le hasard

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L'enseignante vérifia une dernière fois les listes. Elle soupira discrètement remarquant qu'encore une fois, ses consignes n'avaient été qu'à moitié suivies. Tant pis, elle sourit et changea deux ou trois noms, modifiant les groupes. Ses élèves allaient avoir une petite surprise.



Que ce fut difficile pour elle de se retenir de rire devant les têtes déconfites de ses lycéens le lendemain !

_Mais Madame !

_C'est pas juste.

_Enfin, vous n'êtes plus en primaire. Et puis, vous n'aviez qu'à respecter mes consignes.

La classe souffla.

_Vous savez plus tard quand votre salaire, donc ce qui vous fera manger, sera en jeu, vous ne pourriez pas aller voir votre patron et lui soupirer au visage en lui disant que votre collègue de travail avec lequel il vous aura assigné ne vous plaît pas. Je vous y prépare jeunes gens et puis ce n'est pas comme si vous vous détestiez tous, si ?

_Non. entendit-elle.

_Parfait. Allez au travail, bougez les tables, bougez les chaises, mais espacez les groupes.

Et les élèves se levèrent et commencèrent à discuter de la question posée par leur professeure.

Yuta quitta donc son petit groupe d'amis pour aller s'asseoir en face de Sicheng, son nouveau partenaire de travail. Il posa son cahier et sa trousse à côté de celle du Chinois.

_Salut, on commence ? engagea le jeune homme de l'archipel.

_Oui !

_Woh.

_Un problème ? demanda Sicheng, étonné.

_Non aucun. Juste ta voix, je ne la pensais pas si grave. sourit le Japonais.

_Ah d'accord. rit-il, les pommettes roses.

_Sicheng, tu viens bien de Chine ?

_Oui de Wenzhou, pourquoi ?

_Pour être sûr.

_Et toi ? Tu es bien Japonais ?

_Yep, de la préfecture d'Osaka. Mais du coup, tu arrives à te débrouiller en coréen ?

_Ouais, ça passe. Quand les gens parlent avec un fort dialecte trop pointu ou encore trop rapidement, c'est là que je me perds. s'expliqua le plus jeune.

Yuta hocha la tête, le comprenant. Certains coréens n'étant pas toujours très tendres avec le Japonais dû à leur commune histoire. Mais qui pouvait-il ? Il n'allait pas payer pour les erreurs de ses « ancêtres ».

_Si vous n'avez pas fini, je vous laisse jusqu'à vendredi pour me rendre votre copie. avertit l'enseignante, voyant l'heure défilée.

_Tant mieux. souffla Yuta puis se tournant vers Sicheng, il ajouta. Tu veux passer à la maison pour terminer ?

_Quoi ? Ce soir ?

_Si t'es libre bien sûr, après on a le temps, mais comme on finit plus tôt aujourd'hui, et que j'habite à deux pas, j'me dis qu'au moins, on aura fini. s'expliqua Yuta.

_Oui, je préviendrais ma sœur même si je pense qu'elle sera d'accord, si c'est pour le travail. sourit-il.


through a fortunate chain of circumstancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant