La MdM, (alias Magiciens du Monde) est heureuse de vous accueillir pour une nouvelle année dans sa colonie de sorciers. Pour l'édition 1996, elle se situera en Terre de Feu, à l'extrême sud du Chili, et sera comme toujours ouverte à des sorciers de...
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La chambre des filles était sans dessus-dessous. Les tiroirs de la commode étaient presque tous ouverts, des vêtements débordaient de partout. Ejiro s'affairait en haut de la mezzanine, pliant ses draps, tandis qu'Oona et Ludmila bouclaient leurs valises.
— Dépêchez-vous un peu, les filles, fit Chihiro en rentrant dans la chambre. Les wagons ne vont pas tarder à arriver.
Les vacancières avaient appris la veille que ce qui transportait leurs bagages au sein de la colonie était simplement un petit train automatisé. Pas d'elfes de maison, donc.
— Dis plutôt ça à Ejiro, intervint l'irlandaise. C'est elle qui est à la bourre, il n'y a plus que ses affaires dans la commode.
— Oui, ça va, je fais ce que je peux ! pesta l'africaine.
Elle laissa les draps pliés sur le lit et descendit l'échelle pour s'occuper de sa valise.
— Je vais voir où en sont les garçons, lança la japonaise. Je suis sûre que Cézar n'est pas du tout en train de les booster !
— C'est pas trop dans sa personnalité, ricana Ejiro. Si quelqu'un doit jouer le rôle du stressé, chez eux, je parie sur Rasmus.
— Oh, ça oui, confirma Ludmila avec un rictus.
Chihiro ne s'absenta pas longtemps, mais cela suffit à l'africaine pour remplir sa valise et s'asseoir dessus pour parvenir à la fermer. Lorsque l'asiatique refit apparition dans la chambre, elle était dans tous ses états.
— C'est un bazar pas possible, là-bas ! Vous verriez ça, toutes leurs fringues sont étalées par terre, et Toussaint et Nahuel sont en train de se disputer au karaoké plutôt que de ranger !
— Et qui gagne ? pouffa Ejiro.
— Ce n'est pas du tout la question !
— Nahuel a participé à la chorale, alors je parie qu'il bat Toussaint à tous les coups ! statua la russe.
Voyant que Chihiro était toujours paniquée, elle se ressaisit et déclara :
— Bon, je vais aller leur foutre un coup de pression, moi.
— Oh, je ne veux surtout pas rater ça ! acquiesça Oona.
Les trois filles quittèrent la chambre sous le regard désespéré de Chihiro. Elles déposèrent leurs valises faites dans l'entrée du bungalow et passèrent la porte du logement des garçons sans prendre la peine de frapper. De toute façon, à l'entente de l'ambiance chaotique qui régnait à l'intérieur, ils ne les auraient sûrement pas entendues.
Ludmila entra la première dans la chambre, en lâchant une exclamation de surprise. Elle se décala pour laisser passer Oona et Ejiro, qui découvrirent à leur tour le désastre. En levant la tête vers elle, le français s'arrêta soudain de chanter, laissant son ami effectuer un solo déchaîné.
