ORIGINE | H.AOUAR

chapitre seize

L I L I A

Aujourd'hui, ça fait six mois que je suis avec Houssem et il faut absolument que j'en parle à ma mère. 

- Maman, il faut que je te parle.

Elle me regarde. 

- Oui ?
- J'ai un petit copain.
- Comment il s'appelle ?
- Houssem.
- C'est quoi ses origines ?
- Franco algérien. 
- Tu dois le quitter.
- Maman.
- Je ne veux pas d'un algérien dans ma famille.
- Mais il est français !
- Et il a des origines algériennes. Il va finir par te dire de mettre le voile, il va aller te tromper à droite et à gauche.
- Ils font pas ça.  Houssem n'est pas comme ça, maman ça fait six mois que je suis avec lui, c'est un des meilleurs amis à Tanguy.
- Oh, donc c'est un footballeur.
- Oui.
- Je ne veux pas que tu sois avec lui, Lilia.

Elle coupe court à la conversation. Énervée, je me rends chez mon meilleur ami, j'entre sans toquer comme d'habitude.

- Ma mère veut que je quitte Houssem !

Je relève la tête après être entrer et le vois avec Caroline sur le canapé, ces deux là ne sont pas encore ensemble.

- Oh, dis-je.

Son amie me regarde, se lève et viens me faire la bise.

- Je suis Caroline, tu dois être Lilia ?
- Oui.
- Je suis contente de te connaître, dit-elle en souriant.
- Moi aussi, dis-je en me forçant à sourire.

Tanguy vient me prendre dans ses bras et dépose un baiser sur mon front.

- Ça n'a pas l'air d'aller, dit - il. 
- Pas trop.
- Je vais vous laisser, dit Caroline.
- Tu peux rester, je me surprends à dire.

Tanguy me regarde surprit. 

- Tu es sûre ?
- Oui, de toute façon j'en ai pas pour longtemps.
- D'accord, dit-elle gênée. 

Nous nous asseyons.

- Ma mère m'a demander les origines de Houssem, je lui ai dis qu'il été franco algérien et elle m'a dit de le quitter.
- C'est ton petit ami ? demande Caroline.
- Oui.
- Tu ne devrais pas le quitter, tu devrais expliquer à ta mère que si elle refuse Houssem, ça ne fera rien, tu continueras de le voir.
- Elle veut rien savoir. 
- Présente lui.
- Ce serait une mauvaise idée non ?
- Elle a raison, dit Tanguy, maman Claudia ne refusera pas et elle se rendra compte qu'il est génial.
- Ouais, faut que j'aille voir Houssem. Salut les amoureux.

Je quitte la maison et je me rends chez mon petit ami. Je sonne et il vient m'ouvrir. 

- Je ne te réveille pas ?
- Non.

J'entre et le sers dans mes bras, c'est tout ce dont j'avais besoin.

- Houssem faut que je te présente à ma mère.
- Quand ?
- Je vais voir avec elle, est - ce que je peux juste passer la journée avec toi s'il te plaît ? Je demande, tristement.
- Bien sûr bébé. 

Je m'avance vers son canapé, il vient s'asseoir à côté de moi.

- Je sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
- Si je te le dis tu vas me détester, peut être même me quitter et refuser de rencontrer ma mère. 
- C'est si grave ?

Je ferme les yeux, refusant de pleurer. Il saisit mon visage en coupe dans ses mains, j'ouvre les yeux.

- Lilia, dis-moi ce qui ce passe.
- Ma... Elle veut que je te quitte, dis-je les larmes aux yeux.
- Pourquoi ?
- Parce que tu as des origines algérienne. 

Il soupire et dépose un baiser sur mon front.

- Je ne savais pas que ta mère était raciste.
- Elle a eu un petit ami algérien, il l'a trompé, et est repartit vivre en Algérie alors elle les mets tous dans le même panier.
- Oh.
- Je suis désolée. 
- Eh, c'est pas grave, si je la rencontre peut être qu'elle m'appreciera.
- J'espère. 
- Lilia, je t'aime. 

Je pose ma tête sur son torse, il me serre contre lui.

- Je t'aime, dis-je.