Les événements de ce récit se situent à la suite du chapitre 114,
lorsque Levi est prit dans l'explosion de la thunderspear par la faute de Sieg.
Cependant, ils sont une alternative à l'histoire originale.
Sur ce, bonne lecture.
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Aujourd'hui était une journée comme les autres, assez calme à vrai dire. Il faisait doux, le soleil avait pointé le bout de son nez tôt le matin et avait réchauffé les plaines de ses doux rayons. Le ciel était dégagé et je m'étais permis une petite pose sur le porche de la maison après avoir fait la plus part de mes taches ménagères quotidiennes.
J'avais apprécié un certain temps le chant mélodieux des oiseaux et la douce brise venue caresser délicatement ma peau avant de retourner à mes affaires.
Comme tous les jours, j'étais allée au village voisin récupérer des produits frais pour le repas et saluer les quelques marchands qui constituaient ma seule source de contact humain.
En effet, originaire de Shiganshina, j'avais perdu ma famille lors de l'attaque du titan colossal en 845. Je m'étais alors retrouvée seule, abandonnée. J'avais jonglé pendant plusieurs années entre orphelinats et petits boulots, afin de subvenir à mes besoins et économiser assez d'argent pour enfin prendre mon envol et mon indépendance.
Durant ce laps de temps, beaucoup de choses s'étaient produites, mais la plus importante restait la reconquête du mur Maria par l'armée et l'annihilation de tous les titans déambulants sur notre territoire. J'avais alors décidé d'acheter une petite maisonnée dans l'enceinte de ce dernier, proche de Shiganshina, mais tout de même assez isolée du reste du monde. Mon petit havre de paix.
Je pouvais maintenant dire que je vivais bien. Sans pour autant être riche, j'avais appris au fil du temps à apprécier ce que la vie m'offrait. À me languir des choses simples, de la beauté en son plus simple état, pure et rafraîchissante.
Ma seule compagnie était Hayat. Un chien errant s'étant entiché de moi et avec qui j'avais noué des liens indéfectibles. Son passe temps favoris étant de me suivre comme mon ombre.
Après m'être rendue au village, nous nous étions dirigé vers la rivière proche de chez moi afin de faire une lessive. Sur le chemin, quelques nuages avaient commencé à assombrir le ciel et la douce brise s'était transformée en un vent capricieux. Nous nous étions alors dépêchés pour rentrer au plus vite. Tandis que je lavais mon linge prestement, Hayat s'amusait à gambader dans la rivière, jouant avec l'eau et effrayant les poissons.
J'avais terminé ma tache rapidement pour éviter le déluge, chargeant mon panier de linge sur mon cheval qui attendait bien sagement de reprendre la route.
J'avais ensuite sifflé Hayat pour qu'il me rejoigne mais au bout de quelques minutes, je l'avais aperçu au loin, dans la rivière, en train d'aboyer férocement sur quelque chose.
Inquiète, je m'étais approchée de lui pour voir ce qui l'effrayait tant lorsque soudain, je vis s'approcher de nous un corps, flottant à la dérive, emporté inlassablement par le courant.
Je me jetai alors à l'eau sans une once d'hésitation pour secourir l'individu, l'attrapant habilement avant qu'il ne nous dépasse pour le tirer hors de la rivière afin de le mettre en sécurité.
Sans aucun doute, il ne pouvait s'agir que d'un soldat. Un soldat du bataillon d'exploration qui plus est. Son uniforme arborant les célèbres ailes de la liberté et son équipement tridimensionnel -en piteux état- le confirmaient.
Que pouvait-il bien faire ici? Et que lui était-il arrivé ?
Il était inconscient, amoché, et je peinais à sentir sa respiration, pour ne pas dire qu'il n'y en avait aucune. La première chose qui m'apparut fut de le ramener parmi nous. Après plusieurs minutes, il tenta enfin de reprendre sa respiration et expulsa ce qui semblait être des litres d'eau. Une toux inquiétante le prit alors puis finalement, il replongea dans le néant. Probablement exténué par la noyade et les nombreuses blessures qui couvraient son pauvre corps. Le misérable était dans un bien sale état.
