Chap 10

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PDV Beth

Depuis que j'avais reçu le message d'Harry, je ne faisais que tourner en rond dans ma chambre en cherchant quoi mettre. Je m'assis sur mon lit et je passai mon doigt sur mon écran en relisant son message. Le message qu'il m'avait envoyé ce matin même à mon réveil. Nous étions Dimanche après-midi et depuis vendredi soir, je ne lui avais pas donné de nouvelles, souhaitant un peu de distance pour réfléchir.

[De Chéri : Je sais qu'on est en froid, tu me manques...Ciné ce soir ? On va voir ce que tu veux, je m'en fous, depuis que je suis avec toi. (Me donne pas un méchant vent après cet aveu hyper guimauve)]

Je souris en lisant ce message trop craquant et je me laissai tombé sur mon lit, les yeux au plafond. Cela faisait à présent cinq jours que je faisais la tête à mon copain pour son mensonge. Je n'aimais pas du tout l'idée qu'il puisse me cacher quelque chose d'aussi important pour lui : ses combats. Je n'avais pas vraiment compris pourquoi il me l'avait recelé mais il m'avait expliqué que c'était par orgueil. Cette foutue fierté qui le faisais croire qu'il devait toujours être le plus beau et le plus fort... Toutefois, il m'avait avoué une toute autre raison qui m'avais cette fois-ci touchée en plein cœur. Il avait peur de ne plus pouvoir assurer dans notre relation et ne plus pouvoir s'occuper de moi. Ça m'avait un peu vexé au début, car cela démontrait qu'il pensait que j'étais matérialiste, mais en fait ce n'était pas du tout ça. Il voulait assurer financièrement pour me rendre heureuse et être ainsi dans le rouge à la banque l'effrayait. Il avait peur de ne pas être celui qui pouvait tout gérer.

Harry était si loin du compte. Je n'avais jamais réclamé qu'il soit riche et puissant, tout ce que je voulais c'était qu'il soit lui-même et surtout qu'il m'aime. J'avais uniquement besoin de son amour et de sa présence. Pourtant malgré le fait que mes sentiments étaient très intenses envers lui, je ne pouvais pardonner aussi facilement. Je ne pouvais le laisser croire que mentir était une bonne chose dans un couple. Cette pensée m'angoissait un peu. Il ne pouvait pas me dissimuler des choses, même s'il avait des raisons. D'abord ces troubles du sommeil, puis ces défaites, que pouvait-il me cacher encore ? Peut-être quelque chose sur son téléphone portable ?

J'avais vu le soir chez carter qu'il avait verrouillé son téléphone, alors qu'il ne l'avait jamais fait. Que pouvait renfermer son téléphone de si spéciale pour qu'il veuille limiter les regards... Mon regard ? Je n'étais pas du genre à me demander si mon copain était capable de me tromper ou non, sûrement parce que les seuls copains que j'avais eu, je m'en fichais pas mal qu'il le fasse ou non. Étais-je devenu comme toutes les autres, méfiante et curieuse ? Harry était-il capable de me tromper ? Pire, le faisait-il actuellement ? Avec qui ?

Je soupirai bruyamment pour évacuer toutes ces questions de mon organisme en maudissant Devon pour avoir glissé en moi ce doute. Je me sentais comme dans le film "Inception", prise au piège d'une idée qui était arrivé comme par magie dans ma tête. En même temps, je sortais avec un « baiseur compulsif » et coureur de jupon. Pouvait-on perdre ses habitudes aussi vite ? Pouvait -on perdre ses habitudes de vie tout court ?

Je me rappelai alors la soirée de vendredi quand Devon était venu exprès à mon bar pour m'insulter et me pousser à bout. Il avait dit tant de choses blessantes, des mots qui tournaient toujours dans mon cerveau. Il m'avait dit que je n'étais qu'un passe-temps pour Harry, que je ne pouvais pas le changer, qu'il serait toujours cet homme à femme. Et surtout, que même s'il était avec moi, il continuerait en le faisant dans mon dos. Le disait-il comme ça ou savait-il des choses que j'ignorais ? Connaissait-il autant Harry qu'il le prétendait ?

Harry était arrivé de nulle part, comme à son habitude, pour le faire partir. Il l'avait pris par le col et l'avait balancé sur le sol avec une telle rage que je cru qu'il allait le tuer devant nous tous. Mais, au lieu de ça, Devon parti et il resta au bar pratiquement toute la soirée avec moi. Il avait accepté mon choix de vouloir un peu d'espace et ne m'avais pas trop collé durant cette soirée-là. Il avait laissé le temps couler en jouant sur son téléphone ou en textant. Malgré le fait que je l'ignorais il était resté .

I'm too bad like dad (H.Styles)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant