Olympe d'Esméra

Bonus : modification de texte

Bonjour,
Voici le texte que j'ai réalisé pour la troisième épreuve du concours. Aucun de mes personnages n'est présent, mais je pensais le partager quand même avec vous :)

Enoncé :
Je me regardai dans le miroir. Mon physique ne me plaisait vraiment pas. J'avais des lèvres trop charnues, des cheveux de paille et j'étais trop maigre. La seule chose qui me plaisait chez moi était mes yeux bleus, mais ils étaient horriblement cernés. xxxxx s'avança vers moi d'un pas léger, puis me saisit la main pour y déposer un baiser. Ensuite, il contempla dédaigneusement la porte de la chambre. Chambre ? Que dis-je. Cette pièce exiguë était davantage une prison.

Ma version :
"Miroir, miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus moche ?" pensais-je en regardant mon reflet dans la glace. Dire que ma silhouette ne me plaisait pas eût été un euphémisme. "Regarde-toi ma fille, laide à faire peur". Un corps trop maigre, une bouche aux lèvres charnues et des cheveux, si on pouvait les appeler ainsi, cassants et secs comme de la paille. La seule chose qui me plaisait, malgré la tristesse qui l'habitait, était le regard qui se reflétait dans le miroir. Mon regard. Mon regard si bleu, presque azur. Comme des yeux d'ange dans un visage de harpie, soulignés de cernes, mais si beaux.
Valar s'avança vers moi à patte de velours, roulant ses épaules comme le prédateur arrogant qu'il était. Doucement, il retourna ma main pour déposer au creux de ma paume un baiser aussi léger qu'une plume. Un frisson de plaisir me parcourut, malgré ma peur et le dégoût que je me portais. J'aurais voulu pouvoir dire quelque chose, mais son regard se détourna, se posa dédaigneux, méprisant sur la porte de la chambre, au lieu de me regarder moi. Et cette chambre, cette chambre que je haïssais aussi fort que je me haïssais moi, c'était une cellule exigüe dans la cage où il m'a enfermé. J'étais à la fois prisonnière et unique responsable de mon malheur.