Alpha

Chapitre 24

C'est les premiers rayons du soleil qui me sortirent du sommeil forcée dans lequel on m'avait  plongé. Mon dos me faisait mal et la matière rugueuse sur laquelle j'étais allongée n'y était pas pour rien. Je tentai de me redresser mais mes mains refusèrent de m'obéir retenue par des liens.

Merde...

J'ouvrai les yeux, ma vue floue se réajusta lentement aux couleurs de mon nouvel environnement. C'était sombre, je ne voyais que la cime des arbres et les étoiles qui flottaient dans le ciel. Je retins une grimace en me souvenant la douleur qui m'avait faite perdre l'équilibre tellement elle était intense.

Morghan avait dû me rattraper alors où étais-je ?

C'était beaucoup trop inconfortable pour être mon lit et que je sache ma chambre ne se trouvait pas dehors et ne possédait pas un toit découvert.

Ma tête se trouvait être la seule partie de mon corps que je pouvais bouger librement. Heureusement, je pouvais encore exprimée de ma voix mon incompréhension et la terreur qui me traversait entièrement.

- Ou est ce que je suis ?, chuchotai-je malgré moi.

Un vent sec et violent me répondit, il gratta la surface de mon visage avec une telle ardeur  que ma tête pivota brusquement dans l'autre sens. Un filet de sang s'échappa lentement de ma bouche, mes yeux écarquillé fixaient avec une peur monstre ce qui se passait devant moi.

La brise de vent que j'arrivais à identifier grâce aux morceaux de cendres prit dedans se changea lentement en une femme. Une créature au corps longiforme drapée d'un drap blanc taché d'un rouge carmin que je n'osais pas identifier. Ses yeux luisants pouvaient aisément être comparé à ceux d'un reptile. Son teint blanc et plus que pale presque translucide me filait la chair de poule.

Mon cœur rata un battement et mes bras s'agitèrent douloureuse pour essayer de s'échapper quand elle fit un pas dans ma direction. Mes yeux étaient irrémédiablement  attiré par ses longs ongles crochues à ses pieds et à ses mains. Sa chevelure noirs balayait l'herbe par leur terrifiante longueur.

Un pitoyable gémissement força le passage de mes lèvres au moment ou elle posa ses griffes sur ma joues. Elles glissaient simplement sur ma peau mais je savais qu'ils étaient assez pointues pour la taillader.  La sensation était fort désagréable et je dus me retenir pour ne pas hurler tant j'avais peur.

Un silence pesant accentuée par les hululements des hiboux s'immisça dans la forêt. Parce que maintenant j'étais absolument sûre de me trouver dans un bois. 

- Merci d'avoir répondu à mon appel.  Je te souhaite la bienvenue dans le territoire des Meutes de Loups Solitaires, chuchota-elle se rapprochant dangereusement de mon oreille. Son haleine fétide s'infiltra dans mes narines et automatiquement je retins respiration.

Je serrai mes poings d'une telle manière que ma chaire en était pour sure meurtrie.

- Belle-fille.

Mon sang se glaça littéralement dans mes veines.

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-Il se murmure dans les environs que tu détiendrais les deux âmes du Premier Lycanthrope et que tu aurais les moyens de les lui restituer, souffla t-elle de nouveau, ses dents affreusement pointues se rapprochant de mon oreille.

Je ne pu me retenir de respirer plus longtemps et du donc à nouveau inhaler la puanteur qui se dégageait de sa bouche. Comme si on avait entendu mes prières silencieuses, elle s'éloigna de moi pour mieux m'observer la tête penchée.

- Ne veux-tu pas aider ta Lune,hum ?

Elle se gratta la gorge en souriant pernicieusement me faisant difficilement déglutir. La peur était toujours présente et ne cessait de s'accroitre à chaque fois que je rencontrais le vert de ses yeux reptiliens.  

- Ma... Ma..ma lune ?, bégayai-je en remuant en vain.

Elle se retourna tout en soupirant exagérément, ses doigts tracèrent dans le vide des signes avant qu'un cercle de flammes vertes ne se dessine autour de moi. Je poussai un hoquet de surprise, la gorge en feu à force de retenir mes sanglots et les yeux humides.

Co..comment avait-elle fait ça ?

Les flammes gagnaient du terrain, grignotant un peu plus à chaque destructrice avancée  les maigres rempart que j'avais érigée pour ne pas céder à la panique. 

Maintenant les monstres de chaleurs caressait la pierre surélevé de plusieurs mètres sur le sol.

- Non, je vous en supplie...

Je criai désormais à m'en arracher les cordes vocales. Les notes perçantes et suraiguës de ma voix trahissait l'épouvante  qui irriguait mes veines me rendant incapable de tout mouvement. Les larmes coulaient en cascade sur mes joues et brouillaient ma vue. J'aurais souhaité plus qu'un n'importe quelle moment de ma vie que Morghan où Hortance.

Soit là, maintenant.

Je me rendais à quel point ils comptaient pour moi et  aussi comment les deux hommes s'étaient immiscé dans mon esprit, dans mon cœur et dans ma tête.

Je ne veux pas les perdre, non.