Mes souvenirs commencent à s'estomper.
Je commence à oublier nos rendez-vous, nos fous rires, nos câlins, les rêves que l'on partageait.
Même ton sourire s'estompe. Pas celui que tu as maintenant, mais cet autre sourire, celui qui rayonnait.
Les hommes ont toujours apparut à mes yeux comme une menace ; comme un danger que je devais fuir à tout prix.
Pendant longtemps j'ai fuis mes sentiments à ton égard, je sortais d'une relation malsaine et j'étais persuadée que la solitude était ce qu'il y avait de mieux pour une personne aussi instable que moi.
Au final nous avons été heureux. Tu m'as appris à assumer la personne que j'étais, de ne pas avoir honte de mes troubles mentaux, de mes rêves et désirs. Tu m'as appris ce qu'était l'amour inconditionnel, tu m'as appris à être patiente. Tu m'as également appris que la souffrance n'a pas de délai de prescription.
Maintenant tu es mort.
L'homme que j'aimais a fini étouffé par des années de peine et de haine, de rancœur et de désillusions.
Et c'est à mon tour de mourir, de détruire la fille que j'étais il y a 7 ans, la fille qui pensait qu'elle avait réalisé son conte de fées. De la vider, purger jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'une coquille vide. Jusqu'à ce qu'elle se transforme en automate, en objet à peine humain mais qui au moins ne ressent plus d'émotions.
Une partie de moi espère que dans une autre dimension, un autre espace-temps on se retrouvera. Car je le reste persuadée, nous étions des âmes sœurs qui se sont juste rencontrés au mauvais moment, au mauvais endroit. Il y aura toujours une part de toi en moi.
Je te remercie pour ce que tu m'as appris.
J'espère que tu reposes en paix.
Adieu Sweetheart.
