant un des verres de jus d'orange :

- Merci pour cette nuit aussi.

- Tu n'as pas besoin de me remercier. J'ai été là cette nuit et je le serai aussi demain si tu as besoin de moi.

- Merci. Moi aussi je suis la pour toi, dit-elle en posant sa tête contre mon épaule. 

Pendant que nous mangeons, nous parlons de tout et de rien. Sa main est posée sur ma cuisse et dès que j'essaie de bouger, elle me retient par la taille. Nous passons notre matinée à rire ; en entendant son rire je ne peux m'empêcher de sourire. Après cette longue nuit où elle n'a pas cessé de pleurer, j'ai l'impression que pendant quelques minutes elle oublie tout. Je réalise que je pourrais passer des jours entiers à l'écouter rire sans jamais m'en lasser. Je suis prise entre l'envie de l'embrasser maintenant sans me poser la moindre question et l'envie de lui en vouloir pour ce qu'elle a fait. Elle me sort totalement de mes pensées en demandant :

- On va se regarder un film en bas ? 

- Si tu veux. Avant tu peux regarder l'heure qu'il est s'il-te-plaît ? 

- Il est exactement 14 h 12 ! 

- Déjà ? 

- Eh oui ! Le temps passe beaucoup plus vite avec moi, se flatte-t-elle en m'attrapant l'avant-bras pour me tirer en dehors du lit. 

Je me laisse faire et nous descendons les escaliers en courant ce qui manque de nous faire tomber plusieurs fois. 

- Prends un film d'horreur, ordonne-t-elle.

- Tu sais très bien que je vais avoir peur, chouiné-je en me dirigeant vers la bibliothèque où sont rangés les DVD. 

- C'est le but ! 

Je lève les yeux au ciel et choisis un film d'horreur comme elle me l'a demandé. Je dois avouer l'idée de passer tout le long du film dans ses bras ne me déplaît absolument pas. Après avoir mis le film dans le lecteur DVD, je m'assieds juste à côté d'elle puis elle pose sa tête sur mes genoux. Nous mettons le film en pause au bout d'une heure pour aller prendre quelque chose à manger. Puis nous nous réinstallons sur le canapé. Nos doigts s'effleurent à chacun de nos mouvements. Nos regards se rencontrent à chaque fois que je tourne la tête. Nos yeux en disent long sur ce que l'on pense chacune de notre côté. Nous savons que l'une de nous deux finira par craquer. Un sourire se dessine au coin de ses lèvres au moment où je me blottis dans ses bras pour me cacher du film qui commence à me faire peur. Il se termine une bonne demi-heure plus tard. Je m'apprête à ranger la boîte du DVD dans la bibliothèque quand je sens deux mains se poser sur ma taille. Je me retrouve plaquée contre le mur, le visage d'Ashley a quelques centimètres du mien. Ses yeux sont rivés dans mon regard et je sens son souffle chaud sur mes lèvres. Elle ne bouge pas, ses mains sont appuyées sur ma taille. Je ne peux plus résister, j'ai besoin de sentir ses lèvres, de sentir son corps contre le mien. Je plaque mes lèvres sur les siennes, elle répond directement à mon contact en m'embrassant passionnément. Nos lèvres ne se détachent qu'une brève seconde pour reprendre notre souffle, puis nos langues se retrouvent pour une danse endiablée. Mes jambes s'accrochent autour de sa taille et elle pose ses deux mains sous mes cuisses pour me soutenir. Mes mains passent sous son T-Shirt que je fais passer par dessus sa tête. Elle me porte jusqu'au canapé où elle s'assoit. Je me retrouve assise sur ses genoux, mes jambes accrochées autour d'elle. Ses mains passent sous mon T-Shirt et elle m'embrase tendrement tout en caressant le bas de mon dos. Ses mains me font frissonner, ses lèvres ne se détachent pas une seconde des miennes sauf au moment où elle lance mon T-Shirt au sol. Ses lèvres finissent par se détacher des miennes et elle me regarde dans les yeux. Je lui demande en passant ma main dans ses cheveux :

- Bébé ça va ? 

- Oui. T'es tellement belle mon cœur, chuchote-t-elle en posant ses lèvres dans mon cou. 

- Tu l'es bien plus, gémis-je en posant mes mains sur sa nuque

Je ne peux m'empêcher de sourire à chaque mouvements de ses lèvres. Elle me mordille légèrement la peau et je suis obligée de me mordre la lèvre inférieure pour éviter que le moindre bruit ne sorte de ma bouche. Ma respiration est dorénavant incontrôlable et elle  en joue. Elle semble avoir remarqué qu'elle vient de trouver mon point sensible car elle continue d'appuyer à cet endroit précis. 

Ses baisers s'arrêtent subitement, ses mains arrêtent d'exercer une pression sur ma taille. 

Amour InterditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant