Une fin abyssale

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I

Lessons étaient atténués, le monde devenait de plus en plus flou, mesyeux se mirent à cligner frénétiquement et petit à petit lescouleurs apparurent, suivirent les formes, et le décor sematérialisa. Autour de moi gravitaient poissons aux multiplescouleurs. Des tortues marines frôlaient mon corps, tandis que lesalgues chatouillaient mes pieds. Je me mis à tendre le bras afind'attraper un poisson-cocher, il était orné de couleurs noires etblanches, mais celui-ci glissa entre mes doigts. A mes pieds, un solformé d'algues et de coraux roses-orangés où se cachaient poissonsclowns et hippocampes. Une famille de tortue, intriguée par maprésence, s'approcha. Elle resta ainsi quelques secondes, puiscommença à avancer lentement en direction d'une épave que jevenais de remarquer.Je les suivis.


L'épave était recouverte d'algues, des poissonsétaient nichés dans les tuyaux et des crustacés avaient éludomicile sur la coque. Ce devait être un bateau de tourisme comme onen voyait si souvent à Railay, célèbre péninsule de Thaïlandedans la province de Krabi.

Je nageais dans sa direction. Plus je m'approchais,plus cette épave me semblait vieille et menaçante. J'entrais dansles profondeurs de l'océan, la lumière s'assombrissait. Je finispar l'atteindre. Celle-ci devait musurer près de 60 à 70tonneaux*1, elle était intacte. Elle possédait deux grands mâts.

II

Je mis unpremier pied sur le bateau quand soudain un nuage de poussièreapparut. Lorsque le deuxièmetoucha le pont, ce fut une tempête de poussière quim'engloutit. J'avais du sable dans les yeux, mes cheveuxs'enmelaient, le sable griffait mon corps, c'était comme s'il yavait du vent dans l'océan. Cela dura une à deux minutes. Puis touts'arrêta. Le sable retomba, laissant place à un bateau rutilantavec de grandes voiles qui ornaient les mâts. Ce bateaudatait probablement du XVIIIème siècle. Etait-ce un Brick, lefameux bateau de pirate?

Un équipage entier était alors apparu s'occupant dunavire pour qu'il reprenne vie, ce qui me sembla irréel. Enm'approchant j'aperçus les marins dresser les voiles, et commencer àramer, pourtant personne n'était au gouvernail!

Brusquement la porte de la cabine s'ouvrit avecénergie, une femme en sortit. Elle était grande et musclée. Ellepossédait de longues boucles rousses et affichait un sourirecarnacier. Ce devait être la capitaine de ce galion, imposante,dictant des ordres. Ce qui me frappa , fut que l'équipage n'étaitpas constitué d'hommes mais de femmes ! Des femmes qui paraissaientféroces.

III

Comme personne ne semblait me remarquer, je medirigeais alors lentement vers la cabine afin de m 'y cacher. Maisje tombais nez à nez avec un gigantesque serpent, accompagné d'unperroquet qui me fixaient.Le perroquet s'envola par la fenêtre tandis que le serpent se dressaface à moi. J'étais incapablede bouger, tétanisée par la peur. Je me mis à crier et,c'est là que la capitaine arriva, son arme pointée vers moi, leperroquet posé sur son épaule. Son attitude était menaçante.J'étais cernée.

C'est alors qu'elle prit la parole d'une voixméfiante et assurée:

"-Qui est-tu ? Que fais-tu sur mon navire? Etque fais tu dans cette cabine ?

Je suis un peu perdue, que fais-je ici ? Balbutiais-je.

Que fais-tu ici ? C'est est une bonne question ! Tu es à bord du Pride, bateau de pirate. Que veux- tu ? Intégrer l'équipage de ce navire ?

Je... heu... Oui. Enfin...

Il va falloir faire tes preuves culot de gargousse*2! Nous n'avons pas le temps de rester là à jacasser ! J'ai un équipage à commander, et un bateau à diriger. On verra ce que t'as dans le ventre lors de la prochaine bataille crasse de meule*3! Tout mon équipage est passé par là.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 26, 2019 ⏰

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